Fut-ce un frisson..
Fut-ce un soupir, une fine particule figée dans le temps,
Fut-ce un frisson, une bluette élégante..
Fut-ce le blanchis sur l’écume de nos lèvres réunies..
Fut-ce ces douceurs infrangibles progressant sur le corps de l’envie..
Pis l’odeur de nos corps confondus eut celle de l’infini..
Je nous revois tout sueurs battantes, progressant dans l’illusion du sentiment..
Que l’éclat était beau, qu’il était tentant..
Abréaction par clapotis dans le néant..
Qu’on était impavides absorbés par les friselis.. L’amour était furolles, fondrilles, folies.. Qu’on fut réels, matière..
Fut-ce un tremblement, le murmure d’une valse organique..
Fut-ce une erreur, une parenthèse gâcheuse..
Je sens l’Immo qui suinte de nouveau, pus de mots qui s’écoule en sibilation affreuse..
La plume toupillant dans les nerfs et atténuée par la purette expurgeant la folie de mes nuits fiévreuses..
C’est ainsi que tout reprend. Ma folie et sa délicatesse étrange, l’éversion dépeinte en lettres mortes et grouillantes..
…]
Pis prostré, choqué.. remontée de mots suturés que j’expulse par à-coups particuliers.. Revlà l’immo et ses terreurs estampillées, blanc-étoc du sentiment, raplapla frêle capitan, pis j’le sais, les relents se ravivent s’attisent se déploient dans l’isolement.. plume acide, mots gélifs, me vlà ramené dare-dare militari dans la folie linguistique, qu’on maraude, qu’on écorche, qu’on se sent électron évidé, coït désultoire, synaptique, ergogène..
Pis la vie est une régalade aux abords de la nuit.. Comprenez très nettement qu’il nous faut composer dans le tintement illusoire et s’en contenter, que la danse est morbide mais qu’elle nous entraîne de regard en regard, de sujet en sujet..
Mais ne vous y trompez pas, j’acclame le bonheur et m’y plierai. J’attends l’être pour qui le mien serait être, j’attends les regards qui dardillent, cette présence croulière qui donnerait sens à la danse..
Serons-nous, davantage qu’un frisson.