Barbouilleur de ton malheur
Dans la froidure disante des limbes de l’amour, son éminent reflux violent, sa tendresse tendue, couturée, pantelante, onctueuse, sinueuse, diffuse….qui vire pulse se vomit haineuse rebordée résolue….linéaments tout nets des jours trapus qu’elle augure !! Les semonces s’empilent, se déplient, se liguent, se montent portefaix dans cette torture. L’échafaud est tiède et charnu, vermicellé par un tintamarre de veines, porte les traces de ta peau et le gros éclat de ta peine ! C’est ton corps et son agonie ! Retenu dans le tumulte de sa limite ! Bouté dans le vertige et l’écho de ses litanies ! Tu te surprends, ébahi, ahuri, dans le remuement, la bauge la plus intime ! Barbouilleur de ton malheur avec ton atrabile ! Que tu puises à même les doigts, pis que tu assènes à travers cet essaim de mots qui processionnent, à travers ces pages, sébiles dans un vaste inconnu innommé.. que tu distilles par goût de rareté.. par goût du murmure ouaté, dans une fièvre particulière et bien dissimulée.. qui remue tes doigts dans la touffeur des peurs obsédées ! Tes mains bouffissent, éclatent, tapissent ce courage couard qui se bombe dans l’obscurité et s’évanouit au plus infime rai ! S’ils savaient.. comme ta langue s’écrase, rudoie le palais, se conforme lourdement à certaines voix qui taraudent les oreilles !