Crois-nous, on les aura..

immo4445

Tu me sais, toi, levé et tantalisé par le noir, ma bête léchée dans l’éclosion de l’âge ! Au diable vos émois ! Je chosifie, j’excommunie, j’assujettis au fracas ! J’oublie pas, moi.. ce qui surgit, ce qui vagit, ce qui fuit de vos regards.. puis finit lamentable dans la mélodie de mes larmes froides ! Je sais nos âmes fugaces, nos désirs fantasques, l’appétit des tragédies qui animent vos voix ! Fruit de mon abandonnisme tenace que je vomis en acte de foi, servi servile aux illusions fictives de vos joies, je le sais, moi, que votre esprit est rempli de miroirs.. que vos envies se déploient, se dilatent, fleurissent dans vos replis autolâtres ! J’ai trop subi, senti, compris, trahi ma voix au chapitre, vous ne m’aurez pas.. vous et vos délices versatiles nourris aux flammes, vous et vos dards molletonnés aux griffes si calmes.. Pis j’ai haï à la base le péril de l’émoi, la ruine et la débâcle, payé de suées infinies le legs de mes fragiles égards.. je devine déjà les traîtrises.. ses bruits.. sa paix et ses soupirs.. joués cantabile et si prévisibles.. Moi, j’ai la peine humide, lasse, moi, moi, j’ai les doigts morbides, coriaces, vomis pris de folie et de lettres implicites.. Vous ne m’aurez pas, plus, aucune fois, je sais vos prétextes à l’abri, épris de leurs remparts, vos êtres futiles qui vous pavoisent pis vous projettent dans la nuit.. Tu le sais, toi, que mes suppliques pavent ma bave de rage, que mes doigts réunis se hâtent au combat désuni, qu’il est des larmes qui s’ancrent dans l’encre de la vie.. N’oublie pas, non, toi, là.. que les drames délient des langues très précises.. Harvey le disait, le sang, jamais, ne se quitte..

Petit, est-ce vraiment toi, moi ?
Crois-nous, on les aura..
Par remous, par phrases..

jeremy