Il n'épargne personne, ce coeur en pleur, Il a de l’absence pour qui s’en approche, des doigts sages qui regardent et savent attendre.. l’oeil pluvieux des phalanges, ô reflux des raretés tendres, ô belle Nantes, dans ma bave, dans mon sang, abondante de visages, de moments.. Ces déferlantes qui rappellent du sentiment, là, dans le noir béant, tu sais, on y puise de l’image, on attelle le présent, les cloches passent repassent les joies chancelantes passées et bouillonnantes, ces images voraces et toutes tremblantes, petites géantes, je panse votre sang par la romance, j’écris votre silence et le recommence, Je me sais engeance dorénavant, j’ai crié, appelé, misé sur l’étrange chance, je voyais en elles ce qui nature les anges, j’ai appris, j’ai compris, que la joie enfante un souvenir tous les mille moments, que la voix éconduit, par la peur, toujours un peu de sentiment.. que nos langues bavent séduisent et nous mentent.. J’ai encore ces tremblements face à nos images, J…A, ces peines mortes en pleine vitesse qui m’assèchent par laminage, hier, hier, j’avais ta voie, à présent, je cherche, je ne fais que te voir, alors je fuis ces fleurs mornes mièvres pavoisées qui manquent d’éclat, moi, j’attends celle que j’appelle de mes doigts ! Ma Belle âme ! Un regard, tendre, fidèle.. pour une fois.. Mille intérêts pour tout ce qui se voit ! De la dentelle dans l’esprit, des ailes dans l’espoir.. Je suis tout au combat, Tu le sais, j’ai la langue dure et précise, la bave belle et sûre car pleine de cicatrices.. je connais la haine pure qui rétrécit, les veines emmêlées qui visent la rage comme objectif, cette encre qui m’épuise et m’épaissit..
Je l’ai apprivoisée, Ma grimace grillagée.. La nuit est totale.. et imagée.. Je t’efface.. jusqu’à m’oublier.. J’écris, j’écris, je me respire.
Il surgit de l'agonie..
Il surgit de l’agonie par saillie et la nuit, ce puits plaintif où je l’aspire, l’affile l'anoblis, il me traduit, il s’applaudit, il assouvit cet intime qui me brise par ses doigts qui écrivent.. les rhapsodies des souvenirs, des pluies de cris qui s’abattent et m’asservissent, ces sourires démunis qui chavirent sur mille rimes, je le sais, des ressouvenirs abasourdis, des crises sous la vie, pleine et belle de sous-catrices.. C’est de la salive pénible, du temps qui survit, là, sous ce présent qui se délite.. Il s’agite il décline il durcit.. Vois, il résiste.. et cèle tes billes qui renchérissent, poussent, trafiquent.. –lui sait–, on s’aime, on s’extrait, on s’épuise.. la gigantomachie des chairs nouvelles encore rivetées à ces désirs, agite, jouis, laisse, ça surgit et se retire ! –lui sait–, –lui sait–, qu’elle m’a trahi, –ce– “je n’ai pas choisi” qui agonit, ces –dix doigts anémiques– qui m’appellent, m’envahissent, s’impartissent au vide, tu le sais, qui vomissent, maudissent, et je le sais, qui m’amortissent.. Ici, mes mots crient, subissent, s’aiment terribles morts et unis ! Ici ! J’existe, ici ! Ma peine brille s’habille mollit, ma haine s’épuise pâlit et m’oublie.. Ce qui m’engloutit se sert la nuit, entre ciel et vie, à travers mes rêves ivres d’étoiles livides, là, ici, où bout la folie, là, ici, au bout de l’écrit.. Oui, elle ne t’a pas choisi, oui, ça pénètre tes nuits, et oui, ce bruit te poursuit.. Tu le sais, il éclaire comme il lapidifie, vois, ces feuillets désinhibent et puis t’épaississent, le passé te regarde et s’intensifie, tu le sais, la joie est belle hier et paraît-il à l’avenir.. Ce qui se vit est nervuré et à peine rempli.. la petite voix espère, resplendit, respire.. c’est une prière assaillie.. et dis-toi que tu exiges le ptyalisme qui sépare la bave des larmes.. de tes souvenirs.. Leur petitesse envahit, inquiète, réveille.. la rage germe de l’origine, –cette discipline– sèche qui me poussa à ses livres.. Céline comme père, c’est des balles pleines de vie, l’acouphène que j’envie, un modèle pour haïr..
Elle surgit de ma vie.. Cursive comme une maladie.. Je crie à l’aide, je l’écris..
Pleines d’étincelles traîtres..
Vous l’avez blessé, et moi, j’ai ses doigts crispés pliés délaissés, vous savez, ces vacarmes de voix scellées que je tresse d’enfers enflammés.. ses belles âmes, ô label décerné, Moi, je n’y crois pas, elles se cherchent et se plaisent à jouer, tu le sais, je les connais, elles te bercent jusqu’à t’oublier.. leurs lèvres sont suaves émotionnelles belles et pleines de fumée.. leurs phrases dressent des promesses, tu sais, jusqu’à s’imaginer.. les tendresses réelles et ignorer.. les vérités muettes qui défient sans vaciller.. Belle âme, je préfère t’éloigner après m’être rapproché, mes rêves ont des nerfs, si tu savais.. mes doigts s’accélèrent persévèrent et savent détailler.. les joies honnêtes qui progressent et veinent ce qu’elles bavent d’éclairer.. ces larmes de plaie qui imprègnent qui maudissent qu’il versifie -des rimes d’espoir de les exécrer-, d’abysses qui luisent crient, et je le sais, qui s’amenuisent.. et.. la nuit ta voix me guide, je suis ses pas de mes doigts, je me vois vivre, j’avive l’aria, je t’écris, je croise ce regard -vieilli- qui jamais ne me lit, cette scène d’Épinal fantasmée qui parle, qui bruit, revif de joies spasmées de souvenirs ! Ici ! Ta voix transpire et respire ! Ce vacarme est bavard, qu’on se le dise ! Les phrases boivent, se remplissent, les indices se déguisent et se déduisent ! Vous m’avez détruit ! Et ici ! Les nuits me tantalisent, chavirent, transissent l’avenir ! Tintamarre de deux vies dans ce pertuis !
Je te sais comblée parée aise d’orfèvres.. Elles, des voix qui s’apprêtent de paillettes.. Pleines d’étincelles traîtres..
Regarde !
Regarde ! Derrière.. cette page perlière de belles voix.. ce passage, ce brassage, ce brochage, regarde le festival, c’était de l’espoir.. fait de vagues, de lumière, du frêle roulis de ma joie ! J’oublierai pas, moi, la largesse des promesses qui me poussèrent jusqu’à toi, mes mains muettes parmi tes doigts, dix caresses pour une seule fois ! Regarde, regarde, c’est un voyage - d’Eiffel à Bretagne - du dix ans d’âge ! La terre qui se déploie sous notre émoi, tu te rappelles, dis-moi ? Chauvry Pommeray l’Erdre Versailles Bouffay, toutes ces fois ? Ces lettres que l’on s’écrivait du bout du regard, l’alphabet en fête, qui tournoie, dissèque et fit naître cet autre moi, tu les conserves, dis-moi ? C’est de la source de voix - fine belle lourde et rare - tu sais, qui s’observe sous les larmes.. Regarde ! Regarde ! Ces villes inertes sous notre poids, ces foules sourdes solennelles dissoutes par nos deux pas, regarde, la vie s’émiette, passe du vaste au mémorable.. vague et voilé dans le noir immortel, tu sais, froid et délicat.. Notre nuit s’achève et je puise ce miel céleste une dernière fois, la nouvelle est là, plaquée collée à ses grillages.. puis cédée dans le pire état.. défaite des rêves qu’ils ne rêveraient pas.. Regarde.. regarde.. tout ce métal est devant toi, orné fardé soudé à ses étoiles.. et en bas.. le vide à trois étages.. ce phare, ce tapis, regarde, ce paysage.. c’est de la poussière d’images, du passé en nage, du bruit qui s’enclave, là, crié sous mes mille phrases.. tu le sais, qui sourdent, culminent, éclatent..
Regarde, ma pire page..
L’enfer quarante deux
Oh ! J’ai bien compris ! L’enfer quarante deux.. à la prochaine ligne ! Incunables délices, voyez, ils me suivent ! Où quand qui nous deux.. vais-je me vouer à sa vie ! Je la devine.. passagère bénie.. les artères béantes baignant d’envie ! Comprenez, on parle de vie ! La mienne est fugitive.. faite de livres.. Goethe, Racine, Céline.. Gracq.. et son rivage infini ! C’est peu dire.. Tolstoï, Pouchkine, Dostoïevski ! Qu’on parle du rare, du sublime ! Belle âme, je te dessine d’entre leurs lignes, c’est un voyage au bout du pire, d’Ulysse à Gargantua, d’Ovide à l’Iliade, d’outre-plaisir, je te vis en moi.. Moi, Moi, Je gratte les tombes, je hisse les génies, voilà qu’elles grondent, qu’elles subissent la vie ! Belle âme, sublime ou gredine, enfouie ou écholalie, Moi, Moi, je vagabonde dans tes désirs ! Vois sache que je compile le vide, que je combats le souvenir.. bave froide de vie.. Belle âme, dans tous mes états.. face aux mirages les plus solides ! Je tisse, j’ourdis, je file la nuit ! lalala, de la fable bien bien bien vile ! N’y vois aucune poésie ! Je fixe la phrase et plus rien ne vit ! Crois l’enduit ! Dante blablabla.. c’est de la divine comédie ! Balzac, pas humaine, qu’on se le dise qu’on se l’entonne ! Ici-bas, les cercles écrivent ! Automatiqqqqquuuee surréalisme, que j’appose les proses bretonnes découvertes et vite avilies ! Soufflées avouées par l’odieux sort, je devine votre confort ! Médiatisées, éclaircies par l’odieux corps ! Mille charmes et Narcisse vous endort ! J’ai bien assez de lexies pour le désaccord ! Vous désirez l'idéal, je vous offre la mémoire ! Saintes lueurs ! N’espérez rien du corps, je suis déridé du coeur ! L'ultime puise dans la fureur ! Je te sais, belle âme, écartée de cette idole ! Plongée fixée “conclavée” pour notre bonheur.. et pis nos suées éventrées par notre pâleur.. nos veines en pleine loquacité, nos coeurs en tintamarre de cris éventés.. Nous voilà semblables dans la sève des peurs endurées.. Où les larmes se traversent seules et inhabitées..
Belle âme..
Moi.. je sais leurs yeux orgueilleux, leurs cils odieux, la gêne insomnieuse de leurs adieux.. Tu croyais quoi, belle âme, leurs gestes parlent pour eux.. et nos larmes, je le sais, pleurent pour deux.. Pluvieuses, poreuses, tout en lames de calames calamiteux, c'est Immo qui plaît, toi, tu le sais, ses boutefeux, ses plaies calomnieuses, ses radicelles de flamme qui s'enclavent et s'embrasent dans ses yeux.. Moi, j’ai les restes, quoi de mieux ? Les doigts complexes, mes palimpsestes cendreux et l'âme qui déferle.. complète sanieuse offerte fidèle à l'enjeu.. Vois.. ses yeux réels et si verveux.. sa tête en moi, aérienne et délicieuse.. C’est le rare, tu sais, tiré des dieux, La belle âme, Elle, pareille à l’angelet fabuleux.. Celle d’une vie, qui suit, poursuit, nourrit l’être, le possède, qui m’émeut jusqu’à l’écrit.. que j’appuie des doigts, là, dans ce duetto qui s’éveille dès que s’engage la nuit.. pis qui appelle au rappel du souvenir d’avoir failli.. d’avoir bâti ce désert moud aux stries des larmes qui glissaient pour se nourrir des enfers à bout de vie.. qui effilent, doutent et, je le sais, nous fuient..
Belle âme, absous ma folie.. Sache qu’elle était sourde et éblouie.. et moi, je le sais, flou et accroupi..
L'enfer fait du bruit..
Dans les consonnances de la nuit où fulmine la violence brève des graphies, là, ici, où les mots se tendent et puisent dans l’Hadès des souvenirs, prête l’oreille, écris, tu le sais, l’enfer fait du bruit.. Ses cercles apaisent ferrent maudissent ! Il me faut te le dire.. C’est Immo qui suit Virgile, lui, Il le sait, le fiel profère du style.. qui martèle qui burine qu’il embellit..! Éloignez la bête, mais veillez à être très précis.. son cuir est épais, ses vers en pleine furie.. Belle, tu espères l’exergue de l’esprit, mais laisse-moi te le dire.. le circuit de ta chair prédomine, tes pupilles effrayent, elles détiennent tes souvenirs.. L’esprit est faible, Belle, il macère des traumatismes.. qui projettent, qui saisissent, qui te plient, s’entêtent et imaginent.. les cycles éternels qui s’envident, ma Belle, et qui me terrorisent.. J’ai la peine pleine de bruits, tu sais, les verbes pénibles et larvés de cris, Belle effigie, des nuits terribles.. orphelines et pénétrées de vide.. alors je m’écris, je me curette, je m’évide, je les envahis.. Je me fais impavide, coulé dans mes deux villes, je m’excorie, pressé d’élire.. celle de celles qui invite à la vie, mais que serait-elle, sans tes prunelles qui me fixent, elles, qui me limitent à l’infini, elles, et ces désirs vibratiles, elles, et tes lèvres divines sur lesquelles bâtir un empire.. Te trouverai-je ? Belle âme, sans y perdre l’éclat de ma foi délicate ? Comment saurai-je, Belle âme, si le nard de ta voix ne recèle pas l’air des coupables, si tes gestes adorables ne dépeignent pas le galbe de mes cauchemars ? Si tu savais, Belle âme, comme mes plaies larmoient et parlent, comme mes prières la libèrent et l’éloignent de moi.. aux frontières des êtres qui s’admettent et s’abattent, où notre histoire se referme avec l’amère devoir.. Que fait-elle, là, quelquefois, est-elle avec moi ? Ce soir, serais-je ce reste qui se voit, ce rappel epsilonesque aux mille images ? J’ai ses regards sur mes doigts, ses rires massés dans le noir, j’écris vite.. tu sais.. pour obscurcir le reflet de ce charme..
Ici.. l’immonde est exquis..
Ici.. il m’inonde de salive..
Les résonances retombantes..
Les mots tremblent, tu les sens ? Ils osent et dansent, comme c’est étrange.. C’est le sang qui t’allègue et te défend, la langue qui te réveille et s’interpose bruyamment, elle, qui se cogne au régiment de tes dents, là, dedans, où sommeille et repose le châtiment de l’air émouvant.. là, dans l’hypnose et l’éther du doux sifflement qui fait de la peine sévère un frou-frou d’anges.. Les mots saignent, tu entends ? Ils se blessent en m’étranglant, ils s’abcèdent en m’obsédant, je le sais, c’est l’écho discret et immortel qui me hante.. tu le sais.. c’est éminent.. les plaies de l’être s’ingèrent intimement.. ici.. dans les viscères du temps.. quand le glapissement d’hier rugit au présent, dans le frappement de veines qui drainent et épuisent les résonances retombantes, ici.. dans le fief des cris sans nerfs, sans sens, désunis de la matière, le silence maudit comme éternelle sentence, ici, sans même les tremblements.. dans la souffrance abstraite, qui s’épuise, se rappelle, simplifie et mêle.. l’agrément au réel, le prisme à la lumière, le néant distrait et ta petite collecte..
Les peines se conquièrent.. Mes verbes s’attellent..
Crois-nous, on les aura..
Tu me sais, toi, levé et tantalisé par le noir, ma bête léchée dans l’éclosion de l’âge ! Au diable vos émois ! Je chosifie, j’excommunie, j’assujettis au fracas ! J’oublie pas, moi.. ce qui surgit, ce qui vagit, ce qui fuit de vos regards.. puis finit lamentable dans la mélodie de mes larmes froides ! Je sais nos âmes fugaces, nos désirs fantasques, l’appétit des tragédies qui animent vos voix ! Fruit de mon abandonnisme tenace que je vomis en acte de foi, servi servile aux illusions fictives de vos joies, je le sais, moi, que votre esprit est rempli de miroirs.. que vos envies se déploient, se dilatent, fleurissent dans vos replis autolâtres ! J’ai trop subi, senti, compris, trahi ma voix au chapitre, vous ne m’aurez pas.. vous et vos délices versatiles nourris aux flammes, vous et vos dards molletonnés aux griffes si calmes.. Pis j’ai haï à la base le péril de l’émoi, la ruine et la débâcle, payé de suées infinies le legs de mes fragiles égards.. je devine déjà les traîtrises.. ses bruits.. sa paix et ses soupirs.. joués cantabile et si prévisibles.. Moi, j’ai la peine humide, lasse, moi, moi, j’ai les doigts morbides, coriaces, vomis pris de folie et de lettres implicites.. Vous ne m’aurez pas, plus, aucune fois, je sais vos prétextes à l’abri, épris de leurs remparts, vos êtres futiles qui vous pavoisent pis vous projettent dans la nuit.. Tu le sais, toi, que mes suppliques pavent ma bave de rage, que mes doigts réunis se hâtent au combat désuni, qu’il est des larmes qui s’ancrent dans l’encre de la vie.. N’oublie pas, non, toi, là.. que les drames délient des langues très précises.. Harvey le disait, le sang, jamais, ne se quitte..
