Si éloigné de ta soie

ce soir
Pis encore une nuit larvée si loin de toi où la peur tonne et la joie m’abandonne.. Une part d’étoile, de lueur.. où l’espoir doute.. et pis se meurt..

Vais-je finir dans l’hospice des peurs folles ? Où l’esprit brimballe et ne connaît de raison que la lie des passions tristes qui mollement nous dévorent ! – C….E –, autant d’émotion que de douleur, de déflexions du plaisir que je répugne et qui m’ignore ! L’horizon en désordre, cette odeur très fine qui trouble la vue, excite les peurs qui grognent jusqu’aux couleurs du vomi.. Que je recueille à la plume pis que j’enfouis dans mon grand vide..

– C….E –, si je me détruis.. dans les degrés de délices de burettes bien trop bues bien trop vite, quel pus anhydre ! Dans ces volutes riches de gangrènes qui atténuent ma vie par la noblesse chimique ! C’est que l’énergie me quitte et délaisse le saint-siège qui me tire à vue !

– C….E –, ta vie a quitté mon navire, l’a livré abordable aux actes de piraterie de chairs inédites que je néglige car si éloignées de ta soie.. Et quand le plaisir bruine et bruisse dans ma chair pourrie, je me panse, en toute fois, avec ta voix..

Pis si j’ai choisi la littérature comme souffre-bonheur, c’est que les mots composent et traduisent mon enfer dans le silence de l’oeil..

jeremy