Soulevées et légères

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Quand le doute s’ébroue, te vitrifie. Quand la pensée est cendreuse, vile. Les heures fuient, festonnent ton visage de l’inertie, te vl’à ruisselet de vide, scellé dans ce qui nuit.. Apprends le silence, le sillon qui le suit.. Apprends qu’aux profondeurs des peines scabreuses, on y décèle toujours un peu de vie.. Que la senteur est un mets très bien enfoui.. Que le cœur sarcle et jamais ne t’oublie.. Que nos prières communes communient.. Désancrées dans le gémissement de ces privautés qui nous lient par cette nuit.. Apprends, apprends, qu’un regard, qu’un sourire peut rompre les afflictions les plus suppliciées.. Qu’une seule voix peut inonder les dérélictions les plus reculées.. arides puis ravies, comme soulevées, légères et apprivoisées.. Qu’une étreinte sonde l’âme et la rend bien apaisée.. Qu’il est des détails qui captivent la pupille, qui permettent à l’être de se restituer.. Mon amour, les peines sont suantes, voletantes, anfractueuses et insculpent toujours un peu le temps.. Qu’aux confins de l’ultime nuit, nos repentirs seront bien démunis.. Alors, fais de tes peines un décombre ajouré, un effroi signalé, méticuleux jusqu’à la virgule oubliée.. De ce pleur, un valeureux sédiment, un battement partagé..
 

jeremy