Le murmure de nos ombres

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Tu les ressens, toi ? Ces onirismes délicats ? Allurés, vivaces, parfois vétillards, qui se dépiautent en agréables petits tas, se crispent, se resserrent et éclatent en pétarade dans tes petits doigts ? C’est l’enfantement de l’idéal, des joies pendantes aux larmes parlant en sérail – du sel de nuit – satisfecit du plaisir qui sème l’infini, ce remuement de fuites.. cet allegro agitato intime au repli envahi qui roussit les mots et soulage la vie… Belle âme qui coiffe ma douleur d’un songe éveillé, je nous surprends.. Ces mots qui affilent l’émotion, brusquent et rongent, transfigurent ma voix en une plume qui rabonnit en noircissant.. Belle âme, je sens le temps et nos secondes immenses.. Ce papier inquiet qui m’attend, au premier tapement sec des sombres premières lettres, qui assiste à mon enjouement qui se fixe, se fige et affleure la tempête.. Belle âme, dans le feu des défaites intenses qui burinent l’espoir de leurs spectres, je serai là.. crachant l’aiguillon de la peur jusqu’au pourtour, je le fais mien, du premier geste au dernier reste..

Belle âme, Belle onde, je le sais, nous serons.. jusque dans le murmure de nos ombres..

jeremy