Entracte 2/2 - Pour être un peu moins seul dans la nuit..
A la lisière des obscurités éthérées, croulières,
Où l’immo se fait charge cruentée, amère,
Où les mots s’égarent, décombants, personnifiés,
Chaos épars de moiteur, grondements, crudité,
Duquel je me dérobe par d’inconvenantes saignées,
Enserrant la folie par mes impudents feuillets..
Monographie intime de mon abîme titanesque,
Récit filant fissile que j’exhibe sans réséquer..
Frénésie évacuante, purgative, échauffée..
Fureur angoissante, à finir égrugé, consumé..
Les nuits sont pernicieuses, propices au spleen,
Son temps est élimé, ses secondes expirent,
Son silence bruit, interrogatif, massif,
Thébaïde captive, perfide, envenimée,
L’immo y défléchit la hantise, qui éclate en plaisir,
La tension sépulcrale vire extatique,
Assommé par les mots, difluents, enragés,
Mes doigts entonnent la déplétion,
En une commotion apprêtée,
Ce qui paraît infatué,
N’est qu’une précision recherchée,
Pour évacuer précisément..
La souffrance entoptique, organique,
Confier ce leste aux yeux d’autrui,
Pour être un peu moins seul dans la nuit..
Pour dulcifier ce qui m’abîme,
Pour songer à vos murmures psychiques,
A la coruscation de la force lorsqu’elle communie..
Ma plume, mon hypogée..