Le fou péril du sentiment
Dans ton oeillade, belle âme, galante obole, bel éclat.. drapée d’une moire palpitante, milice lacrymale, belle ménade, nymphe immuable, intaille du fond de l’âme.. Je l’attends, ce regard qui me vaincra, moi, dès lors insatiable et irrassasié, les trémolos au fil des doigts, l’infinitude ressentie de la peur viscérale, l’incurvation de cette hardiesse qui pérore seule dans le noir.. Je le sens, le velours de ce gramme d’instant, le précipice éminent, l’écueil de ton attente, pourrais-je me hausser au sentiment.. ? Déchaîner ces cordes qui accoucheront d’une voix.. ? Délier ces peurs, ces fêlures, ces meurtrissures égrotantes qui stagnent et ne font qu’attendre.. le fou péril du sentiment.. tu sais, ce biais cognitif qui désarme et fourmille dans l’impérieuse chimie des frissons et de leur bombillement.. Belle âme, je nous revois au creux de cette première nuit, tu sais, vastes exégèses de nos chairs nues, belles inconnues, battues, ténues, tenues par nos souffles méconnus.. Cette répartition de caresses en ordonnance diffuse.. Ce silence baveux, nos corps verveux, ces fragments de son qui sourdent d’oublis qui s’enfuient loin, loin, loin vers l’essence de l’envie.. Ma Belle âme, on retrouvera les escarbilles, ces fleurs de plaisir qui ricanent avec délice sur le foyer noirâtre de la vie..