Belle âme
Moi.. je sais leurs yeux orgueilleux, leurs cils odieux, la gêne insomnieuse de leurs adieux.. Tu croyais quoi, belle âme, leurs gestes parlent pour eux.. et nos larmes, je le sais, pleurent pour deux.. Pluvieuses, poreuses, tout en lames de calames calamiteux, c’est Immo qui plaît, toi, tu le sais, ses boutefeux, ses plaies calomnieuses, ses radicelles de flamme qui s’enclavent et s’embrasent dans ses yeux.. Moi, j’ai les restes, quoi de mieux ? Les doigts complexes, mes palimpsestes cendreux et l’âme qui déferle.. complète sanieuse offerte fidèle à l’enjeu..
Vois.. ses yeux réels et si verveux.. sa tête en moi, aérienne et délicieuse.. C’est le rare, tu sais, tiré des dieux, La belle âme, Elle, pareille à l’angelet fabuleux.. Celle d’une vie, qui suit, poursuit, nourrit l’être, le possède, qui m’émeut jusqu’à l’écrit.. que j’appuie des doigts, là, dans ce duetto qui s’éveille dès que s’engage la nuit.. pis qui appelle au rappel du souvenir d’avoir failli.. d’avoir bâti ce désert moud aux stries des larmes qui glissaient pour se nourrir des enfers à bout de vie.. qui effilent, doutent et, je le sais, nous fuient..
Belle âme, absous ma folie.. Sache qu’elle était sourde et éblouie.. et moi, je le sais, flou et accroupi..
Toi, moi…