L'odeur du doute
C‘est la peur qui alimente la haine, et me vl’à terrifié, suintant d’imperfections et d’une sueur malsaine.. houret délirant.. des mots pendus sublimés halés qu’on cède à ces terribles nuits..Moi je fais partie de la lie, le fameux marc qui mérite tout juste son rail de vie.. je me sens déclinant, asticot brûlant.. l’immonde complainte se clapitant dans sa carbonnade.. cribleuse, cruentée, cangue fatale.. sens.. le caviar inonder ses plaies, le dédain suturer, broyer, bêcher et aliter tes gâcheux espoirs.. barguigneur affolant, claquedent doré, chancissure merdeuse aux veines fébriles.. Inconnus lecteurs, floquetés, bercés infrangibles.. la liquescence se veut merveille, féerie maudite nous couvrant de ses ailes.. Qu’on trouve ça beau, le torrent de mots dans ses larmes enchantées..laurées, priées mais si marcescentes ! Que vous sentez pas l’odeur du doute, horrible, parcourir vos moindres frissons, se traîner, languir et surgir à chacune de vos pensées.. Mes pensées.. cadavres silencieux embourbés dans ma lagune de mots, le souffle condamné ! Margouillis épouvantable, sanie maudite insatiable qui berce l’horreur et ses relents camouflés.. la tête qui balle, agrichée par l’innommable !
Si, si seulement, si, si.. la vie tient à un « si » et se répand en ces cris, qui amertument, brûlent et désagrègent les plus légères idées.. qu’on crève dans notre vérité, qu’on aspire le mensonge.. Laissez siffler, maugréer, hurler, chialer, bander.. le leste bien tendre déserter, tout primesautier.. qu’on pue l’inutilité.. qu’on empuantit de ces échecs qui restent, vous salissent, avivent vos plaies pour l’éternité.. en attente soudaine de l’amollie, pendu à vos papiers.. Qu’on gratte, crabouille.. qu’on égrène les traces du temps, les sentiments, le passage, l’amorce brutale, la fureur et l’amollie.. tendre amollie, voyez ces corps attendris.. La vie comme un cri, vrombissant du plus profond des humeurs, puis éjection pleine cataracte et ses vomissures précieuses de joie, baignant dans son étendue d’horreur.. Qu’il faut s’en sortir, pas le choix ! Bouffer ses doutes, ses peines affameuses, ses joies, ruminer, et attendre.. finir.. accepter.. c’est pesé, programmé, solde pour tout compte !
C’qui nous reste ? Acumen, orgasme, bouffe graisseuse, nuit blême, torrent de bière, avarice cancéreuse pleine de crises ! Lancination diabolique, régime, jouissance tempérée, eau minérale vitale idéale, déférence castratrice, pet mélodique, rêves sains, seins naturels, sucre mesuré, tension apaisée ! Que le doute se nourrit et hiberne.. nictitant, comme clapotis infernaux, pis comme le temps.. que l’oiseau va sortir.. qu’il faut sourire.. oublier, bâfrer l’ataraxie, en avoir plein la gueule, plein le sol.. s’y engouffrer, se laisser bercer.. Suivre la vie et sa petite mélodie.. suivre sa vie.. ne pas l’oublier.. pis on fera jamais de nos rêves une réalité, jamais, qu’on s’imagine, mais qu’on restera là, en pleine prostration, désireux et puis affamé, obéré, alité et terminus !
Le ventre noué, la peur culminante.. Et ces nuits, toujours, encore, blanches, spectrales, mordicantes et terreur.. Qu’on aimerait rester loin, aussi loin des fientes , perchés sur nos douceurs irréelles.. pis contempler le temps, emmuré.. qu’écrire les plaies ouvertes serait suicidaire, faut laisser macérer et pis proposer un petit menu édulcoré.. caressé, baisé.. tendre, onctueux.. et pis jamais, jamais présenter l’addition.. Qu’elle arrive tard, loin, sur des cernes noires, et ensanglante chaque frisson..