Petit, est-ce vraiment toi, moi ? Crois-nous, on les aura.. Par remous, par phrases..
La saveur des farandoles
C’est notre calme plat que j’implore dans la rage aveugle, Belle âme, nos deux corps, nos quatre bras et la saveur des farandoles.. Belle âme, de la douceur folle qui rubane le regard et le bombarde de couleurs.. qui saure l’instant et cohobe les rouages du bonheur ! Je les entends, je les sens, ces peurs qui bourgeonnent jusqu’à l’immensurable, s’étendent, gueulent et provoquent le soliloque ! Alors je façonne, j’étale, je mélange cet étrange sémillant dolent à la mante pétulante ! J’accole ma langue sur la préséance de cet opaque brasillement, Belle âme, que j’appréhende du bout de la rumeur, qui corrode, qui s’affole, syncopé dans la lenteur ! Je vois leurs langues battre des dents, leurs yeux décavés jusqu’à la substance de la subsistance, c’est pâle, grimpant, c’est la masse odieuse et ses désinences ! Belle âme, comme je la fends du regard pris d'advertance, priant le hasard de le cogner sur tes yeux évidents, Belle âme, pour enfin voir, confronter l’instant au sentiment, soyeux et tout pointilleux de ton image empoignée par le passé délirant ! Belle âme, embourrer mon embrèvement, te rendre vivante et défectueuse, m’en expurger, la déclasser, débrouiller cet étrange dont je m’éprends et que je ne peux dévoyer.. texturé et réticulaire, c’est du puissant, de l’enfer.., J’ai institué mes barrières, sauvé l'interrègne, appelé les mots formés de nerfs, décrété le massacre des innocents, pis libéré les phrases jugulaires,, j’ai apprivoisé la bête.. C’est notre calme plat que j’explore dans sa voix secrète, la vérité brisée en tas de lettres.. que je sépare, que j’isole, que j’évapore dans les catachrèses.. C’est du mantra, du recours aux doigts.. Belle âme, la scansion est insonore quand la peine est impeccable.. C’est du démentiel, pas de l’art.. Pis dans la clameur de cette masse, j’écris au soir, j’écris au noir, là où le passé garde trace.. J’engage mon âme aux râles pour un reste de toi.. de farandole..
C’est étrange, la douleur. C’est Nantes, sans ta saveur.. C’est l’élan, sans son ardeur…
Il ne s’agit plus de tes doigts..
Tu croyais quoi, toi ? Les mots parlent.. au-delà de la voix.. Tu pensais quoi, toi ? Immo.. c’est ton Ça.. de la matière noire.. incontrôlable.. Prépare-toi, Il est à nouveau là. Du coude.. au bout des bras. Laisse ! Tais-toi ! Il ne s’agit plus de tes doigts…
Que pleuvent ses larmes.. à rebours, au fond du Moi… Que tombent ses cris sourds de pleurs veinés de joie ! C’est ici là que se déploie l’impalpable messager, grondement de présages vitriolés que je détaille en marche imagée.. Regarde, regarde, comme elles s’approchent, s’accrochent, nous confient à l’espoir ! Pis filent, fondent, nous rabattent ! De la pleine chair remueuse à la fine fleur de la bave ! J’agriffe, je me cuirasse, j’orfèvre j’évide j’abats, ô, n’en doutez pas, comme je combats ! Je progresse, je sarcle.. ces vestales soufflées par l’odieux hasard ! Je les connais, je les vois ! Courbées sous leur image, entrelacs furieux de peurs, de foi, de ronrons satisfaits.. comminatoires ! Pour la plupart ? Creuses Oiseuses Indélicates ! Sans tête, sans savoir ! Deux phrases et je me pâme ! C’est du son aride acharné de chair ! Vous les verriez, consumer l’intérêt du bout des lèvres .. qui embastillent la bêtise.. de leur être.. Souriez, mais de grâce, ne la souillez pas.. N’écrêtez pas le doute, restez belles.. reste belle.. et tais-toi ! Et de temps à d’autres, il y a les merveilleuses.. joie de stentor, fol éclat verveux ! On le sent dans les yeux ! Et beaucoup dans la voix ! Preste, minutieuse, qui abrège le mou et laboure la justesse ! Une sur mille à qui mieux mieux ! Alors celle-là ! C’est de l’inconfort, du temps qui presse ! Relevons la langue, c’est du viatique pour l’emprise ! La fièvre monte, il s’agit de garnir la crise ! “Oui ?”, on escamote l’envie, le défi soulève ! On s’aime, et autrui nous le doit ! Ce qui tombe ne se ramasse pas ! C’est du miroir autolâtre ! On embrasse toujours un peu de soi ! Je languis de sa réplique, délice ou charivari ? J’ai l’estomac en vrac, une sur mille vous ai-je dit, le choix est vite compris ! Est-ce de l’intime ou suis-je en file ? Égrené pesé apprécié parmi mille ? Alea jacta, et je frémis ! Je les conchie, qu’ils se dessèchent bien ouverts aux gémonies.. car.. la voient-ils comme je la vois ? Espèrent-ils atteindre mon rare ou Nana ? Se hissent-ils ou se vomissent-ils en tas ? Reste réelle.. et parle-moi ! Alors je m’embrase, je fais le faraud, halte, halte, ce n’est plus moi ! je décoche les mots, je riposte, je mignarde, je le sais, Moi, qu’on se noie à la surface ! Aux armes ! À vos postes ! Qu’ils succombent de la comparaison.. en cris palpables et à l’unisson ! Je suis fin de la phrase, j’en aurai à la première ligne dans le caisson ! Reste la tranchée, attention ! Ceux-là, agiles vipères, ils regimbent les cons ! C’est du corps ? De la mitraille ? Du piteux à la sublime emphase ? Naa.. ! Je ne peux le croire ! Je lui aménage du fameux, les rails, la petite musique, prépare tes yeux ! Tu joues du silence, de l’odieux ? File, pars, je vise le pinacle ! Prends, mange.. le tas !C’est pas ce qui fait matière dans l’amour, mais que voulez-vous, je bous, je doute, je me mens ! Pis c’est de la peine, pas du sens..
J’entends ma cicatrice..
Que devisent mes bruits ! Qu'ils tissent, filent, intriguent l'inaudible ! Ici, là, j'hasarde, j'envoile, je divinise ! J'agite le mal, et dans son cri, je fuis, je parle, je crois au soir, moi, qui se réclame de la nuit ! À ses vérités craintives qui se raclent dans l'insomnie ! Toi, Toi, crois-moi qu'on voit bien vite ébloui par le noir, qu'on écrit au mot précis.. battu par les flammes ! On vire bucoliaste, on s'acharne, on se volcanise, Moi, Moi, je crois au savoir qui revêtit, qui vaticine, aux joies du détail qui s’illumine, quand l'image se nervure, se remplit, se multiplie !
Mon cri est inaudible.. Il surgit.. d’un mot vide.. Et chaque nuit.. j’entends ma cicatrice.
Là.. Regarde..
.. Qu’il porte ma voix capitale dans ton regard ! Que soit banni l’ambage contemptible et sa horde de passage ! Ici, là, c’est du sauvage crucifié sur mes doigts ! De la canonnade désultoire ! Du Tantale qui rutile de fracas reculés.. qui tisonne les embarras et les exhorte à verdoyer ! Moi, j’ai foui, j’ai défailli, Moi, Moi, j’ai vu le miroir du vide qui ostracise, étiole, rembrunit ! Lui ! Qui exfolie et dépolit.. jusqu’au mouroir ardent de la folie ! Qui te subroge, se ramifie, se repaît de ta vie ! Qui te taraude sans un bruit, il faut la vivre ! C’est de la peur sous catalyse ! De l’abîme en pleine furie ! Du soi qui s’entortille dans une pressuration qui fructifie jusqu’à enlaidir le râle de tes cris ! Tu te crispes, tu te psalmodies, tu la désires, toi, jusqu’à la langue qui fatigue, cette passion océanique.. l’infini à la portée de ta vie.. le jusant des limites qui amplifie l’onde de ton bruit.. Ce soir, je m’écris, je m'absorbe, je me dédie.. Tu le sais, toi qui me lis, qu’on se réduit tous deux à l’intime, qu’on ahane sur les mêmes phrases, déterrées et incisives, accourcies et sensibles, qui narrent le substrat des flammes.. Ici.. le style est libre.. coupé des évangiles.. les minuties se déplient, il fait froid, la larme exacte se livre dans le noir.. quand le regard se regarde.. qu’il se voit, las, clos, lave, retiré au plus près de toi, ma belle âme....
Immo revient, se signale, Il tinte, il te parle. Là.. Regarde.. Moi..
Ils savent..
Vais-je finir par fléchir l’âme ? Enserré par mes cris invengés dans mon dédale.. J'en appelle à tous mes mots, qu'ils m’abattent une nouvelle fois.. Irréfrénés, impitoyables, très réels, placés nets là.. dans le sifflement fuyant d’une balle.. qui aspire sa poudre de ta voix.. liminale.. qui ravage, ensanglante, s’éclate dans mes espoirs ! C'est du métal qui décharne, lamé de fibres de larme, pénétré de toi moi, c’est le souffle du noir.. qui se gonfle tout âpre pis essaime en rafales.. qui flotte folâtre et pousse notre doux cadavre.. qui fait parler l’oxygène et le ramène à moi.. trouble, bel avant-goût.. pis poursuivit d'une flamme opaline assassine opaque !! Mon cou se cabre, mes joues se bourrent et trichent, ma langue lape ce triste vide, c’est mon âme qui joue sa fuite.. Pis ma salive qui tangue et se hâte pour la suivre.. Tristes furolles qui surgissent du papier, te repoussent et me secouent, pétrées d’un passé que j’éborgne et qui grogne, plissé par le courroux de t’avoir abandonnée.. Puis réifiée, aplanie, amollie, déposée.. l’amour s’est refermé, glissant mon corps dans la nuit dépossédée, qui retient le coeur et lui refuse ma liberté.. Pis hante les atours traînants de la beauté que je suppute à ta hauteur, inapprochable car sacrée.. Toutes sont insignifiantes et purulant de futilité.. d’odeurs saumâtres, âcres, de rivages étranges.. De désirs plaisants que je ne peux amadouer.. que je dépends de ces corps qui me tentent et qu’il me faut congédier.. substructure de ma jouissance animée que j’épands légèrement tout en la sachant condamnée.. Comment pourrais-je durer ? Pendu dans l’errement, cherchant des pieds l’appui de ton irréalité ! Les mots sursoient, me rattrapent mais trouveront leur limite.. Alors je sautille, je crois, je vois, Je sais, moi, que la nuit est une fuite qui me boit.. — Belle âme — , il me tarde.. qu’on s’ensevelisse dans la joie, qu’on domine la vie, qu’elle détale face à nos ébats, que nos rires unis la glacent, — Belle âme — , qu’elle ne puisse avoir vu ça.. et qu’elle s’en rogne les doigts.. Dans le silence du vacarme..
Et si mes mots me griffent avec tes doigts.. C’est qu’ils savent.. pire que moi.. Plus je tombe, plus je la vois.. Je la comble de mots, L’impact immine, me défie, Que gronde l’Immo.. Ma salive..
Sonner ton glas
Encore une nuit à étriller ma vie, pressé, hâtif, pis prié dare-dare d’énucléer le pire, écumer ton souvenir, halte au falot expiatoire ! Et le pousser triste-triste dans le noir ! Qu’il chute très dru en vacarme jaculatoire ! Éployé, diffus, saisi par l’éréthisme de flots barbares !! J’ai les mots, tu as la voix, et notre bave abattue et captive qui s’égaille en moi.. Si morte, trop délicate, excellemment bien bue avec bien trop de toi.. Belle étale de joie, épisodique, parfois, qui rogne l’épiglotte, tord la glotte et te porte à la soif électrique de mes doigts ! Levés, froids, en fureur !! Je leur tends ma douleur, ils se cornent pour toi ! Sur ta trace idéelle dérivée de ma peur ! Je me mens, encore-encore-encore jusqu’aux encoignures noires et réelles du malheur ! Quand le corps s’émacie et s’ôte des couleurs ! Quand le coeur bat par coeur puis dans l’étonnement.. qu’il dénote, qu’il clappe étrangement, je dois le surprendre ! Pendre mes notes dévotes et sonner ton glas ! Pétaradant en éclats de notre sang, me couvrant lentement en pointillisme sanglant, de flots en larmes, de mots et d’images..
Encore une nuit à murer ton grand vide.. Que je martèle, que j’agonise de rimes, c'est manifeste et si triste, je t’enveloppe de vie.. Ces gestes du visible..
La nuit.. Je mords ma vie…
Les mots jubilent en phosphènes dans mon esprit, tu le sais, en ces vagues molles et infinies, et tu le sais, en courants tendres et très benthiques, lame folle qui me noie et me pille, s’engendre filante et tissée de folies, fuit dans mes doigts pis croît dans le pire ! Quand mon sang chante, fasciné par la nuit, qu’il éclate en éclats qui te ravivent à leur vive guise ! Quand mon chant tremble, ruminé par l’écrit.. Qu’il bruine et instille ta vie dans mes étranges lignes.. C’est le passé qui relie mon âme à la vie, qui brique mes souvenirs et m’oblige à la gésine bachique ! Briqueté et avide, c’est du vil qui fortifie, qui soutire, qui attire, qui excite la larme de la vie ! Du rubis antique qui se raffermit dans le sublime ! Ce bruit réduit et imprécis qui s’écoute avec l’envie ! Plus je me vide, plus je t’essuie.. c’est du fragile qui jaillit, qui me détruit.. bilié, colossal, infini.. qui babille, qui bistourise ma frénésie, me brésille, déconfit jusqu’à la peine qui crie..
De mot en mot, Je nous éparpille.. .. C’est la mort que Je fuis.. Et la nuit.. Je mords ma vie…
C’est l’amour que j’éloigne
Tu ne m’auras pas.. toi et tes flammes cérulées qui me défèrent aux affres du sépulcre vivace, toi et mon délectable collet que je me pressais à presser du bout des doigts.. jusqu’à l’ombre du coma dépassé.. Je suis délié et chamarré de lourds espoirs, ton cénotaphe m’affronte mais finira par céder.. J’ai la réalité, tu secoues ma mémoire.. Brouillasse sur la tombe de tes éclats.. Criblée de vérités qui clappent et moirent mon mal des trombes de ta voix.. Mes pensées clignées s’attaquent pour t’apercevoir ! Toi et ton mirage de passé épuré ! Toi et ta beauté ineffable qui les damne dans la soif ! Vois comme elles compassent mon noir ! Dotées d’une masse d’espoirs que je sais illusoires..
Je dépêche mes journées pour précipiter ces soirs qui dépurent mes râles et ma foi.. déraidissent ma joie et font tomber ton visage..
Tu es mon combat.. et j’ai concrété des monts de mots pour décrier notre image… Ce soir n’est qu’un bref mirage.. mais je me montre pour sceller notre dernière page..
C’est l’amour que j’éloigne, la survie ne désire pas ça...
J’en appelle à toutes les phrases.. à qui je dédie mes dix doigts..
J’ai des mots.. Tu as ma vie...
Moi, j’augure mal, deçà, delà, des nuits murées attelées de mes angoisses, de ta voix apothéosée par mes mille doigts.. qui prient l’aphasie si je les éloigne de toi.. Comment m’amender altéré de ton rire qui arquait tes lèvres dans ce tapage de chair en ample furie ! Écrasée, accroupie, conquise, artistement découverte, – C….E –, arlequinant ton sourire d’une attelée de plaisirs ! Ardents, puissants, “apperts”, successifs en régiments infinis qui ambrent ton souvenir.. que j’éventre dans l’écrit mais qui jamais ne se vide.. et comme je le pressentais, insuffle des délices au calvaire de mes supplices.. Pourpres tambours qu’il grime en visage de pluie, – C….E –, qu’il auréole d’une vie antique qui réchauffe, s’échauffe et pis me pique.. – C….E –, et si je m’avine du fruit livide, de syllabes très toniques, c’est pour me fuir, me flétrir, aliéné, LE punir.. Ourdir un spleen sur son âme et l’apprêter pour la maudire.. qu’échoit sur ses cris la pire vilenie.. du collapsus à la catatonie, du silence au sourd goût de folie ! T’avais son corps dans l’abord de ton avenir, vos gestes étaient reliés, énergiques, ordonnés et significatifs, l’aurore était encore riche et ivre de promesses qui luisaient jusqu’à ses lèvres exquises qui vous refermaient.. Ces ruines odorantes qui parfument dorénavant un temple intime qui t’amortit.. que tu nourris par tes insomnies.. car tu nous crois proches envolés dans la nuit, quand l’esprit s’exile et nous relâche, qu’il se ploie à la rêverie, épargné du doute si vivant de la vie.. Moi, J’augure bien mal tes mots qui lorgnent mon cou.. Je pare leur ramage par un style tendu que j’éduque à la mort qui doute.. Ce bout de rage qui croît dans l’abîme du vécu qui bout..
