Il ne s’agit plus de tes doigts..
Tu croyais quoi, toi ? Les mots parlent.. au-delà de la voix.. Tu pensais quoi, toi ? Immo.. c’est ton Ça.. de la matière noire.. incontrôlable.. Prépare-toi, Il est à nouveau là. Du coude.. au bout des bras. Laisse ! Tais-toi ! Il ne s’agit plus de tes doigts…
Que pleuvent ses larmes.. à rebours, au fond du Moi… Que tombent ses cris sourds de pleurs veinés de joie ! C’est ici là que se déploie l’impalpable messager, grondement de présages vitriolés que je détaille en marche imagée.. Regarde, regarde, comme elles s’approchent, s’accrochent, nous confient à l’espoir ! Pis filent, fondent, nous rabattent ! De la pleine chair remueuse à la fine fleur de la bave ! J’agriffe, je me cuirasse, j’orfèvre j’évide j’abats, ô, n’en doutez pas, comme je combats !
Je progresse, je sarcle.. ces vestales soufflées par l’odieux hasard ! Je les connais, je les vois ! Courbées sous leur image, entrelacs furieux de peurs, de foi, de ronrons satisfaits.. comminatoires ! Pour la plupart ? Creuses Oiseuses Indélicates ! Sans tête, sans savoir ! Deux phrases et je me pâme ! C’est du son aride acharné de chair ! Vous les verriez, consumer l’intérêt du bout des lèvres .. qui embastillent la bêtise.. de leur être.. Souriez, mais de grâce, ne la souillez pas.. N’écrêtez pas le doute, restez belles.. reste belle.. et tais-toi !
Et de temps à d’autres, il y a les merveilleuses.. joie de stentor, fol éclat verveux ! On le sent dans les yeux ! Et beaucoup dans la voix ! Preste, minutieuse, qui abrège le mou et laboure la justesse ! Une sur mille à qui mieux mieux ! Alors celle-là ! C’est de l’inconfort, du temps qui presse ! Relevons la langue, c’est du viatique pour l’emprise ! La fièvre monte, il s’agit de garnir la crise ! “Oui ?”, on escamote l’envie, le défi soulève ! On s’aime, et autrui nous le doit ! Ce qui tombe ne se ramasse pas ! C’est du miroir autolâtre ! On embrasse toujours un peu de soi !
Je languis de sa réplique, délice ou charivari ? J’ai l’estomac en vrac, une sur mille vous ai-je dit, le choix est vite compris ! Est-ce de l’intime ou suis-je en file ? Égrené pesé apprécié parmi mille ? Alea jacta, et je frémis ! Je les conchie, qu’ils se dessèchent bien ouverts aux gémonies.. car.. la voient-ils comme je la vois ? Espèrent-ils atteindre mon rare ou Nana ? Se hissent-ils ou se vomissent-ils en tas ? Reste réelle.. et parle-moi !
Alors je m’embrase, je fais le faraud, halte, halte, ce n’est plus moi ! je décoche les mots, je riposte, je mignarde, je le sais, Moi, qu’on se noie à la surface ! Aux armes ! À vos postes ! Qu’ils succombent de la comparaison.. en cris palpables et à l’unisson ! Je suis fin de la phrase, j’en aurai à la première ligne dans le caisson ! Reste la tranchée, attention ! Ceux-là, agiles vipères, ils regimbent les cons ! C’est du corps ? De la mitraille ? Du piteux à la sublime emphase ? Naa.. ! Je ne peux le croire ! Je lui aménage du fameux, les rails, la petite musique, prépare tes yeux ! Tu joues du silence, de l’odieux ? File, pars, je vise le pinacle ! Prends, mange.. le tas !
C’est pas ce qui fait matière dans l’amour, mais que voulez-vous, je bous, je doute, je me mens ! Pis c’est de la peine, pas du sens..