Me remplir de toi
Pis c’est de la peine abordable, abrasée au remarquable, aboutie, que j’appointis, Préparez-moi, c’est veiné, coriace, affûté et bien acide !
Ces sylves où ma sylphide s’opère en moi, calomnie le jour qui jouissait jusque-là.. Ses mains longilignes et brun d’éclat, son crin annelé qui me perdait jusqu’aux doigts.. Ce besoin long et sublime qui me rendit tien, et cette sérénité.. ! Merveille mousseuse de naïade à l’écume écumée !
Je te vois en toute sortie où règne la vie, de Nantes et tes morsures trop vives à Paris où ta voix persiste toujours à me suivre.. Comment puis-je m’étendre ? Recru du repentir du pire désespoir de n’avoir su -voulu- lire.. tes tendresses coulées et leur étrange grâce, tes larmes étendues lasses et seules dans le noir, tes regards obliques qui suppliaient le choix, l’orbe de tes yeux que je voyais immutable mais qui se pliait peu à peu.. J’ai le sang bleu et la plume gracieuse quand je te nomme, – C….E –, fruit de mon affreux.. poignant, odieux, que je commande, qui me cogne.. fouinant partout, en tout lieu, tout temps, notre “nous” tendre ou remué de douleur, tant qu’elle peut te rendre..
Pis cet altruisme final dans notre érotisme hagard..
Que tu étais vénérable.. comme j’étais vulnérable..
– C….E –, mon vide se vide et se remplit de toi..
Et tes lèvres.. pincées, pâles, plissées, étroites, fines et graves ! Comme je file leur image, point d’orgue de ton visage aux yeux limpides et cerclés d’espoir.. Et ton alacrité, cette joie folle dont tu faisais étalage, de ta rosée ivre au dernier soir.. Et cette urbanité sage.. son odeur parfaite, rare.. Dévoré par ce regard que je sais ne plus jamais voir, soulevé par ma mémoire qui polit ces ruines à mes desiderata, décombre frappé d’idéal qui obombre les âpres récits, qui fuient, s’annihilent, se fardent.. Qu’ils refluent très bons ou couverts d’infamie !
– C….E – je pars au combat, je le sais si âpre, inégal, imposant et formidable ! Mais tu le sais trop bien, je suis dur de l’écriture ! Je les attends, langue au poing, et je vise très juste ! Tu le sais ma – C….E –, là où l’intime est des plus sûr..
Chacun de mes remous est un repli en nous..