– C….E –, Il fait beau.. c’est la nuit.. J’ai des mots.. Tu as ma vie…
Tu me dévores et je me mange.
Je la sais en moi, cette gave de grêle dans les abats, coulante, élémentale.. Tu ne l’entends pas ? Elle vient pourtant de ta voix.. du serrement de son bruit sacré qui s’étend et s’égare dans mes entrailles.. qui se fait menu très tendre pis terrasse le sourire de joies qui parfois me déplacent.. Émues dans cet instant si luminant que tu annihiles par ton errance.. Que je vois irrévocable, racinée, si pleine et lointaine que ma vie s’est imbue de son étrange sens..
J’ai le sang de nos veines dans ce coeur mourant.. Je nous sème et te répands.. dans la peine diffuse que je dénude dans le silence sourd de vers qui triturent ma verve,– C….E – , qui perlent en brûlures sur mon ombre lourde qui me libère.. me souffle.. C’est de la joie aboutie et sa dure liesse.. qui obombre, sourde et blesse.. les êtres purs qui croient la vie par leur prisme céleste.. – C….E –, suis-je levé de cette lumière ? Écrire soulage, et après ? Mes cris funestes qui me battent et se relatent.. dans l’encre amère des rivages obscures crachés sur la matière.. qui me livrent et disparaissent..
– C….E –, j’ai ta voix chevillée à mon être tremblant, ma tête inquiète et lestée du temps de ton absence.. qui déjette les amours survenues au-delà de toi, – C….E –, en des phonèmes que j’exècre.. L’encre quête mon sang, se désire chaude et violente, espère la passion palpable.. qui s’étale au doigt et gronde sur l’immonde monde qui nous sépare de toi..
Qu’on y voit la poésie froide et calme, des rimes croisées et bien plates, qu’on se le dise, le mot est plus droit que la voix, c’est du délai de grâce..
Les mots odorent dans le sang, Tu me dévores et je me mange..
Les mots se hâtent
Que la chute est verticale, abrupte, palpable.. Que les mots sont éruptifs quand ils s’adjoignent aux maux avec leur suc pâle, pur et délicat.. Comme le passé acère mon supplice par la coulure syllabique, cette agonie en rimes putrides, et ta voix.. toute pleine et terrible.. comme je l’implore dans le silence livide de mes nuits, de l’étiage à l’acmé, jusqu’à la douleur des pleurs qui s’amenuisent et se compriment dans la rétine.. – C….E –, j’attends l’heure où le délice de ton écho cessera ses lents replis.. où je ferai abjuration de cet espoir qui me détruit, prémices de joies qui pourront prétendre à la vie.. Bien des soirs l’encre regorge et m’endolorit, disperse mes râles sous un temps qui n’a plus d’emprise, lent et agressif, qui m’engouffre et me réduit.. au souffle violent.. et productif.. alluvions de mots qui se brisent et m’étalent ardent sur le corps gisant de nos souvenirs.. Ils crient, pleurent, il me faut les pourvoir à chaque nuit de cette cuirasse de l’écrit.. qui abat la larme au vol et fait pleuvoir ce qui m'envenime.. – C….E –, les mots se hâtent à l’heure de minuit, saillissent et pis m’évident.. C’est dans leur douleur que j’éprouve dès lors une pluie de plaisir.. je me trahis, j’allègue le passé comme un sort infaillible.. qui me suit, qui me poursuit..
Et si de la joie j’extrais des tremblements, c’est de l’instant consommé sans bel effet, qui rassemble l’air et s’essouffle entre les dents..
Si éloigné de ta soie
Pis encore une nuit larvée si loin de toi où la peur tonne et la joie m’abandonne.. Une part d’étoile, de lueur.. où l’espoir doute.. et pis se meurt.. Vais-je finir dans l’hospice des peurs folles ? Où l’esprit brimballe et ne connaît de raison que la lie des passions tristes qui mollement nous dévorent ! – C….E –, autant d’émotion que de douleur, de déflexions du plaisir que je répugne et qui m’ignore ! L’horizon en désordre, cette odeur très fine qui trouble la vue, excite les peurs qui grognent jusqu’aux couleurs du vomi.. Que je recueille à la plume pis que j’enfouis dans mon grand vide.. – C….E –, si je me détruis.. dans les degrés de délices de burettes bien trop bues bien trop vite, quel pus anhydre ! Dans ces volutes riches de gangrènes qui atténuent ma vie par la noblesse chimique ! C’est que l’énergie me quitte et délaisse le saint-siège qui me tire à vue ! – C….E –, ta vie a quitté mon navire, l’a livré abordable aux actes de piraterie de chairs inédites que je néglige car si éloignées de ta soie.. Et quand le plaisir bruine et bruisse dans ma chair pourrie, je me panse, en toute fois, avec ta voix..
Pis si j’ai choisi la littérature comme souffre-bonheur, c’est que les mots composent et traduisent mon enfer dans le silence de l’oeil..
Me remplir de toi
Pis c’est de la peine abordable, abrasée au remarquable, aboutie, que j’appointis, Préparez-moi, c’est veiné, coriace, affûté et bien acide ! Ces sylves où ma sylphide s’opère en moi, calomnie le jour qui jouissait jusque-là.. Ses mains longilignes et brun d’éclat, son crin annelé qui me perdait jusqu’aux doigts.. Ce besoin long et sublime qui me rendit tien, et cette sérénité.. ! Merveille mousseuse de naïade à l’écume écumée ! Je te vois en toute sortie où règne la vie, de Nantes et tes morsures trop vives à Paris où ta voix persiste toujours à me suivre.. Comment puis-je m’étendre ? Recru du repentir du pire désespoir de n’avoir su -voulu- lire.. tes tendresses coulées et leur étrange grâce, tes larmes étendues lasses et seules dans le noir, tes regards obliques qui suppliaient le choix, l’orbe de tes yeux que je voyais immutable mais qui se pliait peu à peu.. J’ai le sang bleu et la plume gracieuse quand je te nomme, – C….E –, fruit de mon affreux.. poignant, odieux, que je commande, qui me cogne.. fouinant partout, en tout lieu, tout temps, notre “nous” tendre ou remué de douleur, tant qu’elle peut te rendre.. Pis cet altruisme final dans notre érotisme hagard.. Que tu étais vénérable.. comme j’étais vulnérable.. – C….E –, mon vide se vide et se remplit de toi.. Et tes lèvres.. pincées, pâles, plissées, étroites, fines et graves ! Comme je file leur image, point d’orgue de ton visage aux yeux limpides et cerclés d’espoir.. Et ton alacrité, cette joie folle dont tu faisais étalage, de ta rosée ivre au dernier soir.. Et cette urbanité sage.. son odeur parfaite, rare.. Dévoré par ce regard que je sais ne plus jamais voir, soulevé par ma mémoire qui polit ces ruines à mes desiderata, décombre frappé d’idéal qui obombre les âpres récits, qui fuient, s’annihilent, se fardent.. Qu’ils refluent très bons ou couverts d’infamie ! – C….E – je pars au combat, je le sais si âpre, inégal, imposant et formidable ! Mais tu le sais trop bien, je suis dur de l’écriture ! Je les attends, langue au poing, et je vise très juste ! Tu le sais ma – C….E –, là où l’intime est des plus sûr..
Chacun de mes remous est un repli en nous..
Tremblant..
Pis ça vient d’en bas, de l’infâme, des culs de basse-fosse du froid, dans le dépôt suiffeux du noir, compte jusqu’à trois dans ta dernière foi…car le passé.. ne passe pas. À ce premier regard qui incise nos yeux avec le fin espoir, qui cautérise l’âme le temps d’une prière qui cille, broie puis morcelle un peu de mon noir.. La fois est-elle solitaire ? Vient-elle seulement de toi ou de l’ordinaire hasard ? Me risquerais-je vraiment à le savoir ? Mais.. ces pleurs en larmes de notre image qui me toise.. – C….E – Trouverais-je enfin le courage de te perdre ? Libérer ce chapelet de stigmates roides que j’égrène des confins du soir ? Chère MUSE, Vénus en chair et planète, tendre vestale, roselière qui fleurit et fleure ce reste de chute qui m’appelle sans cesse, sans cesse, sans cesse.. Jusqu’ici, et après ? Que restera-t-il de moi ? Des perles de râles ? La fuite du temps, cette pluie de restes qui claquent dans le sang ? Le reflet de ta voix tapie dans la chance que je fuis ? Mes gestes qui te cherchent ? Ces étranges réveils qui me font quérir la nuit ? Des désirs étales et obscurcis par ton odeur qui me lancine ? Ce chemin de vie que je poursuis jusqu’à l’insomnie ? Cette ignoble neurasthénie que je déguise en arlequin étourdi ? Turlupin qui turlupine sa propre vie.. – C….E – , si tu pouvais t’imaginer.. les mots amers qui m’altèrent, me contaminent, excitent ma main et la font vomir.. Elle, qui était si légère, m’élance jusqu’au cri, m’induit à révéler le tocsin de l’intime.. Elle, qui brise le lendemain par l’ode de ton emprise, elle, qui gâte mon esprit et me le rend si vide.. De mot en mot, comme d’air en air, l’encre qui coule à la recherche du sommeil inutile.. incrusté de ton visage et de tes regards qui me font reprendre vie.. De l’oxygène de merveille, et du pire..
Le bruit des souvenirs
Je le sais.. jusqu’aux larmes fluettes et anéanties des souvenances qui s’abattent par saillies.. Je les relis, tes pupilles explosives.. qui ont bâti ces rêves errants.. sillons rémanents et toujours aussi vifs.. Ces saignées vespérales qui ruginent, qui ruginent.. ces mots que j’estime mais qui lentement me dissipent.. Beauté sublime aux yeux furtifs, comment ai-je pu nous fuir.. basculer dans ces nuits qui me livrent au vacarme ! À la sentine ! Rocaille impulsive de phrases chagrines, massives, serviles ! Les croit-on vénielles, marquées des pulsations mélodiques de l’irréel.. Qu’on ne s’y trompe pas, c’est du pur, du dur, tiré du suprême qui agite et relie les veines.. Ma belle, on était puissance dans la sève de la justesse, rutilants et inattentifs au grondement des épris qui un jour cèdent.. Si les mots appellent, rappellent, j’entends encore ta voix dans leur dentelle.. Ces rires jusqu’aux frontières de tes lèvres, ta probité, ta noblesse, le feu sacré qui bénit ton regard à mon réveil.. Cette pile de troubles en lettres couturées, ce déni dans sa répudiation cruelle, ces heures journalières où l’encre brise, vide, crie pis te dépose -intact souvenir- sur des braises éternelles.. Ces mots qui m’obsèdent jusqu’à la virgule de folie, atténuent ma clameur, la mécanisent, engagent mon esprit dans les sinuosités du son, épargné de liberté, renfermé dans une réalité ductile que je me plais à manier.. si belle, et.. perpétuelle..
Pis écrire,
C’est revivre,
Un peu chaque fois.
Me rapprocher de toi..
Par le bruit des souvenirs…
Belle Diane
Chevillée à mes larmes, belle diane, dans la conjuration des mots qui découlent et conversent dans le noir, ôtés projetés sur les courtines de l’intime, ce voile enseveli sous le regard.. Vague dilection, épigraphe fragile.. qui me pousse à l’épître hermétique, ésotérique, enchevêtrée.. délivrant mon mal dans la finesse de vos rétines.. hébétées, préservées, écartées de l’esprit.. épris de la félinité des rimes qui puisent et s’épuisent, fermentent, frondantes en une girandole de bruits vides.. Ma glèbe de cris que ces mots agiles labourent avec d’infâmes piperies ! Enfoui dans ces paradis d’artifices critiques pélagiques qui germent en élégies qui me paraissent utiles mais.. sont dans leur essence.. vaines et si morbides..
Le fou péril du sentiment
Dans ton oeillade, belle âme, galante obole, bel éclat.. drapée d’une moire palpitante, milice lacrymale, belle ménade, nymphe immuable, intaille du fond de l’âme.. Je l’attends, ce regard qui me vaincra, moi, dès lors insatiable et irrassasié, les trémolos au fil des doigts, l’infinitude ressentie de la peur viscérale, l’incurvation de cette hardiesse qui pérore seule dans le noir.. Je le sens, le velours de ce gramme d’instant, le précipice éminent, l’écueil de ton attente, pourrais-je me hausser au sentiment.. ? Déchaîner ces cordes qui accoucheront d’une voix.. ? Délier ces peurs, ces fêlures, ces meurtrissures égrotantes qui stagnent et ne font qu’attendre.. le fou péril du sentiment.. tu sais, ce biais cognitif qui désarme et fourmille dans l’impérieuse chimie des frissons et de leur bombillement.. Belle âme, je nous revois au creux de cette première nuit, tu sais, vastes exégèses de nos chairs nues, belles inconnues, battues, ténues, tenues par nos souffles méconnus.. Cette répartition de caresses en ordonnance diffuse.. Ce silence baveux, nos corps verveux, ces fragments de son qui sourdent d’oublis qui s’enfuient loin, loin, loin vers l’essence de l’envie.. Ma Belle âme, on retrouvera les escarbilles, ces fleurs de plaisir qui ricanent avec délice sur le foyer noirâtre de la vie..
Tu seras parmi le choix
Cette peine vide, cascatelle figée de pleurs agoniques.. Ces mots vifs, tristes avernes réitérés qui chérissent mes veines alanguies.. Ce brasero prolixe de bafouillis, inertes, qui suinte de mes terribles cris.. et cette bile d’apparat qui panache la peur en deux points très vils, ces deux mesures maudites.. Qui suis-je ? Que sais-je ? frappés d’aphorismes qui se dégustent sertis d’arguties.. Dans la nuit muette et avancée, dans l’esprit dilaté qui illustre toujours un peu de vie.. Ce rets d’énigmes insensées que l’on aime abraser dans leur déroulé infini.. Revêtus de ce négligé, agréable, décidé, mais toujours aussi terriblement nus dans la nuit.. Pis si je me détruis, c’est que le sens m’échappe, qu’il me fuit.. Que mes mots ont sursis jusqu’ici la peine ravageuse, alentie mais que je sens mûrir, gémir, pétrir l’odieux.. Si peu de temps dans ce vaste lieu, captifs de nos corps comme on l’est de Dieu, adjurant au tréfonds du néant.. Et nos chairs qui se cherchent, se recherchent, se poussant mutuellement, conduction insignifiante, l’assonance des râles.. qui nous tend, nous rend, de mal en mal..
Pis si je cherche l’accord amoureux, c’est pour m’évacuer, presser la joie, sentir l'onctueux.. D’ambage en ambage, je ne faillirai pas, tu seras parmi le choix.
Le murmure de nos ombres
Tu les ressens, toi ? Ces onirismes délicats ? Allurés, vivaces, parfois vétillards, qui se dépiautent en agréables petits tas, se crispent, se resserrent et éclatent en pétarade dans tes petits doigts ? C’est l’enfantement de l’idéal, des joies pendantes aux larmes parlant en sérail - du sel de nuit - satisfecit du plaisir qui sème l’infini, ce remuement de fuites.. cet allegro agitato intime au repli envahi qui roussit les mots et soulage la vie… Belle âme qui coiffe ma douleur d’un songe éveillé, je nous surprends.. Ces mots qui affilent l’émotion, brusquent et rongent, transfigurent ma voix en une plume qui rabonnit en noircissant.. Belle âme, je sens le temps et nos secondes immenses.. Ce papier inquiet qui m’attend, au premier tapement sec des sombres premières lettres, qui assiste à mon enjouement qui se fixe, se fige et affleure la tempête.. Belle âme, dans le feu des défaites intenses qui burinent l’espoir de leurs spectres, je serai là.. crachant l’aiguillon de la peur jusqu’au pourtour, je le fais mien, du premier geste au dernier reste..
Belle âme, Belle onde, je le sais, nous serons.. jusque dans le murmure de nos ombres..
Les fleurs de l'enfer
Que la route est lente et infidèle, cahoteuse parfumée odieuse meublée de sens fuyants et d’égotisme précaire où éclosent s’imposent explosent les fleurs de l’enfer ! Félines, félonnes, grenées par mille humeurs dont les odeurs se compromettent par confusion, projetées dans ce tonnerre d’émissions.. en fait d’ambroisie, du pus de poison.. Qu’on étale, qu’on avale, qui pousse à l’illusion du principe insécable, stable, qu’on arbore tel un panache insculpant -notre- histoire..
Que l’amour est mouvant et cruel, gourmand jusqu’au faîte, carrousel festoyant en giclées de salive qui berne bien la langue, qui distrait les yeux par un cortège de découvertes, qui amuse les amants amollis par la volée de l’allégresse qui bat, qui bat, qui bat des promesses en nous faisant accroire qu’elle nous élève.. dans l’éther de joies qui ne pourraient nuire, car luisantes fameuses ponctions augustes qui dévorent les impuretés du passé.. Tout se passe et se recrée..
