Les résonances retombantes..

immo-1-juin

Les mots tremblent, tu les sens ? Ils osent et dansent, comme c’est étrange.. C’est le sang qui t’allègue et te défend, la langue qui te réveille et s’interpose bruyamment, elle, qui se cogne au régiment de tes dents, là, dedans, où sommeille et repose le châtiment de l’air émouvant.. là, dans l’hypnose et l’éther du doux sifflement qui fait de la peine sévère un frou-frou d’anges.. Les mots saignent, tu entends ? Ils se blessent en m’étranglant, ils s’abcèdent en m’obsédant, je le sais, c’est l’écho discret et immortel qui me hante.. tu le sais.. c’est éminent.. les plaies de l’être s’ingèrent intimement.. ici.. dans les viscères du temps.. quand le glapissement d’hier rugit au présent, dans le frappement de veines qui drainent et épuisent les résonances retombantes, ici.. dans le fief des cris sans nerfs, sans sens, désunis de la matière, le silence maudit comme éternelle sentence, ici, sans même les tremblements.. dans la souffrance abstraite, qui s’épuise, se rappelle, simplifie et mêle.. l’agrément au réel, le prisme à la lumière, le néant distrait et ta petite collecte..

Les peines se conquièrent..
Mes verbes s’attellent..

jeremy