Consteller l'irréel

indio_by_felinocurioso37
Euphuisme en effeuillage précipité, tout goguelu brisé ressentant la vie à travers celle de vos yeux attentionnés.. Voyez comme la nuit conduit infuse irrore et me fait lueur dans ce tremblement, ce chuchotement de la terreur.. C’est de la brisure, toute contenue, belle et cruentée, qui flue devant l’immensité..
Voyez comme on se débat bien tendrement inoculé par l’incroyable, comme les yeux se résorbent et intiment la vacuité.. Comme l’univers devient infime, clos par ces organes raccordés.. Comme la nuit est un élan pour l’oubli.. Pis laissez-moi consteller l’irréel, abrouti par la peine, tout ahuri et immergé dans sa seive.. qui obscure, qui suture, qui éreinte en bariolures malsaines..
Comme l’horizon est terrible, marqué par la fuite.. Qu’on se sent galvaudeux, effluence du formidable, défoui du constant.. Pis que toiser le passé absorbe, contond et insculpe la chair.. Qu’on divulge ab irato, cerné par l’impérieux.. Pensées laniaires, labiles, affilées qui affleurent et vous confondent au tonnerre.. Pis que je vous relate l’anhélance anatomisée en opuscule dérisoire.. Qu’on demande grâce au bout de sens, quand le corps rompt la tutelle.. quand le sang devient étrange voyageur.. Quand les nuits deviennent syrtes, et que le papier assiste..

Pis ce qui s’écrit se libère un peu de la vie..
 

jeremy