Car la route est machinée, ses rouages -à peu de hasards près- cadencés par des modèles établis, comment pouvons-nous encore sauter et nous ébahir.. ?
Alors cueillons les fleurs de l’enfer, qu’on s’accorde au moins un bouquet dans cette latomie..
Si proches et claironnantes
Me voici damné dans le temps, saisi par ses nervures qui affublent l’esprit de la frénésie de l’empressement.. Battu par le cillement qui obture le présent, Belle âme, à pas désirés, se rapproche le moment.. la captation capitale des âmes par le premier regard, tassées, si proches et claironnantes.. appliquées à éplucher le récit de sens éveillés et zélés, du bruissement secret de ta voix aux réflexes qui drainent le sang du sentiment.. Dans ce crépuscule bientôt suspendu et verdoyant.. Dans ce temps qui te semble rare, ces secondes consenties aux mordorures puissantes, Belle âme, il me tarde.. que tu pourpenses, sinues et fendes le vacarme des chairs insignifiantes.. il me tarde.. que mes yeux claudiquent et décrètent un sens dans ce pullulement d’apparences que j’examine, soupèse, libère sans qu’il ne subsiste le moindre étonnement.. Dans un feu intellectuel dantesque, dans le croisement des êtres, Belle âme, dans des furoles affolantes, cette dolence du néant qui se sent empli.. dans le creux du plaisir, loin, trop loin, où exhale puissamment la vie..
Ô joies promises
Dans l’allure incongrue des étincellements de l’esprit, dans cette synapse, là, pétillante et insoumise, qui le transfigure et le plie, bénéolente, flagrante, tenace puis divinement subtile ! Dans la précellence des sens, où l’infime se devine, où le silence frémit, où la lueur enfouie radie et élucide.. nos attentes les plus minimes.. Perçue dans la virtualité incandescente et épistolaire, dans la fièvre de l’esprit, privée des gestuelles, des pupilles, des peaux qui s’observent, qui s’expriment.. Ô joies promises aux saveurs oniriques.. qui exhalent, paradent, prolifèrent dans l’échancrure de ma lubie, attique et homérique, illusoire et méthodique, ce germe ému de l’envie.. Par mes messages intimidés, cannelés par les périls, épris des détails qui attirent, des silences qui invitent son germe à me constituer en intérêt, dans la fuite d’un rythme qui indique, qui panique, qui honnit l’absence, qui tisse l’étrange attirance.. entre inconnus dissociés brusquement réunis.. Par ces mots qui languissent, parsemés dans le hasard des chairs illustrées.. Par cette contexture du but avoué mais retenu.. jusqu’aux fourmillements les plus ténus.. quand l’échange se prélasse et se lasse des virgules.. la bascule, nerveuse et précise : pourrais-je t’offrir la vue ?
Elle m’infuse jusqu’aux violences du risque. Les mots trémulent, destituent le silence qui les lie.
Je nous trouverai...
Je te retrouverai.. Belle âme, je te perçois.. dans les nuits creuses qui s’amoncellent et peuplent les affres, à travers les chairs qui encerclent et recouvrent l’âme, aux portes de la cité dolente où macère le grand mal, parmi les fanions de peur qui doucement te glacent, je te perçois.. esseulée dans le maelstrom de ces voix.. qui te portent.. On est si peu, si peu de temps, pourquoi priser cette défroque que le temps, toujours, emporte ? Cédons aux adonis la matière provisoire, féroce présent aux contours griffonnés par le vivant, mouvant, transitoire.. Qu’ils s’allèchent de l’insignifiance et renoncent à l’essence.. ces muscles qui renflent, cette symétrie limée jusqu’à l’étrange, cette perfide gouaille.. Je t’imagine, Belle âme.. avertie et rayonnante, rompre leurs sorts, hâter le pas, gagnée puis dépassée par l’espoir, fouillant des yeux ce vaste choix.. où les grâces se carillonnent, où la panique coagule.. dans l’imminence des grands soirs ! Belle âme, dans le cœur de la vie, dans les vues de la fortune ou même du sourd hasard, je le sais, nous nous prédirons.. dans l’étreinte de l’évidence, quand l’âme tremble et se ressent.. glisse, se corrige, se sait entière, nette et fulgurante.. Belle âme, nos sillons vers l’unisson porteront le temps dans la gluance, cette cime délicate où les yeux fixent le présent..
Belle âme, qu’importe le jour, le lieu, le battement.. Belle âme, je nous retrouverai.. qu’importe l’imprudence..
Ma bluette
Je veux y croire, moi, à cette bluette.
Pis je veux la finesse, la suavité, je veux l’allégresse, l’aménité, la défervescence par de l’infiltration sensuelle.. Je veux la liesse des prunelles évasées qui initient le regard, la gracilité échauffée du branle-bas de l’émoi, une voix, là, qui m’égare dans la flamme de ses cordes, qui voyage, qui nous mène à ces rivages, tu sais, cette pétulance logée bien près du cœur.. qui semble dès lors ailé et empli de lueurs.. Je veux la trombe tonitruante du bonheur, ses poinçons de plaisirs, de risques, sa racine édénique qui raille le crépuscule et son oeuvre, absorber son venin et supplier le plaisir jusque dans la peur.. Je veux sentir mes mains défaillir, mes mots qui se déchirent, tout écarter et trouver la fiévreuse jonction.. où les mains se corrèlent et permutent les frissons.. où les raisons sont esseulées, noyées dans la passion.. Légataires du délice, qu’on le sarcle, qu’on l’ausculte, qu’on l’affouille jusqu’au trognon ! Je veux nous voir étendus dans l’espoir hardi, piquer du rêve ce qui se vit, centupler les parhélies, éveiller nos joies par le grelottement de la vie… et me livrer à l’évasure de sa bouche dans un chœur de lèvres suave et instinctif.. qu’elles grondent de désir et nous enfoncent dans la nuit..
Ballet dans l’abîme
Comme les jours passent et se bousculent, vos voix providentielles que j’hèle et qui se ruent, ces heures amènes où l’éruption de mes calvaires suffoque et puis se mure..
Sans vous…
Je claudique, je vomis, serti de peurs, d’images sinistres, écroué dans une nuit bien épaisse et trop excessive… nerveuse, stridulée, constellée d’astres odieux qui délivrent l’exaltation de ses yeux, tapissée de lueurs fécondes qui fulminent en souvenirs..
L’ignoble sensation d’avoir été aboli, d’empoigner le déni et ne pouvoir le retenir.. J’ai le cœur qui râle en pensant à sa vie, les veines qui faiblissent appauvries de ce souffle qui me fuit, la peau qui grésille sur ce corps en ruine, pis la voix qui porte cette confusion inouïe.. où les doutes s’exaltent et embrasent l’esprit.. où rien ne fait sens et tout sonne logique.. L’honneur s’étend, se déplie, vrille et fond dans le vide.. Mon ego s’agite et transpire.. Ma confiance se recherche en infime bribe.. Mon corps ploie et s’oublie.. Déclivité subite subie enforcit par ses rires que je devine et qui me saisissent, ses gestes lascifs qui le soufflent dans l’oubli, son regard suprême qui livre son cœur à la vie, leurs ébats, leurs éclats, la cataracte de l’émoi, diluant les humeurs de la tentation qui éclatent dans l’entremêlement de leurs chairs, suantes, exténuées, sautant dans l’infernale géométrie, où les postures naturelles s’évanouissent, où les confluents grandissent par le vice, où chaque geste accouve un peu plus la délivrance capricieuse aux éclairs chimiques..
Ce ballet dans l’abîme au décor intime, fibreux, fébrile, qui s’anime sur mon visage, me piège par des regrets, m’enserre d’une pression contrite, m’intime ces images interdites, me dicte les réalités qui pourraient advenir.. et me fait maudire ses nuits, où l’intimité fait fief du délice, où mon regard s’estompe petit à petit dans l’écho lointain du souvenir..
Seraient-ce les arcanes sinistres de l’amour qui mithridatisent ? Cette douleur si vive qu’elle s’engourdit, quand les nerfs se tendent, bruissent, et finissent étourdis ?
Le long de ma joie..
Quel ravissement de vous revoir, entendre l’extase de toute part, sentir mes peurs vaciller et affluer le long de ma joie ! La joie ! Cette sublimité trémulante qui cerne, emmaillote, roule sur la voix en vagues délirantes ! Pénètre toute ténèbre qu’elle déguise et possède un temps dans son jouissif frôlement. Grâce aux rires ambrés et les timbres familiers, je me retrempai dans l’étendue marmonneuse du salut, où le cœur bat pour le corps et un peu plus.. Pis lire vos regards par-delà la vue, là où les émotions se soulagent de la structure, s’offrent exactes, totales, crues, dans un ballet d’oscillations, de cillements, de miroitements, fidèle miroir du palpitement. Dans la chaleur plissée à l’ombre des ramures, le partage fut alangui, courbé par la tiédeur de l’été mais surtout par l’abîme qui se creuse parfois dans nos vies, et dont les vibrations de la perforation sont à l’oeuvre, furètent la douleur, résistent encore à l’état de souvenir. Les liaisons intimes sont résilientes et insoumises, mais le long cours est défléchi, exposé et brusqué par la mouvance des statuts. La race et sa survie, aux dépens du “futile”.
Barbouilleur de ton malheur
Dans la froidure disante des limbes de l’amour, son éminent reflux violent, sa tendresse tendue, couturée, pantelante, onctueuse, sinueuse, diffuse….qui vire pulse se vomit haineuse rebordée résolue….linéaments tout nets des jours trapus qu’elle augure !! Les semonces s’empilent, se déplient, se liguent, se montent portefaix dans cette torture. L’échafaud est tiède et charnu, vermicellé par un tintamarre de veines, porte les traces de ta peau et le gros éclat de ta peine ! C’est ton corps et son agonie ! Retenu dans le tumulte de sa limite ! Bouté dans le vertige et l’écho de ses litanies ! Tu te surprends, ébahi, ahuri, dans le remuement, la bauge la plus intime ! Barbouilleur de ton malheur avec ton atrabile ! Que tu puises à même les doigts, pis que tu assènes à travers cet essaim de mots qui processionnent, à travers ces pages, sébiles dans un vaste inconnu innommé.. que tu distilles par goût de rareté.. par goût du murmure ouaté, dans une fièvre particulière et bien dissimulée.. qui remue tes doigts dans la touffeur des peurs obsédées ! Tes mains bouffissent, éclatent, tapissent ce courage couard qui se bombe dans l’obscurité et s’évanouit au plus infime rai ! S’ils savaient.. comme ta langue s’écrase, rudoie le palais, se conforme lourdement à certaines voix qui taraudent les oreilles !
La brûlure des onguents..
Dans la béance, la dissonance, l’insolence de nos silences, où tout se ment loin de nos langues. Là où la vie ne peut tressaillir, privée du nectar de nos salives, de nos regards si complétifs, ces limbes où s’évite et se fuit ce temps qui fut notre vie. Ce passage brisé où l’amour se renie sourdement dans sa robe convolutée… Ce barrage instinctif qui raffine les doutes qui t’engloutissent, qui dépièce les joies qui ont pu t'habiter.. La diaprure du passé ? Quel banc d’infamie ! Tu exhortes, tu te colportes, tu éclipses, tu assombris, que tout coule infect dans tes souvenirs ! La petite musicalité ? Du tapage ! Du suc acerbe ! Le bruit de la ruine ! Tu n’irais tout de même pas te dédire ? Le phare est persistant, et tu te mures dans la nuit ! Ton égo est renversant, infus, impérieux, seul l’avenir pourrait le renverser… par ces relents tardifs qui se déposeraient sur l’onguent assuré du regard enfin trouvé... Tu ignores la dopamine, son horizon et puis sa limite. Tu demeures dans l’espoir du cœur, qui toujours bat un peu plus fort.
Mais on ne bat qu’un court instant, comment te donner tort…
Que tout flamboie
T’as la vie devant toi, là, juste là ! Les doigts décrispés face au dénudement des obstacles ! Les joies inintelligibles qui errent, à la recherche de battements pour amarrer leurs spasmes ! Innerver cette salive devenue bien trop lasse ! Que tout s’éclaire, que tout flamboie ! Cette inflexion du temps, qui se recule, qui se rétracte ! Qui dépose les armes face au rire follet et profondément guttural qui te contracte ! Dans ces fragments d’éternité, ces limailles d’éternel, tout est consommé, rien n’est imaginé ! C’est de l’orgasme que tu mords à grandes bouchées !! Ces chaleurs frisantes, drues et ramassées qui jouent de la pantomime sur tes petits nerfs ourlés de cris ! Cette féerie moirée sur tes recoins les plus tristes ! C’est le rebours des doutes, l’étiage du souci, la pure envolée, là, juste là, vois, où le frisson prend vie ! Où l’amour frémit gainé par cette large envie ! Il est face à toi, là, là-bas ! Étreins ses remous, cotonneux, empanachés, miellés, effleure son pouls et goûte un peu à sa folie.. Quiète, nue, comme lavée des mouchetures de l’esprit, pénétrée par ce mystère si précis.. Regarde, tes lèvres obliquent sur cette étrange ligne, prises au jeu de l’onctuosité qui doucement t’anime.. Tout te vide, tout te remplit ! Dans ce passage radiant aux parois ornées, graciles et intimes ! Tout impavide dans ce soupçon d’instant, vois, la mort et la vie se dévêtir, glissantes, bien inutiles ! Et toi, toi, et tes tremblements saillants perdus dans l’immensité ! Ce corps ! Disert et délaissé, s’approprie les rictus du tendre désir ! Te voilà vétille dans un tout sacré ! Tends la main, saisis l’infini ! Retiens, retiens, retiens l’impalpable toujours diffus dans le souvenir, empreints-le, que ta mémoire l’acoquine ! Qu’il radie à pleine image, enseveli sous l’amas de ta bave, que les mots lui donnent vie, et la vie, la vie, c’est fort coriace ! C’est du sublime qui tapisse le regard !
Soulevées et légères
Quand le doute s’ébroue, te vitrifie. Quand la pensée est cendreuse, vile. Les heures fuient, festonnent ton visage de l’inertie, te vl’à ruisselet de vide, scellé dans ce qui nuit.. Apprends le silence, le sillon qui le suit.. Apprends qu’aux profondeurs des peines scabreuses, on y décèle toujours un peu de vie.. Que la senteur est un mets très bien enfoui.. Que le cœur sarcle et jamais ne t’oublie.. Que nos prières communes communient.. Désancrées dans le gémissement de ces privautés qui nous lient par cette nuit.. Apprends, apprends, qu’un regard, qu’un sourire peut rompre les afflictions les plus suppliciées.. Qu’une seule voix peut inonder les dérélictions les plus reculées.. arides puis ravies, comme soulevées, légères et apprivoisées.. Qu’une étreinte sonde l’âme et la rend bien apaisée.. Qu’il est des détails qui captivent la pupille, qui permettent à l’être de se restituer.. Mon amour, les peines sont suantes, voletantes, anfractueuses et insculpent toujours un peu le temps.. Qu’aux confins de l’ultime nuit, nos repentirs seront bien démunis.. Alors, fais de tes peines un décombre ajouré, un effroi signalé, méticuleux jusqu’à la virgule oubliée.. De ce pleur, un valeureux sédiment, un battement partagé..
Je vous sais lointains
Il est donc bien arrivé, ce temps qui toujours vous drosse vers mes ruines.. Vous voilà acheminés au loin bien loin face à mes yeux tout hasardés.. Cette douleur auguste qui frétille s’éparpille projette lentement vos lueurs sur l’arabesque spleenétique de mes souvenirs.. Ce sépulcre nerveux qui nous raffermit autant qu’il nous détruit.. Ce roc d’hier qui s’ameublit et se laisse fissurer par l’amère sève.. Vos voix fusent, brusques, furieuses, rivalisent avec la lumière.. j’vois bien trop le but trop vu trop rabâché, basculer dans mes ténèbres, barioler mon style, le rendre fibreux et bien convulsif.. Tout ramené tout réuni dans la chaleur évanescente d’une acuité augurale, dans ces parts d’étoiles et leur branle émotif.. Ce qui était coulant, gracieux, répété, se trouve engoncé dans une sinuosité.. cahoteuse fangeuse rétrécie ! c’est l’interversion, l’altération pis la grande dissipation !! En bombillements claquants, calfatés, ténus, épars petits perdus, brisures qui se dépoliront toujours un peu plus dans la pesanteur des jours ininterrompus.. Ce qui était bigarré, affolé, inhérent à la conformation de tes sourires, se recherche dorénavant en inventoriant les lambeaux de ta vie.. par cette impulsion de l’esprit toute particulière.. Où tu démêles, calibres, écrèmes, à la recherche de l’infime particule qui était autrefois une matière fort entière.. Te vl’a reniflant les rivages indolores, petit abcès ridicule, couvert de ces restes qui restent encore établis.. qui s’emploient alors comme des brisants dans ta brisée à la dérive.. Et toi, toi, déchu, démuni, entraîné de tout ton mal dans cette coulure.. dont les clapotis semblent traduire les râles qui t’échappent dorénavant sans t’avertir.. C’est ta désolation ! Paniquée, désorientée, parcourue par cette escadre d’ombres qui ne sera bientôt plus, quand elle t’aura consumé.. Vois comme ils t’effleurent, comme ils effulgent encore ! Corolles aux odeurs enivrantes bientôt acides et contaminées ! Qu’on inhale avec force pour ne pas les sentir se dérober.. Tu t’étales, tu te distends, tu te laisses étourdir par cet égarement de la raison, où leurs choix se composent sur l’ordre de tes frissons.. Embrumé, embué, rien ne se discerne, tout peut arriver...
