L'infime coterie
Pulsé dans le vacarme désuni, amplectif, ruineux,
Sinuant sa vasière, à pas mouvants, hâtifs, périlleux,
Mes mots en lapilli éradicatifs, fusants, coûteux,
Cuirasse loyale, précise, qui me transmute, m’adonise,
Dans la tourbe vermineuse, calleuse, glacée, endormie,
Dans les bras nuageux, brumeux, des âmes ensevelies,
Dans le bombillement des salives excitées et perfides,
Où l’immo affleure, effleure, innerve, dispos à leur folie..
Dans leur clameur, cet Ultima Thulé aux confins de l’aride,
Où les chants s’adonnent au brusque, à l’expéditif,
Évacuant par jets étourdis leurs verdicts vibrioniques,
Syncrétisme émétique, ferment de l’inanité, hideuse cantique,
Quand les égos s’adornent d’une opinion baveuse, massive,
Comblée d’arguties, d’inepties, du désir nocif au brillement,
Quand les voix éclairées s’abrogent dans la cacophonie,
Des avis ridés, pâteux, creux, qui percent et luisent,
De cette foule étreinte par la répulsion des lacunes,
Tenue aux blandices de la position, sûreté captieuse de l’esprit,
Qui diffère à polir le discernement, l’empoisse, l’amollit,
Rend les volontés légères et généreusement serviles,
Aux promesses spécieuses et infertiles,
Qui bouffissent les panses d’une infime coterie..