Les paradis condamnés..
Aux douceurs bachiques, badigeonneuses ténébreuses,
Aux astres scintillants et l’infini qui nous dévore les yeux,
Aux êtres qui composent et insculpent la vie,
A toi, précieuse malheureuse, et le ballet de ces années..
Aux gestes brûlants, aux lèvres convolutées, aux regards égarés..
Ces paradis condamnés à la vénusté imprécise..
Accrétion de désirs à l’acmé fugitif..
A toi, petite musique balsamique qui puise son allant du fracas organique..
Au temps qui emprisonne et évacue..
A cette vie, pressis du néant en gestes répétés..
A mes sentiments, et leur foi venimeuse..
A la détresse somniloque et ravageuse..
A tes beaux yeux qui anatomisaient notre sort..
Aux caresses mécaniques qui annihilent l’effet..
Triste univers qui n’aura plus son pareil…
Pis mon voyage est ventral, cascade viscérale de chuchotements odieux.. Enclave sirupeuse affameuse affoleuse.. Baroud tumultueux aux filandres diffluentes, naufrage au bout de la mélancolie.. Dérive inouïe dans un magma d’abattis.. aux vapeurs suffocantes de vie..
Qu’on poursuit obstinément le silence de paradis.. que l’on sait condamnés..