Tam Tam Tam
L’immo se ranime, balbutie et trémule dans sa gangue suffocante, faïencée, ruginée !! Je le ressens à l’oeuvre.. maugréant, émaillant les parois du cœur de rimes fouineuses foireuses batelées couronnées bien brisées !! Prenant corps dans leur vastitude, tout foirant de priapisme à mesure qu’elles s’articulent !! Nues, crues, vénustes ! Mesurer raboter polir et tout lâcher !! Dans l’étrange bouquet de leur véracité, où se dévoilent toutes les pulsations de ma vie !! Comme nos apparences se délitent, soumises au tamis de l’intime ! Tam Tam Tam, et tout le semblant s’enfuit ! Il nous faut braver, dessiller nos yeux filants et vitreux, s’engorger de cette piquette hideuse, fétide mais constitutive.. Dans l’inclémence la plus entière, dans l’absence de l’autre matière, quand rien ne nous permet d’invoquer la tutelle de la fuite, de la mesure, de l’équilibre.. Quand même la chair ne pare plus, que nos galantes duperies s’enroulent sur notre vide.. Que reste-t-il ? La ressens-tu aussi ? Cette crépitation viscérale qui subjugue le temps et jamais ne te quitte ? C’est toi, sans l’entrelacs des peurs de la critique ! Viens ?! On se carapate à l’abord de la folie ? Là où notre finitude se consomme avec l’urgence attendue ! Où rien ne nous décomplète, où tous nos gestes finissent précis et accordés aux saveurs de notre esprit ! Viens ?! On solde leur envie ? On ravive bien fort cette mire amorphe qui a trop longuement crépité ? Ensevelie jusqu’alors par certains pantelants envieux pétrifiés, eux, qui laissent éclore à chaque occasion des certitudes bien orchestrées ! Eux, qui veulent notre bien dans le schéma de leur vie ! Du doucereux malheureux ! Ne nous livrons-pas à ces écueils, à ces avis écailleux qui ne tiendront pas bien droit dans un proche revif ! Tam Tam Tam, le temps finit toujours par remuer nos grandes profondeurs, ta lame de fond ne se murera pas toujours dans ton silence..
Que la nuit soit nôtre
Sens.. sens comme tu t’enfielles, comme le temps s’égrène en mesures cuisantes, chancres cuirassés et cette fourberie latente.. Comme ces lignes s’alignent, défilent, regarde-les !! Toutes corsetées de répugnances.. caverneuses, sibyllines, enténébrées.. C’est de la haine émue, inquiète et bien remuée ! Et pis ces doigts qui réclament ! pis qui déclament dans un silence.. le lourd murmure des peines figées.. dont l’effluve étouffe lentement par ces images imaginées.. Que tu fixes, qui te dévorent, laissant tes yeux bien enfiévrés.. tout vidés acéteux vernissés ! Constellés par ces haines vulturines, séditieuses, qui maculent ces années.. Te v’là éthéré, pris au ciel dans l’analepse toute ébranlée, témoin de ces doigts catatoniques qui cisèlent tes stigmates dans la furie de cette dictée.. T’as vraiment tout d’une erreur, rivé dans le ruissellement de ta peur.. bercé berné étourdi par sa saveur.. La consomption bien avancée, te v’là bien établi dans la fumée.. Tentant de percer à jour le mystère de tes nuits.. tout flexueux dans leurs profondeurs mutines.. Tu fulgures, Tu brûles ! Tout ouaté par le voile de l’obscure obscurité ! Immolatrice auréolée ! Et toi ! Toi qui palpites et qui dévastes par de l’écume et du papier !! Cette égide bien illusoire car finalement bien vide.. c’est l’hypogée des afflictions orphelines, qui te conjurent de les galvaniser ! Car pour crever, faut bien avoir côtoyé la vie ! Humer sa présence, cette profusion de non-sens en différents coloris.. Tu sens la nuit progresser, t’envahir, brunir l’humeur qui s’échappe de tes doigts.. Bien visqueuse et bien bien froide ! Imbue de l’amertume lentement amassée.. Vois ! Ce papier frissonner.. Tenter de fuir.. imperméable et tremblé.. Ne résiste-pas, sois Nous dans l’abîme de tes macules.. passe des fibres aux émois.. Que la nuit soit nôtre et qu’elle se rappelle de toi.. comme d’une succulence séide et rutilante, comme d’un tourment qui s’expurge.. qui réapparaîtra pulvérulent, à deux phrases du trépas.. Que le silence des mots nous empoigne comme s’il nous possédait, hachant nos langues par ces ondes qui rejouent l’agréable son de nos voix.. La foule se lève et doucement nous dévoile, dissimulons nos susurrements dans le suaire du battement intime.. jusqu’au prochain crépuscule..
Dans la précellence de ta rétine
Trahison, trahison, trahison.. Damnation, damnation, damnation..
Si l’ombre me cloître et ta perfidie m’enduit de honte, si mon visage se nervure de nécroses immondes, qui foncent, tracent, fondent jusqu’au siège de mon monde, je prie tout Dieu qu’il te soit donné la charge de cette étrange altération.. qui assèche les larmes, qui force la vision, qui pilonne, tonne, embrase la pénombre.. Que t’échoit le tombereau d’éclairs en robe de nuit, que s’emplisse tout interstice de mes vices, que ma haine soit vil complice, je me plie, me replie, je sens l’animal surgir..
Que les mots s’emportent et te traduisent..
Dans la précellence de ta rétine, où ton ego macère et se nécrose dans son chaos miasmatique, du reploiement frénétique aux dents qui raclent et leur cliquetis ! Cette diction choisie, compassée, raidie qui singe l’intelligence dans son aspect le plus vil ! Ces onguents épandus qui s’affligent sur cette peau bien trop emportée. Tes certitudes, tes valeurs, ces précieuses ridicules, inextirpables et malheureuses, excavées par l’éminence de ta putasserie inaudible. Qui te rudoient, te condamnent, t’inondent par ces flots impétueux de fatuité délicate et périssable, cet étrange passager.. cette étrange suréminence qui tangue et te soulève au moindre heurt, qui frictionne les dorures grossières de ton corps sans relief et si loin du désir.. Toute aussi rogue que grelottante, empreinte d’une morgue à la fureur indécise, à la satisfaction explosive qui te couvre d’une trépidation risible ! Révélatrice de cet altruisme labile, de cette tolérance immensément relative, ce masque qui s’oublie dans l’interstice de ta folie.
Je prie tout Dieu, et si...
Que je savoure.
Cet émollient fallacieux
Dans la folie turpide des haines fulgurantes,
Où la peine s’agite miscible avec l’amusement,
Où les spasmes passés s’arrangent de l’étrange,
Éliment ta voix, qui se nécrose, qui se répand..
Odieux mascaret des sentiments..
Vois, vois le cœur se brésiller, l’aorte en alerte, les valves en éclats, les ventricules qui ne répondent pas.. le frisson du sang qui chuchote dans ce tas d’organes, parcourt court poursuit la cavité de ta voix.. ta salive qui s’amasse tout ardente à faire obstacle à ces mots iniques car fugitifs.. fluence spontanée, acribie des griefs en conflagration.. aux vapeurs acharnées, emplies de vide.. sens.. sens comme l’amertume est ruineuse, comme la suavité se profane avec aisance.. t’as tout d’une erreur.. emportée dare-dare dans les sifflements de la rage.. qui se réveille, qui te regarde.. se prétend tutélaire, dit t’abonnir mais s’abouche avec ton mal.. Panacée tout aspergée projetée en aspersions souillées, tapantes, caviardées par ce relent immoral.. et tes pensées, pour un instant, turgescentes marcescentes gueulantes !! Vois, vois, vois le vernis de tes principes se livrer à l’ôde mystérieuse de cette page.. qui tonne dans cet orgasme cathartique, imprécant, qui poursuit le silence pour unique joie.. Te voilà engourdi, impavide, doué d’une puissance stupide.. fulminante vaporeuse méphitique !!! Cet émollient fallacieux des peurs amadouées, qui cèdent sous la charge fragile du fourbe répit.. dépréciant ces saveurs passées, comme pour les effacer.. pis ne leur concéder aucun effet, alentir ces engrammes.. les étouffer.. les précipiter.. dans le bruit de l’oubli.. qui jamais ne s’évapore mais que l’on espère imprécis..
Te ressens-tu ?
Te ressens-tu ? reclus dans ce frimas organique ?
Tout ignescent dans les courbures de la vie ?
Ta consomption contristée, si avide, si affamée..
Tes supplices irisés, ces gravures fanées,
Leur long suintement acéré..
Engourdi, hébété, étrécit par la rage baveuse,
Spumeuse, si verbeuse..
Ce flot d’ombres mutilées, sous peu exilées..
Fossoyeux à leur corps censuré,
Dans cette forme réclinée de l’absence.
Qui flétrit, abrège, ourdit la violence..
Qu’advient-il du vide qui se débat ?
Une larme sans éclat, un râle misérable,
Une implosion inouïe, ineffable..
Un décombre chuchoteur,
Ces voix qui languissent,
Tristes et hyalines,
Dans un remous de leurre,
A l’issue maudite, éruptive..
Pis ces ruines qui lestent,
Enduisent par ce terrible glacis,
La rosée des joies possibles..
Qui naîtront onduleuses,
Enveloppées par l’odeur du péril..
Petites condamnées car nées timorées,
Vos délices s’obombreront du calice,
Par cette agonie ignivome et magnifique..
Le rivage abandonnique
Revlà la faconde suppurée, l’encre émétisante, les doigts croulants,
Rivage de mots en éclats muselés par ce grondement vibrant,
Où tout s’expose, se répand, se dilacère par ce périlleux flottement,
Les jours sont lourds, les nuits abortives, la haine déplaisante..
Ces joies dépolies par le déliement, purulent, dévorent..
On musarde, on fouit, épris des stries du déplaisir..
A la recherche du résidus de désir encore vif,
Que l’on veut sacrifier, assailli par la survie,
Fuir la résurgence, sanctifier les prémisses..
Dévoiler la masse ondoyante de l’avenir..
Où la douleur est contingente, la joie convoitable,
Où ma violence abandonnique est un vestige..
Les désirs massés, musculeux, mettent en joue,
Le chaos et ses gargouilles,
Tamisent leur furie,
Pluie de friselis sur ce corps meurtri,
Où tout s’immole mais jamais ne luit..
Nitescence sinistre qui pétille dans ses replis,
Pénitence poignante mutique, grenue, profuse,
Réclusion montueuse à l’amer cours,
Où la haine est aussi volitionnelle qu’inféconde,
Où l’à venir est brumeux, labyrinthique,
Mes mots en bastion fluet attisent, animent,
Évident jusqu’à l’infime gramme d’enfer,
Qui se rétablit, m’enserre, me magnétise,
Induit mon âme aux joies rétractiles,
Craintives, imprécises, invalides,
Qui surgissent claquemurées et explosives..
Serait-ce le Convoi ?
Tavelé d’émois, effrois tremblés refleuris,
Serait-ce le Convoi ? l’épilogue qui vagit ?
L’abîme traînant convoitant la limite…
La conformation de l’ultime nuit..
Les clameurs adoucies.
Le vide prééminent, excessif,
D’où ne saillit qu’une sanie aride,
Bossuée, mouchetée par les souvenirs..
Désolants, ruineux, emperlés par la vie..
Je l’entends élimer l’espoir,
Pénétrer sa cuirasse exaltée,
Déparer ses délices,
Par ses blandices, les altérer,
Les transmuer en vomissures..
Faire de mes jours d’étranges nuits..
Faire du temps une fixité infertile..
Sans volonté de sédition,
Sans volonté de réveil,
Sans, dans sa pureté convulsive.
L'infime coterie
Pulsé dans le vacarme désuni, amplectif, ruineux, Sinuant sa vasière, à pas mouvants, hâtifs, périlleux, Mes mots en lapilli éradicatifs, fusants, coûteux, Cuirasse loyale, précise, qui me transmute, m'adonise, Dans la tourbe vermineuse, calleuse, glacée, endormie, Dans les bras nuageux, brumeux, des âmes ensevelies, Dans le bombillement des salives excitées et perfides, Où l'immo affleure, effleure, innerve, dispos à leur folie.. Dans leur clameur, cet Ultima Thulé aux confins de l'aride, Où les chants s'adonnent au brusque, à l'expéditif, Évacuant par jets étourdis leurs verdicts vibrioniques, Syncrétisme émétique, ferment de l'inanité, hideuse cantique, Quand les égos s'adornent d'une opinion baveuse, massive, Comblée d'arguties, d'inepties, du désir nocif au brillement, Quand les voix éclairées s'abrogent dans la cacophonie, Des avis ridés, pâteux, creux, qui percent et luisent, De cette foule étreinte par la répulsion des lacunes, Tenue aux blandices de la position, sûreté captieuse de l'esprit, Qui diffère à polir le discernement, l'empoisse, l'amollit, Rend les volontés légères et généreusement serviles, Aux promesses spécieuses et infertiles, Qui bouffissent les panses d'une infime coterie..
Le vertige de soi
Dans le revif hurlant des larmes qui agonisent,
Dans la nuit confidentielle, cet écrin poreux,
Où la farce rompt, cède, débonde l'affreux,
Où l'allant se fixe, poudroie, vous traduit,
Où s'institue le roulement des affres odieux,
Où le brisement de l'esprit sème, démolit, crépite,
Vous accule, vous réduit, vous divulgue,
Egueulé, châtré, criblé par les scrupules,
Qui exsudent, rebroussent les émotions,
Dans le vertige de soi, le branle du frisson,
Au faîte de l'intime, flexueux, striduleux,
Où le vrai fouit, jaillit et se joue de l'ombre,
Rend l'âme fléchissante, traînante, pétrée,
Toute alanguie par ces portraits éthérés,
Le bonheur rendu, replié, comme flottant,
Coulé par les sens dans la fluence du temps,
Casemate cruelle où les chairs se nuancent,
Où les voix se collectent par échos vacillants,
Où le choc de nos joies décline, gronde,
Le regret y abonde par parades radiantes,
Les paroles étouffées rôdent et vagissent,
Les peines élevées s'y exposent égrotantes,
Tout s'y décèle en sublimité,
Dans la finesse infernale..
car rarescente..
Les peines signalées
Aux peines signalées, généreuses, tremblées..
A la haine veinée, hasardée, rigoureuse..
Aux êtres proches, velouteux, diamantés..
Au temps afflictif, régressif, sanieux..
Sentez.. sentez comme le péril est raciné, comme le bonheur est décidu, voyez.. voyez comme l'éclat de vos joies se vomit frontière après frontière jusqu'au repli de l'âme.. pis reflue tout exorbité, catarrheux, couturé, véreux sur le rivage du mal.. vous laissant saliveux, indévot, puissamment spumescent, rafalé par le claquement de la rage, cette pétulance frissonnante aux pulsations odieuses.. le coeur captivé, la systole filetée, le souffle vireux, l'idée mordillée de l'acte expulsé, du carrousel dépuratif de leurs répulsions filantes et dénudées.. Entendez.. entendez l'indigence et ses élancements efflanqués, la broderie galopante du tourment sur leurs meurtrissures jusqu'au déchirement déflagrant.. et son miroitement terrifiant..
Lisez.. lisez ces yeux fixant l'horizon disparu, n'y décelant que les dépouilles d' espoirs coulés et répandus..
Comprenez.. comprenez que vos privilèges sont fuyants, crochetés à une masse grouillante pullulante prête à la ruade diffluente.. Une tumeur dont la furie est mélodieuse, isolée dans la peur vultueuse, mais qui finit par s'infiltrer.. la tourbe s'agite alors, vaseuse, sibilante, tempétueuse.. Vos privilèges ? Moulus, grumeleux, éperdus..
Les regards traînants
Emporté par mes volutes nacrées, le souffle inculpé, les poumons fumigés, je m'engouffre dans la rame de métro et pénètre la foule qui se desserre sous le poids de ma volonté. Je crois sentir des regards qui ne font que buter, je détaille mes gestes pour me soustraire aux leurs, nos solitudes dispersées grouillent et communient. La foule est une étrange pantomime, me dis-je. Les êtres s'y succèdent par intermittence sédative, m'invitant à me suggérer leur histoire. Leurs visages, tantôt fanés, tantôt inspirés, portent en leur mouvement l'état émotionnel d'une profondeur enveloppée. Les notes musquées sont déjouées par l'égarement d'humeurs qui forment alors une chaleur émétisante. La lueur perçante au sortir des longs tumultes du tunnel finit de camoufler cet instant dans un présent comme suspendu, un afflux de détails qui alentit la perception en nous captivant dans l'errance.
