La nuit.. Je mords ma vie…
Les mots jubilent en phosphènes dans mon esprit, tu le sais, en ces vagues molles et infinies, et tu le sais, en courants tendres et très benthiques, lame folle qui me noie et me pille, s’engendre filante et tissée de folies, fuit dans mes doigts pis croît dans le pire ! Quand mon sang chante, fasciné par la nuit, qu’il éclate en éclats qui te ravivent à leur vive guise ! Quand mon chant tremble, ruminé par l’écrit..
Qu’il bruine et instille ta vie dans mes étranges lignes..
C’est le passé qui relie mon âme à la vie, qui brique mes souvenirs et m’oblige à la gésine bachique ! Briqueté et avide, c’est du vil qui fortifie, qui soutire, qui attire, qui excite la larme de la vie ! Du rubis antique qui se raffermit dans le sublime !
Ce bruit réduit et imprécis qui s’écoute avec l’envie ! Plus je me vide, plus je t’essuie.. c’est du fragile qui jaillit, qui me détruit.. bilié, colossal, infini.. qui babille, qui bistourise ma frénésie, me brésille, déconfit jusqu’à la peine qui crie..
De mot en mot, Je nous éparpille..
.. C’est la mort que Je fuis..
Et la nuit.. Je mords ma vie…