Le rivage abandonnique
Revlà la faconde suppurée, l’encre émétisante, les doigts croulants,
Rivage de mots en éclats muselés par ce grondement vibrant,
Où tout s’expose, se répand, se dilacère par ce périlleux flottement,
Les jours sont lourds, les nuits abortives, la haine déplaisante..
Ces joies dépolies par le déliement, purulent, dévorent..
On musarde, on fouit, épris des stries du déplaisir..
A la recherche du résidus de désir encore vif,
Que l’on veut sacrifier, assailli par la survie,
Fuir la résurgence, sanctifier les prémisses..
Dévoiler la masse ondoyante de l’avenir..
Où la douleur est contingente, la joie convoitable,
Où ma violence abandonnique est un vestige..
Les désirs massés, musculeux, mettent en joue,
Le chaos et ses gargouilles,
Tamisent leur furie,
Pluie de friselis sur ce corps meurtri,
Où tout s’immole mais jamais ne luit..
Nitescence sinistre qui pétille dans ses replis,
Pénitence poignante mutique, grenue, profuse,
Réclusion montueuse à l’amer cours,
Où la haine est aussi volitionnelle qu’inféconde,
Où l’à venir est brumeux, labyrinthique,
Mes mots en bastion fluet attisent, animent,
Évident jusqu’à l’infime gramme d’enfer,
Qui se rétablit, m’enserre, me magnétise,
Induit mon âme aux joies rétractiles,
Craintives, imprécises, invalides,
Qui surgissent claquemurées et explosives..