Sensible aux arts, au délicat...
Ces désinences violemment éclatées,
Cette valse dirimante de sens égarés,
Délices oculaires, volutes luneuses,
Frisson sémillant, assuétude odieuse..
Fragment ardent au fond des yeux..
J’attends. J’entends. Les battements en régiment et la fumée des sentiments. Corroyé, recru et abandonné par la précision poétique de son regard… par les éclats de son rire qui morcellent la joie et la transportent tout autour de moi.. Pis sa gestuelle mignarde en cascatelle de légères grâces.. la douleur redoutée de ne plus savourer sa voix aux limites de chacune de ses phrases.. sensible aux arts, au délicat.. Tirée du rare qui fait résonner les grands émois.. dont on ne peut parfois se libérer.. qui instillent et vous emportent.. je me figure ses violences bicolores bruitales.. mon coeur en étouffoir, mes mots en terrible horde.. et le doux havre de ses doigts.. qui façonnent l’air pour lui donner voix..
Muse flexueuse réfulgente émolliente car au-delà de l’inatteignable.. Précieuse présence dans l’entonnoir du temps.. qui le magnifie et paraît l’étendre..
Quand les jours s’étirent et contaminent la nuit.. de son visage, de son image, de l’inaccessible qui s’évanouit sous le poids de l’espoir.. de ces flamboiements chimiques qui jaillissent sans jugulation possible..
Entendue dans mon silence monacal.. emportant en raz-d’éblouissement les peurs qui m’apparaissaient immarcescibles.. Les doutes en vésanie, essart mental où plus rien ne luit.. pis mes doigts qui pianotent et me confondent un court instant à son art.. récital de mots en symphonie gracile, gamme cathartique et son harmonie fragile.. Mes mots en sonatine révérencieuse, en partition du merveilleux.. La poésie en pâmoison subite, quand le sentiment imprègne entoure dévore.. explore étouffe règne.. et que les mots semblent se briser.. sur la terreur d’avoir trouvé.. l’être concordant..
Et si ce ne sont que de minces éclairs d’espoir dans la nuit.. laissez-moi m’endormir les yeux.. en vie..