Ces monotonies accordées et conjointes paralysées dans cet enclos d'acier nous rapprochent de l'humanité. Les stations charrient tour à tour un foisonnement de regards éparpillés. Je savoure la claustration limitée, je ressens la chaleur amicale, l'érotisme, la sensation de l'autre comme une charge naturelle qui nous serait assignée. Je nous ressens mélangés, intimes, partagés. La succession des arrêts délarde et ensemence, on se réinvente auprès de chaque intimité. Les regards traînants s'y croisent, sans s'attarder, un court instant, dans une intimité tremblante. Quelques discussions se libèrent en menus débris que je me plais à ravir à l'atmosphère murmurante. Mon regard papillonne et se focalise sur des scènes qui pourraient paraître anodines mais dont le confinement rehausse la signification. La caresse soudaine d'une page rabattue, la hâte surgissant d'un appel attendu, la regrettable somnolence qui démet votre itinéraire, la larme trop pénétrée d'images pour être réprimée ou bien ce regard qui aimerait tant se murer. J'entends les âmes à travers le soin méthodique du corps à mimer les émotions entièrement réduit à la palette touchante de ses fonctions. Les corps m’apparaissent alors comme un galetas perfide, je perçois l'amoralité du rouage biologique scandé avec un acharnement extrême. Je nous trouve magnifiques, tragiques, reclus dans les replis de notre limite. Le métro vient d'achever mon trajet et dévore cette fixité dans le râle brutal d'un frottement métallique qui me soulève et me presse sur le quai. Je m'y retrouve à la fois seul et apaisé, sentant les portes se refermer en délaissant une vague chaude et songeuse d'un air familier qui afflue lentement sur ma nuque et dont l'odeur discrète et concentrée semble être celle de l'humanité..
Naître.. dans votre chaos..
Laissez-moi vous narrer la délicieuse désillusion, cette massivité divinatoire qui nous avait échappée car cloîtrée dans le délivre.. Cette claustration du pur ordre organique qui murmure furieusement dans la béance de la parturition. Quand l'instant se présente, qu'il sonne la diane, la fêlure de la fixité, que leur présence n'est plus spectrale, onduleuse, on se voudrait rétractile, vaporeux.. Dans un cri vibrant parcourant le long de l'esprit jusqu'aux galeries vermoulues de la chair, on conscientise.. Notre regard est fuyant, nos gestes fléchissants, cahoteux, le chaos est ambiant, s'engouffre en furie, esquisse le bourdonnement horrifiant de votre projet. Qu'on s'éloigne contraint des linéaments de ce qu'on ressentait comme l'absolu, qui paraît au loin la longue plainte d'un décombre désolé où gît la matière bénie.. Cette excavation du pur le dépare dans une immédiateté crucifiante.. le mixtionnant aux désirs plâtrés de l'humanité, ce mêlement méphitique de l'ordre élevé compromis par l'exiguïté de vos visées.. Par quel interstice vrillé avez-vous pu agréer ? Par quelle vésanie reculée l'homme a-t-il pu se constituer si piètre, autolâtre et sourd ? L'inoculation s'invétère dans les profondeurs, se sublime et nous mène à bêler et s'en surprendre par menues réticences pantelantes et tâtonnantes.. Des racines captieuses sourdent alors, nous enserrent, nous rabattent, épaulées par les peurs toutes naturelles.. Ainsi le chaos se nourrit, ainsi le miasme survit.
Gigantesquement fulgurants
Rivage traînant du décombre désolé, inapaisé,
Où les humeurs lancinantes déferlent par échappées,
Où la vase molle ondule, englue, dévore,
Où l'on se goûte réduit, contrit, comme mort,
Les flots y sont cahoteux, tapants, trémulants,
L'on s'y meut tout muscles bandés, les yeux déplissés,
Les jours y luisent comme les nuits, dans un silence établi,
Cette sensation de chute diffuse, qui dévide, qui émétise,
Cette noirceur qui transparaît puis se dissipe dans le plaisir,
Le décor formidable de cette fixité chaotique,
Ces lambeaux brûlants, décanteurs de passés flétris,
Ces souvenances ignescentes qui vous liquéfient,
Confiant vos doutes au regard désorienté de l'éparpillement,
Vous parant d'iraison au triomphe tout gonflant..
A la recherche du rivage d'autrui pour aboucher les chairs,
Se faire accroire par les effets allégeants du masque,
Que nos terreurs échevelées ne sont que passagères,
Que l'obscurité intime est inintelligible, tumulte spectral,
Qu'il faut frayer sans s'effrayer, abolir son armada,
Qu'il faut refleurir, même tortueusement, remuer dans le vivant,
Soupeser de nos mains émues et transportées le poids du temps,
Nous abandonner à pas comptés dans le délice de sa fugacité,
A se pâmer, à se dissoudre, tant que nous susurre la sublimité..
des mots tremblants, crêpelés.. mais,
Gigantesquement fulgurants.
L'embrasement des lueurs
Aux peurs labyrinthiques,
A l'inclémence des nuits,
Aux pensées qui y dissonent sans un bruit,
Aux doigts ardents à leur donner vie,
A l'esquif charnel et sa sainte acribie,
Aux mots si précis qu'ils envahissent..
A la grâce qu'ils nous font subir,
Ce moment fuyant, fluant, ataraxique,
Ces phonèmes tutélaires,
Drossés par l'intime vers l'émotion..
Cette lueur fut un précipice, pétulante, pétillante, elle exhorta à la fuite. Je me souviens intensément du premier émoi provoqué par son apparition. Je parcourai alors un livre dans le silence édénique de ma chambre. Les premières lignes, moins obséquieuses qu'à l'accoutumée, furent le premier signe. Je m'attachai jusqu'à cet instant, récréation fort commune, à observer les mots qui m'offraient un aimable défilé. Une entrevue récidivante, policée, monotone et toute relativement studieuse. C'était, et je ne le ressentis qu'après, loin d'être la visée poursuivie par l'auteur. Par le jeu d'une subtile et terrible mécanique, ses mots drapaient ses phrases d'un saisissement liminaire confus. Le sens qu'ils promenaient s'atténuait irrémissiblement pour laisser transparaître une petite musique. Un interstice, un abouchement permis par la fissuration de l'épais cuir du mot procurant l'appréciation de la matière engluée, grenue, d'un univers subjacent.
Les pages sont depuis lors devenues croulières, je compulse convulsivement leurs mots en y cherchant la brèche pour m'y laisser choir de tout le poids immensurable de mon plaisir. Les mots forment alors des amas d'extases dont mon corps discerne avec peine les limites. Plus aucun mot ou écueil stylistique ne devait faire barrage au pur et véritable délice. Je reconnus un rôle à chaque mot pour exprimer une odeur, une douleur, une sensation et toute réalité.
Jusqu'à prétendre les entendre dans leur plus inflexible mutisme. Chaque observation ne pouvait plus se départir de leur précision, les ressentant fouir dans l'ordre intime que j'avais instauré. La mécanique n'est pas exempte d'impairs, de facilités, de truismes ou même d'insipidités, seulement, elle s'ébat et s'affine dans l'embrasement des lueurs..
Je ne lus plus les mots, je cédai à leur rumeur.
Le suintement des sentiments
La sanie est terrible, localisée sur ces doigts qui sifflent dans l'épais silence de mes nuits.. écrire, écrire qu'ils m'intiment.. peu leur importe le motif pourvu qu'ils s'agitent.. qu'ils s'offrent béants à la furie des métaphores et leur petite musique.. Convulsion rétinienne par la détonation mélodieuse du visible en son absence... mon heure par jour !! Précise, incisive, disposée au moindre transport, à la faveur obscure de l'enfoncement.. les mots, semblables à des âmes affamées, se frayent de menus accès aux parois embrasées d'un coeur peuplé de peurs troubles.. les mots y puisent une délectation sulfureuse à communier, patentés comme appelés, c'est à celui qui fera son plus bel effet pour les yeux de la vérité, tout grouillants d'insensibilités.. Mignards, joueurs, triviaux, à la trappe ! Ce qui suinte est tiré de l'essence, du précis, du tout net liant entre les odeurs du réel et le nécessaire à pensée.. c'est la réplétion des terreurs en maraude.. gouffre horrifiant, cité dolente, qui déconsidère la tiédeur et ne se dévoile qu'entièrement.. comminuant tout écrit qui ne criblerait pas l'apparence trompeuse des simplicités pour en révéler la sève vérace.. la granularité du sentiment.. Sentez-vous l'odeur des sensations suspendues ? Le coeur y marmonne dans la turgescence de sa chair déconfite, ce bref instant où le frisson communique.. sans faiblesse thermique.. pour l'unique plaisir de se signaler.. entre condamnés immiscibles mais fatalement liés.. Car c'est là l'injustice divine, radiante, terrifiante.. L'amas de chair grondante sera seul à décider.. ni vos cris, ni vos prières ne pourront y faire.. tout votre état de conscience tient au lacis de vos vaisseaux, aux organes gastrolâtres qui les assèchent par vagues cadencées, aux infimes entités étrangères qui prospèrent dans les univers microscopiques de votre carcasse sur le point d'être transvidée dans le corps de millions d'êtres vivants nécrophages.. N'est-ce pas la symphonie biologique portée aux nues ? Cette mécanique ironique qui permet à l'homme tout rogue bombé qu'il soit de finir bidoche pour le plus timide asticot ?
Condamné à ressentir intimement les mots.. les désirer, les écouter, les provoquer..
Fieffé Délire
Dans l'intime sanctuaire,
Où le vide stride, éploie, térèbre,
Pertuis dirimant de notre enfer,
Où le sens est imprécis, froid, amer..
Où l'incertain fulmine, broie, s'affaire..
Dont les parois sont fumeuses, sulfureuses, odieuses,
Desquelles surgissent les états tumulteux..
Prêts à épouser la forme de mots indigents interprètes..
Dans l'ultime règne,
Inféodé tout criant au temps, ce régal déperlant,
Réduits à l'errance mouvante croulante répugnante..
Ce qui nous retient ?
La stupeur partagée, collective,
Les tragédies insignifiantes qui chloroforment nos esprits,
La considération d'autrui qui instille haine ou plaisir,
La projection du matériel, du sensoriel sur la robe de nos désirs,
La nuit tombante plongeant nos corps dans le délice,
L'impériosité de l'instinct, onguent perfide sur le brouillamini..
Ce qu'il advient ?
Un abîme dissimulé, polymorphe, fuyant,
Un trouble ineffable, infectant, sans répit plausible,
Laissant germer la médication grisante et les légères disciplines,
Manipule d'accalmie par chimie ou déni..
La réponse congrue ?
Restituer un motif de raison à nos douces folies,
Dépassionner nos vanités au regard de la vie,
Se complaire dans l'ergastule du fieffé délire,
Rendre au non-sens sa part de plaisir..
Je discernais alors les contours de la vie, bluette périssable dans l'immensité infernale de l'infini.. isolée, striduleuse.. mystère furieux, inouï.. J'en appelais à l'unisson des raisons, à la discipline lustrale du sens. Par quelle hystérie organisée pouvions-nous consentir à être puis se confondre dans le néant ? Qui lui-même, ainsi que son exorde, conduisent au furieux sentiment..
L'aube des mots devient dès lors hygiénique, forme les sinuosités d'un soupçon utile, articule les ruines stagnantes, nous pousse à l'élan malgré l'inaltérabilité frappante de l'insuccès en devenir qui s'affermit davantage à chaque tressaillement du temps..
Narrant les passions subséquentes, vaporeuses et déferlantes, sombrant avec elles dans l'inconnu, cette intimité imprudente..
N'y voyez aucune poésie mais plutôt la fragrance infâme du fieffé délire..
Où l'ultime est hardi..
Éperdu, à la lisière du spectral,
Hâtant le mot comme on dégorge le râle,
Décidu, chanci, déféré à la coaction nervale,
Cadène mentale, datisme du soi.
Triste cours qui gouttelle en dédale,
Les doigts.. contentifs.. de ces états.
Reprenant jour à jour l'heure térébrante, ces gâtines intimes qui havissent, invisquent et poussent au tressaillement. Pétrifiant les mesures, les limites, ces images qui se dévident sans prémonition.. Ce conciliabule entre intimes partagés.. Si nos mots portent, se convolutent, s'ils narrent, scintillent, oscillent, fulgurent, culbutent en un temps sans usure, c'est que l'impalpable foudroie, suinte de nos doigts, que la nuit sera musarde et désirable.. que seuls valent les instants de l'émoi, le reste est effondrilles organiques, abîme chimique.. L'aube comme contours affilé, fortifiés par nos humeurs bigarrées, saisis par le ravissement de l'instantané..
Laissez-moi ensemencer les pensées, les détirer et les empaumer comme il me sied..
Convenons d'un ordre régi par l'émotion, où l'hybris absorbe continûment la tiédeur et ne se fie qu'au profond..
Ces nuits assurées où les regards sont éloignés, où l'ultime est hardi, toléré, libre d'affleurer..
Si je vous exhorte, si je vous convie à arpenter ces lignes exsangues qui brillantent le sang, c'est que ma peur est diffuse, verbeuse et consume entièrement.. que vos yeux en réceptacle vivant lui sont éminents.. que mes mots captivent le ballet de votre langue, figurent l'intime sur votre anatomie, instituent son élégance..
Qu'entre inconnus déférents, on intime à cet art de se délester des mignardises propres aux échanges découverts.. Qu'on avive le vivant, ce qui subsiste par-delà l'aspect..
Par-delà ce que l'on croit être..
Les insonorités mutines
Au passé couturé croulant tout ardent de sentiments,
Aux divulsions ravivées par d'étranges tremblements,
Voyez comme l'être est délié, fleurdelisé, pulvérulent,
Qu'il se meut, ondoyant, qu'il se meurt, constant.
Ressentez-vous cette polyphonie au long grondement ? Qu'elle s'invétère par l'entremise de vos organes, de vos synapses, à pas comptés, qu'elle fomente, impérieuse radieuse, dans la substance de vos pensées.. La voix intérieure comme dernier parapet, glacis intime, livrée au calvaire des insonorités mutines.. Qu'il faut engager, cheminer, dire, se dédire, croire, mécroire.. implosion en éclats vacillants, battements tumultueux du doute pétéradant..
Qu'on se sent irroration, dissipation, qu'au moindre infime sens, on s'emploie à enclore la terreur, agonie recluse que l'on se figure expirante.. Cette affectuosité du mouvement, lueur filante, drapant la sombreur du néant..
Que ça suinte de toute part, cacochymie clairvoyante..
Il se prit d'affection pour ses rudoiements nuiteux, heurtant la plume à son feuillet tacheté pour se forlancer. Il se plaisait à déconstruire ce monceau d'humeurs empoicrées pour mieux les ordonner. Les virgules en fait de soupirs, il attisait ses pensées par l'agrippement de ses doigts. Chaque phrase était un miroir, chaque feuillet, un soupirail. Les mots étaient siens dans l'inconnu, sortes d'empreintes apprivoisées qu'il charriait par tombereaux croissants. Etait-ce une inclination pour la chose poétique ? Se plaire à coudre les lettres en petite musique ? La sueur battante semblait indiquer une force piquante à l'ouvrage. Les heures perdues n'étaient plus un exode du temps mais une mesure graduelle le portant à son dernier mot. Chacun d'eux lui apparaissait vivant, sémillant.. S'associant d'instinct par coteries décidées, emplissant ainsi les insonorités..
On anatomise,
On hasarde,
On se commet,
Où est le mal ?
Si ce n'est la vie.
Entracte 2/2 - Pour être un peu moins seul dans la nuit..
A la lisière des obscurités éthérées, croulières,
Où l'immo se fait charge cruentée, amère,
Où les mots s'égarent, décombants, personnifiés,
Chaos épars de moiteur, grondements, crudité,
Duquel je me dérobe par d'inconvenantes saignées,
Enserrant la folie par mes impudents feuillets..
Monographie intime de mon abîme titanesque,
Récit filant fissile que j'exhibe sans réséquer..
Frénésie évacuante, purgative, échauffée..
Fureur angoissante, à finir égrugé, consumé..
Les nuits sont pernicieuses, propices au spleen,
Son temps est élimé, ses secondes expirent,
Son silence bruit, interrogatif, massif,
Thébaïde captive, perfide, envenimée,
L'immo y défléchit la hantise, qui éclate en plaisir,
La tension sépulcrale vire extatique,
Assommé par les mots, difluents, enragés,
Mes doigts entonnent la déplétion,
En une commotion apprêtée,
Ce qui paraît infatué,
N'est qu'une précision recherchée,
Pour évacuer précisément..
La souffrance entoptique, organique,
Confier ce leste aux yeux d'autrui,
Pour être un peu moins seul dans la nuit..
Pour dulcifier ce qui m'abîme,
Pour songer à vos murmures psychiques,
A la coruscation de la force lorsqu'elle communie..
Ma plume, mon hypogée..
Entracte 1/2 - Que vous compreniez.
