Le long de ma joie
Quel ravissement de vous revoir, entendre l’extase de toute part, sentir mes peurs vaciller et affluer le long de ma joie ! La joie ! Cette sublimité trémulante qui cerne, emmaillote, roule sur la voix en vagues délirantes ! Pénètre toute ténèbre qu’elle déguise et possède un temps dans son jouissif frôlement. Grâce aux rires ambrés et les timbres familiers, je me retrempai dans l’étendue marmonneuse du salut, où le cœur bat pour le corps et un peu plus.. Pis lire vos regards par-delà la vue, là où les émotions se soulagent de la structure, s’offrent exactes, totales, crues, dans un ballet d’oscillations, de cillements, de miroitements, fidèle miroir du palpitement. Dans la chaleur plissée à l’ombre des ramures, le partage fut alangui, courbé par la tiédeur de l’été mais surtout par l’abîme qui se creuse parfois dans nos vies, et dont les vibrations de la perforation sont à l’oeuvre, furètent la douleur, résistent encore à l’état de souvenir. Les liaisons intimes sont résilientes et insoumises, mais le long cours est défléchi, exposé et brusqué par la mouvance des statuts. La race et sa survie, aux dépens du “futile”.