Où l'ultime est hardi..
Éperdu, à la lisière du spectral,
Hâtant le mot comme on dégorge le râle,
Décidu, chanci, déféré à la coaction nervale,
Cadène mentale, datisme du soi.
Triste cours qui gouttelle en dédale,
Les doigts.. contentifs.. de ces états.
Reprenant jour à jour l’heure térébrante, ces gâtines intimes qui havissent, invisquent et poussent au tressaillement. Pétrifiant les mesures, les limites, ces images qui se dévident sans prémonition.. Ce conciliabule entre intimes partagés.. Si nos mots portent, se convolutent, s’ils narrent, scintillent, oscillent, fulgurent, culbutent en un temps sans usure, c’est que l’impalpable foudroie, suinte de nos doigts, que la nuit sera musarde et désirable.. que seuls valent les instants de l’émoi, le reste est effondrilles organiques, abîme chimique.. L’aube comme contours affilé, fortifiés par nos humeurs bigarrées, saisis par le ravissement de l’instantané..
Laissez-moi ensemencer les pensées, les détirer et les empaumer comme il me sied..
Convenons d’un ordre régi par l’émotion, où l’hybris absorbe continûment la tiédeur et ne se fie qu’au profond..
Ces nuits assurées où les regards sont éloignés, où l’ultime est hardi, toléré, libre d’affleurer..
Si je vous exhorte, si je vous convie à arpenter ces lignes exsangues qui brillantent le sang, c’est que ma peur est diffuse, verbeuse et consume entièrement.. que vos yeux en réceptacle vivant lui sont éminents.. que mes mots captivent le ballet de votre langue, figurent l’intime sur votre anatomie, instituent son élégance..
Qu’entre inconnus déférents, on intime à cet art de se délester des mignardises propres aux échanges découverts.. Qu’on avive le vivant, ce qui subsiste par-delà l’aspect..
Par-delà ce que l’on croit être..