Sève ténébreuse amère perfusée dans le creux de ces monstrueuses cicatrices, fibres intenses. Tout s'engouffre, s'étouffe, se fige et édifie le silence.
Pis l'écriture est l'essence de la solitude. C'est l'intime qui s'illumine et raréfie l'au-dehors, ce qui vit, réagit, terrifie. C'est ce qui nous émotionne, à travers la chair et ses entrelacs de veines acharnées, camouflées, ronflantes par milliers sans un bruit, sauf à considérer le récital du subtil.
Il s'agit de relâcher l'au-dedans, l’enduire devant soi par le jeu de doigts soumis.
Vous voilà embarqués comme je le suis.
Nous voilà condamnés dans la même vie.
A quelques encablures de l'oubli..
Inhumés dans le réduit des mugissements anonymes,
Nuée de friselis, épouvante fleurie de rimes..
Silence épris d'où se musse l'avènement de la folie..
Le temps gouttele ruisselle flue sertit.. asphyxie..
Anhélant, il appète, il aplète, tout à fait précis,
Et nous, proies orgueilleuses progressant dans le vide,
Affines avec l'errement, faisant matière du néant,
Artisonnées, émoussées, combinant pour s'échapper..
Nous, chancis dissimulés sous cette plèvre éperdue,
L'univers est enivrant, mignotés dans la nudité de sa nuit..
Dépréciés à mesure qu'il se révèle, se trahit..
Sentez-vous les jours les décours la réitération sans cours ?
Les esquisses vacillantes, les pensées infécondes, ces trompe-raison..
Goûtez-vous à ce clair-obscur, vaporeux, coulant, insoucieux..
Réplique instinctuelle au climax de l'irraison irrévérencieuse..
Qui mure, enfièvre, obombre, nous laisse sans usage..
Murmures ombreux aux voix filandreuses..
Nous, réduits à piotter dans l'obscurité insondable..
Tentant de contempler le germe isolés dans l'incommensurable..
Nous ne sommes rien mais en faisons un éminent bruit,
Notre présence, notre conscience.. ainsi soit-il ?
La folle excitation, Le fol espoir, que la contexture du hasard probable ne le soit pas.. mais observe une émouvante sensation..
Sensible aux arts, au délicat...
Ces désinences violemment éclatées,
Cette valse dirimante de sens égarés,
Délices oculaires, volutes luneuses,
Frisson sémillant, assuétude odieuse..
Fragment ardent au fond des yeux..
J’attends. J’entends. Les battements en régiment et la fumée des sentiments. Corroyé, recru et abandonné par la précision poétique de son regard… par les éclats de son rire qui morcellent la joie et la transportent tout autour de moi.. Pis sa gestuelle mignarde en cascatelle de légères grâces.. la douleur redoutée de ne plus savourer sa voix aux limites de chacune de ses phrases.. sensible aux arts, au délicat.. Tirée du rare qui fait résonner les grands émois.. dont on ne peut parfois se libérer.. qui instillent et vous emportent.. je me figure ses violences bicolores bruitales.. mon coeur en étouffoir, mes mots en terrible horde.. et le doux havre de ses doigts.. qui façonnent l’air pour lui donner voix..
Muse flexueuse réfulgente émolliente car au-delà de l'inatteignable.. Précieuse présence dans l’entonnoir du temps.. qui le magnifie et paraît l’étendre..
Quand les jours s’étirent et contaminent la nuit.. de son visage, de son image, de l’inaccessible qui s’évanouit sous le poids de l’espoir.. de ces flamboiements chimiques qui jaillissent sans jugulation possible..
Entendue dans mon silence monacal.. emportant en raz-d’éblouissement les peurs qui m’apparaissaient immarcescibles.. Les doutes en vésanie, essart mental où plus rien ne luit.. pis mes doigts qui pianotent et me confondent un court instant à son art.. récital de mots en symphonie gracile, gamme cathartique et son harmonie fragile.. Mes mots en sonatine révérencieuse, en partition du merveilleux.. La poésie en pâmoison subite, quand le sentiment imprègne entoure dévore.. explore étouffe règne.. et que les mots semblent se briser.. sur la terreur d'avoir trouvé.. l'être concordant..
Et si ce ne sont que de minces éclairs d’espoir dans la nuit.. laissez-moi m’endormir les yeux.. en vie..
Tumultes infertiles.. et si..
Quand l’avenir crépite, siffle, se brésille..
Qu’il désaccorde le silence, les corps, les vies..
Que la souffrance désarme, perfore, me raréfie..
Petite musique en trois enfers,
Au finale à bras ouverts…
Douleur cendrée des tumultes infertiles, ce ballet d’organes racornis qui cèdent à la tristesse comme le corps appelle à la vie.. Cet état, cet ébat, cet éclat engloutis sagement par d’étranges cris, par menus déchirements, embaumant la torsion des chairs contrariées.. C’est le corps qui se monde de l’immonde par des laps de deux ou trois mesures. . . C’est le dais littéraire en liaisons ténues, contractions de mots qui mussent et délivrent à qui de droit.. mon onctueuse douleur et son parfum d’effroi.. Cette saveur du bout des doigts, qui dansent dansent dansent et frictionnent le silence qui me sépare de toi..
Pis dans cette course à l’abîme en images disjointes et précipitées, voyez comme les nuits sont blêmes et les jours redoutés..
Pis ces hauts-le-mot abstrus qui surgissent de l'au-dedans, ces peurs tout en voyage billaire.. ces promesses organiques dans les spasmes de l’irréel.. Ces mots et leurs univers, discernables un à un mais aussi agités en ordre catastrophé..
Et si.. Nota béni :
Elle a ce regard irisé qui fait sursauter la vie…
La clarté de ces fines orbes qui rassurent l’infini…
Pis ses yeux pénétrants, désarmants, spéculaires.. Comme j’aimerais m’y perdre.. acculé par l’emprise de leur siège…
Spasme éclamé
Dans les miasmes stagnants du décours de l'amour,
Spasme éclamé du passé, cette grandeur fortifiée..
Douleur en caudalies affolées, écholalie du grand vide..
Où rien ne croît et tout s'agite..
Qu'on parfile, lénifie pis qu'on étale le charmant glacis..
Lueur exquise sur ces images possédées..
Dans ces ruines organiques, voyez ces fins espoirs rudéraux que je guigne par terreur de les menacer.. esquilles radiantes et vivantes qu'il me faut préserver.. qu'il me faut manipuler avec des sens ignés, à vif et tout acquis à la peur.. Dans cet univers déchu, émonctoire de joies mort-nées, les rires jaillissent, s'observent et finissent éberlués.. L'éversion est totale, l'impact est immédiat brutal incontrôlable, les mots en séquelle trémulante d'appelés repartent au combat.. L'implosion est formidable, ne souffre d'aucun détail, obombre le moindre éclat..
Ses débris silencieux tavèlent l'esprit qui tourne précipitamment omineux, sorte de nervure bourdonnante, de gibbosité persistante. La fureur est diffuse, éconduit chaque silence, chaque repos, noyaute à tour de râles..
Je ressens son parcours le long de mes veines, stridulation discrète, saccageuse fluette. Les jours sont lourds, et inquiétants. Les râles, intimes, se liquéfient et lestent le temps. La terre gronde, les foules abondent défilent filent , l'immonde sensation de pouvoir te croiser dans cette pétaudière.. d'échanger par nos yeux soudainement étrangers ces infimes grammes d'enfer.. qui jailliraient dare-dare dans mon abysse comme le sautillement d'un nerf.. délice insoutenable.. à se rapetasser ad vitam aetern..am..
Pis écrire, c'est défouir le dedans, c'est raconter le tremblement.
Seul.
Terrifié.
L'amoché palpite
Strié, arqué, diapré par cette peur bruissante..
L'écho hyalin, azoté et tout perclus de l'absence..
Pis les douleurs se rassemblent se ressemblent se systématisent, l'ordinaire se tamise s'électrise s'abandonne par flots grondants dans la folie policée, dilacère gueule et rend vireuse la moindre pensée.. Enseveli conscient dans la terreur, flots amères qui drossent vers l'illusion persistante, lueur lointaine qui dépare et projette en soi l'ignoble déréliction...
Pis les nuits muent en écritoires, amas d'orbes et sa logorrhée d'espoirs.. l'empyrée se profile, mes mots et leur déhiscence épisodique.. Transe vulnéraire aux violences littéraires, amphigouris pesants, purulence de vie, qu'on formule la douleur pour l'ajourer..
Pis la vie finit angustiée, se charge d'un leste particulier, la fin entraînée et sa rigole de peur.. Les pulsations éberluées, les doigts en confusion accélérée, qu'on forme les mots comme on s'alimente, qu'on transmet au corps sa petite raison de prolonger..
Pis la poésie est la gourmandise du gastronome de l'infini.. où les idées les sens les cris semblent si libres.. Qu'on contraint les forces fondamentales à ployer délicatement sous la métaphore, ultima ratio regum des mots et de leurs cris..
Laissez-moi vous débrouiller l'entrelacs de mes pensées, déraisons aboutées pour lesquelles elle demeure cette étrange muse.. Le voyage sera rude, mouvementé et la prosodie fort chaloupée.. Le Rubicond maintes fois dégorgé.. la peur, la douleur pis tout ce qui paralyse l'enchartré, barbouillés par ces images vitales, signe que la lutte est actée, que l'amoché palpite s'agite toupille mais persiste.
Quand le temps est l'unique allié.. et que l'on cherche vainement les secondes dérobées..
Quand l'écriture suture franchement les mots à les faire gueuler..
Pis le mot est ce peu de matière dont notre emprise est totale..
Baume céruléen sur la panique du désastre..
Les paradis condamnés..
Aux douceurs bachiques, badigeonneuses ténébreuses,
Aux astres scintillants et l'infini qui nous dévore les yeux,
Aux êtres qui composent et insculpent la vie,
A toi, précieuse malheureuse, et le ballet de ces années..
Aux gestes brûlants, aux lèvres convolutées, aux regards égarés..
Ces paradis condamnés à la vénusté imprécise..
Accrétion de désirs à l'acmé fugitif..
A toi, petite musique balsamique qui puise son allant du fracas organique..
Au temps qui emprisonne et évacue..
A cette vie, pressis du néant en gestes répétés..
A mes sentiments, et leur foi venimeuse..
A la détresse somniloque et ravageuse..
A tes beaux yeux qui anatomisaient notre sort..
Aux caresses mécaniques qui annihilent l'effet..
Triste univers qui n'aura plus son pareil...
Pis mon voyage est ventral, cascade viscérale de chuchotements odieux.. Enclave sirupeuse affameuse affoleuse.. Baroud tumultueux aux filandres diffluentes, naufrage au bout de la mélancolie.. Dérive inouïe dans un magma d'abattis.. aux vapeurs suffocantes de vie..
Qu'on poursuit obstinément le silence de paradis.. que l'on sait condamnés..
A la commissure des râles
Jusqu'à ce que le souvenir nous sépare..
Au bout de son ultime écho, hâve..
A la catastrophe du rêve, lorsque la peine ravine l'espoir..
Et qu'une autre ne tapisse l'univers qui palpite en moi..
Voyez-moi, isolé dans l'impalpable, précipice mental où la force se veut intime et les réponses illusoires.. Retenu dans cet enfer formidable où la folie est une mesure respectable.. et les cris, esseulés, finissent lamentables..
Appel implacable de la fuite, impériosité de la lueur plongeant sa chair spectrale dans le noir.. Quand la sueur se charge de sang et ne s'arrête pas... Peine alliciante à l'affusion de choix.. Que l'ivresse est palpable.. suspendu à soi-même..
A la commissure des râles, quand le vide se dévoile et que la pensée s'emballe.. brinquebalant les émotions en un babil infernal..
Voyez, quand tout nous échappe et que le plaisir en tire sa substantifique joie.. Quand l'avenir semble creux et qu'il s'emplit de larmes..
Pis quand la terreur est si subite et subie qu'elle s'installe en moi, parant à toute résistance.. absorbant ma haine délicate, s'écoulant lentement dans le croyable.. Voyez comme le drame apparaît à l'instant précisé où la douleur se sait statuée et qu'elle nous convie dans ses bras... étreinte solitaire aux effluves ferrugineuses des grandes fins.. Yeux battus, me chêmant par lambeaux entiers, chartre délirante aux veines révélées comme excitées, comme la vie rend son goût particulier quand le corps redevient son unique objet..
Laissez-moi divulguer ma peur dans l'alcôve de vos yeux,
Mes mots timides, apeurés, reconnaissants..
Consteller l'irréel
Euphuisme en effeuillage précipité, tout goguelu brisé ressentant la vie à travers celle de vos yeux attentionnés.. Voyez comme la nuit conduit infuse irrore et me fait lueur dans ce tremblement, ce chuchotement de la terreur.. C'est de la brisure, toute contenue, belle et cruentée, qui flue devant l'immensité..
Voyez comme on se débat bien tendrement inoculé par l'incroyable, comme les yeux se résorbent et intiment la vacuité.. Comme l'univers devient infime, clos par ces organes raccordés.. Comme la nuit est un élan pour l'oubli.. Pis laissez-moi consteller l'irréel, abrouti par la peine, tout ahuri et immergé dans sa seive.. qui obscure, qui suture, qui éreinte en bariolures malsaines..
Comme l'horizon est terrible, marqué par la fuite.. Qu'on se sent galvaudeux, effluence du formidable, défoui du constant.. Pis que toiser le passé absorbe, contond et insculpe la chair.. Qu'on divulge ab irato, cerné par l'impérieux.. Pensées laniaires, labiles, affilées qui affleurent et vous confondent au tonnerre.. Pis que je vous relate l'anhélance anatomisée en opuscule dérisoire.. Qu'on demande grâce au bout de sens, quand le corps rompt la tutelle.. quand le sang devient étrange voyageur.. Quand les nuits deviennent syrtes, et que le papier assiste..
Pis ce qui s'écrit se libère un peu de la vie..
Fut-ce un frisson..
Fut-ce un soupir, une fine particule figée dans le temps,
Fut-ce un frisson, une bluette élégante..
Fut-ce le blanchis sur l’écume de nos lèvres réunies..
Fut-ce ces douceurs infrangibles progressant sur le corps de l’envie..
Pis l'odeur de nos corps confondus eut celle de l'infini..
Je nous revois tout sueurs battantes, progressant dans l'illusion du sentiment..
Que l'éclat était beau, qu'il était tentant..
Abréaction par clapotis dans le néant..
Qu'on était impavides absorbés par les friselis.. L'amour était furolles, fondrilles, folies.. Qu'on fut réels, matière..
Fut-ce un tremblement, le murmure d'une valse organique..
Fut-ce une erreur, une parenthèse gâcheuse..
Je sens l'Immo qui suinte de nouveau, pus de mots qui s'écoule en sibilation affreuse..
La plume toupillant dans les nerfs et atténuée par la purette expurgeant la folie de mes nuits fiévreuses..
C'est ainsi que tout reprend. Ma folie et sa délicatesse étrange, l'éversion dépeinte en lettres mortes et grouillantes..
...]
Pis prostré, choqué.. remontée de mots suturés que j'expulse par à-coups particuliers.. Revlà l'immo et ses terreurs estampillées, blanc-étoc du sentiment, raplapla frêle capitan, pis j'le sais, les relents se ravivent s'attisent se déploient dans l'isolement.. plume acide, mots gélifs, me vlà ramené dare-dare militari dans la folie linguistique, qu'on maraude, qu'on écorche, qu'on se sent électron évidé, coït désultoire, synaptique, ergogène..
Pis la vie est une régalade aux abords de la nuit.. Comprenez très nettement qu'il nous faut composer dans le tintement illusoire et s'en contenter, que la danse est morbide mais qu'elle nous entraîne de regard en regard, de sujet en sujet..
Mais ne vous y trompez pas, j'acclame le bonheur et m'y plierai. J'attends l'être pour qui le mien serait être, j'attends les regards qui dardillent, cette présence croulière qui donnerait sens à la danse..
Serons-nous, davantage qu'un frisson.
À l'article des conclusions.. [...
Mes mots comme abcès de fixation..
Manipule d’espoir, pressis tout en larme, peine et rage miscibles à ne plus savoir.. Profondeurs ardentes, assise ignivome, je perçois l’intensité d’une douleur qui sera bientôt vivante.. C’est l’affleurement progressif, la vérité, crue, répugnante, qui se joue de nos leurres et nous immerge dans son sang.. baptême du vacarme, pus d’affres, agueusie d’alacrité, qui était fantasque et guillerette pis s’écoule peu à peu.. spumeuse et odieuse.. comme une larme sur le passé.. l'affouillement nerveux, qu'on ambule dans les sphères fumeuses des souvenirs, balayures sensorielles qui ont pour elles de ne plus devenir, de se cristalliser dans la beauté de l'éternité.. Petites bluettes qui réchauffent autant qu'elles ne brûlent.. qui confortent autant qu'elles ne brisent.. Pis viennent les larmes, ces étranges calmants, ces sombres lâchures dans les couloirs des sentiments.. Je ressens le vacarme de l'immensité, la fureur de l'illimité.. Douleur ductile dont on ne ressort jamais vraiment vivant.. Projeté dans le premier cercle comme un épars isolé, étranges limbes où tout est noir, nerveux, agité.
