Je cris à l’aide, je l’écris..
Il surgit de l’agonie par saillie et la nuit, ce puits plaintif où je l’aspire, l’affile l‘anoblis, il me traduit, il s’applaudit, il assouvit cet intime qui me brise par ses doigts qui écrivent.. les rhapsodies des souvenirs, des pluies de cris qui s’abattent et m’asservissent, ces sourires démunis qui chavirent sur mille rimes, je le sais, des ressouvenirs abasourdis, des crises sous la vie, pleine et belle de sous-catrices.. C’est de la salive pénible, du temps qui survit, là, sous ce présent qui se délite.. Il s’agite il décline il durcit.. Vois, il résiste.. et cèle tes billes qui renchérissent, poussent, trafiquent.. –lui sait–, on s’aime, on s’extrait, on s’épuise.. la gigantomachie des chairs nouvelles encore rivetées à ces désirs, agite, jouis, laisse, ça surgit et se retire ! –lui sait–, –lui sait–, qu’elle m’a trahi, –ce– “je n’ai pas choisi” qui agonit, ces –dix doigts anémiques– qui m’appellent, m’envahissent, s’impartissent au vide, tu le sais, qui vomissent, maudissent, et je le sais, qui m’amortissent.. Ici, mes mots crient, subissent, s’aiment terribles morts et unis ! Ici ! J’existe, ici ! Ma peine brille s’habille mollit, ma haine s’épuise pâlit et m’oublie.. Ce qui m’engloutit se sert la nuit, entre ciel et vie, à travers mes rêves ivres d’étoiles livides, là, ici, où bout la folie, là, ici, au bout de l’écrit.. Oui, elle ne t’a pas choisi, oui, ça pénètre tes nuits, et oui, ce bruit te poursuit.. Tu le sais, il éclaire comme il lapidifie, vois, ces feuillets désinhibent et puis t’épaississent, le passé te regarde et s’intensifie, tu le sais, la joie est belle hier et paraît-il à l’avenir.. Ce qui se vit est nervuré et à peine rempli.. la petite voix espère, resplendit, respire.. c’est une prière assaillie.. et dis-toi que tu exiges le ptyalisme qui sépare la bave des larmes.. de tes souvenirs.. Leur petitesse envahit, inquiète, réveille.. la rage germe de l’origine, –cette discipline– sèche qui me poussa à ses livres.. Céline comme père, c’est des balles pleines de vie, l’acouphène que j’envie, un modèle pour haïr..
Elle surgit de ma vie..
Cursive comme une maladie..
Je cris à l’aide, je l’écris..