J’ai des mots.. Tu as ma vie...

immo-03-10-20-20

Moi, j’augure mal, deçà, delà, des nuits murées attelées de mes angoisses, de ta voix apothéosée par mes mille doigts.. qui prient l’aphasie si je les éloigne de toi.. Comment m’amender altéré de ton rire qui arquait tes lèvres dans ce tapage de chair en ample furie ! Écrasée, accroupie, conquise, artistement découverte, – C….E –, arlequinant ton sourire d’une attelée de plaisirs ! Ardents, puissants, “apperts”, successifs en régiments infinis qui ambrent ton souvenir.. que j’éventre dans l’écrit mais qui jamais ne se vide.. et comme je le pressentais, insuffle des délices au calvaire de mes supplices.. Pourpres tambours qu’il grime en visage de pluie, – C….E –, qu’il auréole d’une vie antique qui réchauffe, s’échauffe et pis me pique..

– C….E –, et si je m’avine du fruit livide, de syllabes très toniques, c’est pour me fuir, me flétrir, aliéné, LE punir.. Ourdir un spleen sur son âme et l’apprêter pour la maudire.. qu’échoit sur ses cris la pire vilenie.. du collapsus à la catatonie, du silence au sourd goût de folie ! T’avais son corps dans l’abord de ton avenir, vos gestes étaient reliés, énergiques, ordonnés et significatifs, l’aurore était encore riche et ivre de promesses qui luisaient jusqu’à ses lèvres exquises qui vous refermaient.. Ces ruines odorantes qui parfument dorénavant un temple intime qui t’amortit.. que tu nourris par tes insomnies.. car tu nous crois proches envolés dans la nuit, quand l’esprit s’exile et nous relâche, qu’il se ploie à la rêverie, épargné du doute si vivant de la vie..

Moi,
J’augure bien mal tes mots qui lorgnent mon cou.. Je pare leur ramage par un style tendu que j’éduque à la mort qui doute.. Ce bout de rage qui croît dans l’abîme du vécu qui bout..

– C….E –,
Il fait beau.. c’est la nuit..
J
’ai des mots.. Tu as ma vie…

jeremy