Le bruit des souvenirs
– C….E –.
Je le sais.. jusqu’aux larmes fluettes et anéanties des souvenances qui s’abattent par saillies.. Je les relis, tes pupilles explosives.. qui ont bâti ces rêves errants.. sillons rémanents et toujours aussi vifs.. Ces saignées vespérales qui ruginent, qui ruginent.. ces mots que j’estime mais qui lentement me dissipent.. Beauté sublime aux yeux furtifs, comment ai-je pu nous fuir.. basculer dans ces nuits qui me livrent au vacarme ! À la sentine ! Rocaille impulsive de phrases chagrines, massives, serviles ! Les croit-on vénielles, marquées des pulsations mélodiques de l’irréel.. Qu’on ne s’y trompe pas, c’est du pur, du dur, tiré du suprême qui agite et relie les veines.. Ma belle, on était puissance dans la sève de la justesse, rutilants et inattentifs au grondement des épris qui un jour cèdent.. Si les mots appellent, rappellent, j’entends encore ta voix dans leur dentelle.. Ces rires jusqu’aux frontières de tes lèvres, ta probité, ta noblesse, le feu sacré qui bénit ton regard à mon réveil.. Cette pile de troubles en lettres couturées, ce déni dans sa répudiation cruelle, ces heures journalières où l’encre brise, vide, crie pis te dépose -intact souvenir- sur des braises éternelles.. Ces mots qui m’obsèdent jusqu’à la virgule de folie, atténuent ma clameur, la mécanisent, engagent mon esprit dans les sinuosités du son, épargné de liberté, renfermé dans une réalité ductile que je me plais à manier.. si belle, et.. perpétuelle..
Pis écrire,
C’est revivre,
Un peu chaque fois.
Me rapprocher de toi..
Par le bruit des souvenirs…