L’enfer fait du bruit..
Dans les consonnances de la nuit où fulmine la violence brève des graphies, là, ici, où les mots se tendent et puisent dans l’Hadès des souvenirs, prête l’oreille, écris, tu le sais, l’enfer fait du bruit.. Ses cercles apaisent ferrent maudissent ! Il me faut te le dire.. C’est Immo qui suit Virgile, lui, Il le sait, le fiel profère du style.. qui martèle qui burine qu’il embellit..! Éloignez la bête, mais veillez à être très précis.. son cuir est épais, ses vers en pleine furie.. Belle, tu espères l’exergue de l’esprit, mais laisse-moi te le dire.. le circuit de ta chair prédomine, tes pupilles effrayent, elles détiennent tes souvenirs.. L’esprit est faible, Belle, il macère des traumatismes.. qui projettent, qui saisissent, qui te plient, s’entêtent et imaginent.. les cycles éternels qui s’envident, ma Belle, et qui me terrorisent.. J’ai la peine pleine de bruits, tu sais, les verbes pénibles et larvés de cris, Belle effigie, des nuits terribles.. orphelines et pénétrées de vide.. alors je m’écris, je me curette, je m’évide, je les envahis.. Je me fais impavide, coulé dans mes deux villes, je m’excorie, pressé d’élire.. celle de celles qui invite à la vie, mais que serait-elle, sans tes prunelles qui me fixent, elles, qui me limitent à l’infini, elles, et ces désirs vibratiles, elles, et tes lèvres divines sur lesquelles bâtir un empire.. Te trouverai-je ? Belle âme, sans y perdre l’éclat de ma foi délicate ? Comment saurai-je, Belle âme, si le nard de ta voix ne recèle pas l’air des coupables, si tes gestes adorables ne dépeignent pas le galbe de mes cauchemars ? Si tu savais, Belle âme, comme mes plaies larmoient et parlent, comme mes prières la libèrent et l’éloignent de moi.. aux frontières des êtres qui s’admettent et s’abattent, où notre histoire se referme avec l’amère devoir.. Que fait-elle, là, quelquefois, est-elle avec moi ? Ce soir, serais-je ce reste qui se voit, ce rappel epsilonesque aux mille images ? J’ai ses regards sur mes doigts, ses rires massés dans le noir, j’écris vite.. tu sais.. pour obscurcir le reflet de ce charme..
Ici.. l’immonde est exquis..
Ici.. il m’inonde de salive..