La brûlure des onguents..

immmo
Dans la béance, la dissonance, l’insolence de nos silences, où tout se ment loin de nos langues. Là où la vie ne peut tressaillir, privée du nectar de nos salives, de nos regards si complétifs, ces limbes où s’évite et se fuit ce temps qui fut notre vie. Ce passage brisé où l’amour se renie sourdement dans sa robe convolutée… Ce barrage instinctif qui raffine les doutes qui t’engloutissent, qui dépièce les joies qui ont pu t’habiter..
La diaprure du passé ? Quel banc d’infamie ! Tu exhortes, tu te colportes, tu éclipses, tu assombris, que tout coule infect dans tes souvenirs ! La petite musicalité ? Du tapage ! Du suc acerbe ! Le bruit de la ruine ! Tu n’irais tout de même pas te dédire ? Le phare est persistant, et tu te mures dans la nuit ! Ton égo est renversant, infus, impérieux, seul l’avenir pourrait le renverser… par ces relents tardifs qui se déposeraient sur l’onguent assuré du regard enfin trouvé…
Tu ignores la dopamine, son horizon et puis sa limite. Tu demeures dans l’espoir du cœur, qui toujours bat un peu plus fort.

Mais on ne bat qu’un court instant, comment te donner tort…
 

jeremy