L’amour à vif, si terrifiant. Géhenne inouïe où l’alcool est une semence qui féconde la réalité.. Où les larmes ne luisent pas, enfouies dans l’obscurité.. cette porte dérobée aux confins du supportable.. Vois comme l'illusion est une déesse qui se pare avec tes doutes pour mieux t'aveugler, vois comme nous sommes des milliards.. et que tu désires l'infime.. Perçoivent-ils le hurlement bourdonnant dans tes rires ? Le boutefeu dans tes yeux ? Qu'on se façonne pour se maintenir, qu'on digère ses failles dans une triste symphonie..
Les cauchemars orgastiques
Des capitans gluants dilués dans ces volutes de sang... Vous précisez l'art où croupit la douce folie, ces caponnières fatidiques à travers lesquelles errent ces spectres littéraires, ces bourdonnements incessants et ce qui ne point jamais : l'accalmie... Au bout de la nuit, acculés dans l'obscurité de nos pensées angustiées, notre déréliction et ses éclats angariés dilapident l'émotion en des cauchemars orgastiques... La lave salivaire achève ses rigoles sur les cratères purulents de nos lèvres lasses. Les yeux gonflés et gavés de lavasse, la gorge asséchée et vibrante de rage..
Contondant nos pensées à l'orée des rayons naissants, suintant de pétasse, le passage ardent se dilate et engouffre nos tourments en des braises sifflantes.. Plus rien ne sera plat, neutre, apaisant. Plus rien. Les mots s'affûtent, culbutent dans ces délires sinueux et térébrants... Ce qui tire son origine des entrailles est sulfureux, pétarades délicates, monodies poétiques et mogigraphies tragiques... Les métaphrases vaines et leurs saintes odeurs... idéations douloureuses et honteuses, on se sent mystique et capricieux quand s'agriffent et s'agitent furieusement cet acharnement.. ces entrelacs échevelés qui aspirent, attisent les douleurs et les rendent si matérielles et putrides.
C'est la vie qui fait ce qu'elle a toujours fait, et vos doigts qui espèrent, mais finissent fatalement dans le chambardement le plus total, dans l'apex corrosif de vos tourments.. Mec, le mauvais surréalisme s'empare aisément de nos vies et confère à nos nuits l'improbable sceau, l'infinie nausée. Qu'ils comprennent, si ces sales pensées filent irradier d'autres lieux, elles ne se dénaturent pas, elles suintent sensiblement cette unique volubilité et sa vaticination, l'ignoble tumescence truculente que des nuits rétives imprégnées de verdeur viennent éprouver...
Je ne me délesterai pas de nos petites incongruités, entre inconnus, et si de ces sensations surgit l'allégresse, ces orgasmes jaculatoires, pis si ces peines et cette impéritie abîment vos regards innocents, c'est que l'humeur s'écoule et embrasse le sang dans des univers que je ne distingue plus vraiment.. dont l'emprise est physique, morale, inconsciente et terriblement échauffante.. Ma gueule bercée par vos horions finit dans la grandiloquence malhabile, erre pesamment sur les brisées. Foutriquet, disert, pis comme il disait, la chaleur émétisante que la plume communique.. qui balbutiait, s'effeuillait et succombait dans l'abîme de ces regards ombrageux.. fignole dorénavant, fond.. ardente à les rendre illusoires, le poison délicieux qui condamne à écrire les yeux embués... par le feu..
Des sucs plein l'espoir...
Des sucs d'odalisques, des griseries soudaines au creux de leurs cuisses qui glissent et sourdent jusqu'au bout de la vie. Bâfrant les fantasmes, ces petites friandises de l'orgasme.. Les êtres cruentés ardent et flamboient dans la nuit, loin des regards, en des divulsions, des délitescences, des défoliations sur ces pages croulières ébibant le sifflement de leurs râles... Ecrire, écrire, pour ces êtres sans égide, griffés par la faim, éburnés, soudainement hâves, plaqués collés, qui défléchissent et finissent gélifs... Consteller l'humanité de caraudes, croire encore un peu à cette folle.. Que sa bave ne vous épargnera pas, ça salive à perte d'orgasme, béline en s'engouant de pétasse. Vous tombez dans l'alambiquée, rejoignez les arguties désirées... De la noirceur délicate, s'ébroue une tendre bluette, coquette et acharnée.. et nos corps las, possédés par le doute ginchent sur les prosodies, flétrissent dans ces margouillis.. et ravinent terriblement, car t'sais, les 9 cercles se découvrent avec un plaisir morbide, n'expurgent jamais, adulent les rotures et leur contraire, absorbent l'âme jusqu'à la haine.. L'enfer, cercle et claquemure le peu de vie.. dans cette solitude toujours plus belle, les coups d'acré deviennent le somptueux allié, signe que le souffle se maintient, que l'espoir acéphale n'a pas encore succombé.. L'aboulie est stagnante, béante, et pis qu'un geste de moins, c'est le précipice, la chute sans précédent et pis sans retour concédé...
Advienne qui mourra.
Surgit alors le crépitement des râles, ode purificatrice, affusion macabre d'ambroisie, en fait de songe, galimafrée attiédie, embrasement terrible du lexique.. Poe s'en perfusait l'univers, cette poésie fascinante embarquée dans l'écume froide et perfide, fidèle alcool. A bout de goulot, l'alganon s'agite et irrite nos plus petits happements tragiques. D'abord mesurés, idoines, improbateurs de ces nuits agitées, puis amertumés, allants, le ventre artistement supplicié, la tête et son attisement en orgames assourdissants... Poe s'embrase dans le complexe, dans l'antique, dans l'éther ! Pis sous terre, les piteux fossoyeurs de mots, Hemingway et ses flots amers, Levi, Zweig, Ernst, Nerval ,Gary, London, etttttc... à scander la quintessence littéraire dans ces échos qui bercent l'univers.. A petits pas feutrés, la goétie s'empare des doigts, des mots, des phrases pis de ces merveilleuses nuits où l'encre se parfait en s'imbibant de larmes, larde l'infini en s'immergeant dans la jouissance divine, perfection menue dont chaque rouage détient son agonie. Pyrexie, langueur, qu'on est pressis outragés dans le couloir de la langue, agriffés à ces phrases gelées comme nos organes, agrégés aux affres sanglants de nos drames. On pressent l'affreux désir, mec, s'emporter dans la plume, quinaud raplapla, sacrifier l'échine, prodition ineffable de l'âme... Qu'on ne peut débrouiller nos visions, l'horizon se pare de papier, nos papiers.. Que l'indigence leste nos corps mais fortifie nos râles, que l'Art seul foisonne dans ces orgasmes, impérieux et capiteux, loin, trop loin de leur inanité, avidité pécuniaire, férocité corporelle, sperme et mouille colportés, prisés, évalués, le bonheur en faible quantité. Le cimetière, la peau terreau, les couilles et leurs petits vers, qu'on pourra bien voiler la liquescence de bois et de terre, rien ni personne ne mue infiniment dans la merde.. Expurger ce qui gêne ? Laisser aux lettres l'ignoble soin de labourer nos entrailles pour votre bon plaisir ? Certaines indigences littéraires puisent dans la folie et se retrouvent plusieurs siècles cerclées de ténèbres, avant d'être cueillies.. Allant de langue en chevet, longévives et pis fulgurantes.. Des folies tentatrices prêtes à irradier les yeux peu avisés.. bien peu initiés..
L'Art subit, et advienne qui mourra.
Citium, Citium
Fragrances de nos jouissances, soyers de laitance irriguée dans l'intrication de nos corps bouillants, à l'intime frontière de la folie. Calvaire latitant qui sommeille et s'injecte dans les premiers verres, solitude hallali, petits cris libérés dans le vacarme silencieux d'une nuit.. Qu'on devrait pas rejoindre Morphée les viscères échaudées, tiraillées par le manque.. Qu'on devrait pas subir l'ignorance gênée des badauds humant les volutes de notre crasse malsaine, renoueurs de cauchemars... l'implacable trace, notre existence, notre présence, nos yeux livides évacuateurs de sang. Auge silencieuse qu'on voudrait résonnante, supplication alarmante inlassablement répétée, escarcelle famélique, seule la rage alors vous abecque.. l'avenant aux droits de l'homme.. qu'ils prennent garde, le reste de chair qui révère ses tentations bachiques et s'immerge dans les reins sataniques de ces alses, l'être aveuli à qui la vie présente son automne, le déchet établi qui se faufile et élude votre pitié, finiront par convaincre la masse.. que l'enfer est à leur côté, loin.. pis qu'ils peuvent le supporter. L'être est tapissé d'une terrible substance : loin du corps, loin de la tête. Le drame avoisine, voyez-vous, amarescent, il fulmine.. intermittent du stoïcisme, loin de leurs corps, ils acceptent le sort. Citium, Citium à leurs petites heures...
A demi-mort.
Vous pensiez mes nausées mortifiées saccagées ? Assotées toutes biscornues dans les délires concrégés de ces alliances circellées... Les métaphores comme des balles sillonnant les décors asphyxiants de ces monts fiévreux, de cet horizon déclos et terrifiant. C'est de la défense, rien de plus, qui se pare de défiance, de mépris, de haine trop humide, de ces bacchanales giclant le lapilli sur ces pensées laniaires, ces étymologies dévoyées qui frôlent le surréalisme catastrophique.. Le silence nimbe ce corps impérieux, grouillant de longanimité qui s'évapore peu à peu.. Le voilà qui cisèle ces évocations rubigineuses, transportées dans sa myriatonne de mots quinteux, renasquant les vapeurs déchirantes de leurs futurs aveux. La peine s'assagit dans la sanie, les troubles obsèdent et caracolent jusqu'à la fuite intrépide, sur ces visions flexueuses.. ça appète, ça agriche, débagoule arrogamment.. Qu'on peut pas toujours renifler, sautiller dans le doute et épargner. Qu'à force de térébrance, la pire des chairs finit par ployer.. apâlir et que le visage inonde la peur de ses petits supplices. Policés, contenus, puis cataracte de pus linguistique et efflorescence du pire des suppliciés, la petite musique éclate et laisse la danse fulminer dans ces yeux détachés et irisés.
Comprenez, c'est à celui qui dure sans se perdre, absorbe le non-sens qui parade sous ses pieds. Son marc de café gavé de mégots, en fait de réveils, des ulcères ligotés à de terribles visions. Ce qui l'harnache dans les saccades d'un coeur ahuri ? Ce qui maintient la décrépitude aux confins de sa folie ? Le déchirement extatique, la pluie de foutre qui cingle ses petits feuillets, la douleur de leur bienséance, de leur rectitude quand s'enchâsse la joie à travers la noirceur de ses afféteries. La fiction inonde de sa fiente infecte et enluminée le trouble obséquieux de leurs amadoueurs, ces affoleuses percluses mais béantes, les raouts somptueux parsemés de fatuité putassière et de leurs corps imbus de cette âme pultacée..
Germe absolu de mes mots..
Dispositif paré, escarre poussif, chiasse époussetée, le coeur qui se regimbe, tout crin bardé...
L'écriture gueule, débecte ou finit coulis infect.. suivez mes lèvres, leur chair asphyxiante, ces processions blêmes de volutes baveuses.. mortelles.. écrouelles mécaniques qui se tapissent.. murmurent, pactisent, allèchent.. la douce divulsion, l'emprise hystérique, qu'une déligation serait vaine.. les déprécations injectées avec plaisir dans le poison.. qu'on s'en bourre la peine, qu'on aime, qu'on aime, se lamenter et diluer l'espoir dans ces larmes éternelles.. immortel.. s'engoue de ces êtres chers, fiers, terribles.. ! Que leur absence est un faix qui délaisse et gicle dans mes mondes de sombres liesses.. caresses méphitiques, mâtinées à l'espoir perdu..pendu assoiffée tout vindicatif, remugle résilient que seule une nuit à écrire peut contenir.. à couver ses marottes, ahurir le croyable, attiédir la fureur, ligotée attisée juteuse salope.. Que tout peut pas être dit, certaines plaies se laissent attendrir, suinter que par écrit.. Les antiennes rassurent et parsèment la joie dans leurs esprits.. ça finit court automatique vilainement surréaliste, ça chroume de partout, mimétisme churinga délire...
Qu'ils feraient bien d'astiquer leurs sales prières, qu'au moindre flamboiement, je les louperai pas.. Que mes mots aphones claironnent dans leur solitude, mais que la rage est une chattemite qui part pas, qui baise, qui s'émeut à la moindre bave.. eidétique, méticuleuse, épistaxis à la volée.. qui rend la vie insondable.. Quand l'avenir infuse l'ignoble goût de l'incertain, quand l'espoir se maintient à des lettres fugaces, il ne vous reste que la folie.. et sa fumeuse bordée d'ignominie.. Que Sartre a vécu la naissance, la formation longue et salvatrice.. la rudesse, et la petite ivresse, qu'on déguste à bout de ganglions ! Ces lettres, totale abstraction, qui se muent et se dérobent, vous agriffent, et vous laissent la sueur, la transpiration et l'aspiration du lecteur qui ratiocine jusqu'au raptus.. qui gobe la peur, les pensées de cadavres patentés, les prières imbuvables de plumitifs remarquables.. Mais.. l'aperception.. envahit, foudroie, laisse la chair hâve se laisser pourrir.. qu'un Destouche perclus, honteux, 70 pouuuur 100, mourra dans les mots, jusqu'au dernier, qu'on déploie avec les derniers tisons de la haine, jetant l'encre sèche et possédée.. d'une vie ambivalente à l'excès.. à bout de souffle, à bout de souffre.. Que bien de ceux-là, qu'on pourrait en conférer des heures, que leur trace serait toujours là.. quelques litres d'encre, et une folie qui traverse les années.. un délire qui emporte, transporte, gâche les hasardeux et les culs infects infatués.. qu'il suffit pas de savoir, qu'il faut encore pouvoir.. déballer les mots, les assembler.. y foutre assez de haine pour les presser à geindre, à pisser leur quintessence sur des doigts éberlués, que Ferdine savait placer l'adjectif où il fallait.. au moment précis, où l'écueil serait fatal, gicleur de soporifique guigneur de doigts.. foireur désarticulé, et pas qu'un peu.. ça tremble, s'égosille dans la lourdeur de l'ahurissement, c'est la vérité, la sagacité qui injecte la douce pureté..le vilain coup d'acré, les mots affameurs, qu'on ne jure que par les addenda ! Bien affilés, qu'affleure la vie à travers ce brouillard.. qu'elle attise ces orgasmes assoupis, ces haines, traîtresses ravageuses, qu'elle me serve jusqu'au dernier souffle ces lettres ignivomes pour lesquelles la vie porte encore son sens.. ces immanités et leurs fatuités, germe absolu de la création..
Germe absolu de la création..
Soutenez votre regard..
Apprends, l'écriture déloge et macule l'exergue.. insuffle le caraude.. caponnière mortifère, l'orgie à courre est béante, laissez-moi jalonner l'enfer, contondre ses limites, dévoiler l'aberrance et éjaculer dans ses excès.. V'là la cantique opiacée, blafarde, et ses petites douceurs.. Que ça te fait aucun pataquès, mais que c'est chiant, livide, inutile.. Que ça finira dans le barouf du passé, à limer les verres pour exister, non, que ça restera, las. Tout ablutionnés, les abluants dérogent jamais, non, étrennent pas.. sucent ce qui vit pas, limitent les risques.. ça guigne les jours alcyoniens, patauge dans la merde systématique, souligne, irrite et recouvre la vue dans de sombres cuites. Libérez les érections aciérées, lâchée d'acumens dans des esprits conventionnés, pesés pis scellés pour le bien de l'humanité. Que l'art, la poésie, la vie, se soucient guère de vos petites règles, que l'éjaculation dépoussière, galvanise, tire à vue sur vos petites manières.. qu'on éructe, pauvres bêtes, en espérant ne jamais juguler ce fluide, graisseux, comme un bout d'âme, achevé, qui rendrait dans nos appétences..
L'autre, bout de chair, comme adminicule, pantin sommaire vacillant.. vos baisers ? Des affiquets ! RIEN d'autre ! Des merdouilles aux dépens de vos caprices, la sauce prend, prend, et finira isolée, déréliction, affamée sur un sol glacé..
Ce qui reste quand on n'a plus rien ? L'orgasme.. comme il dirait, derrière, la mine d'or du pauvre !!!! L'arroi facile, la déification, l'acribie du pervers, l'absolution du misérable, prenez, tenez, sautez et appréciez.. des peines ? Ajourées ! Tout ajouré ! Tournoyez, et apprenez.. apprenez que tout tient dans une poignée de temps, que la libération est à portée de sexe, de main.. Qu'on est "en puissance" des bêtes clabaudeuses, rangées, ordonnées, triées et que les nuits qui se profilent seront bien douloureuses..appareillez, comme vous le pouvez, affranchis, gueulez, animalisés, amoralité, altérité, souillez ces limites qu'ils ont fixées..Ayant joui, il y a fort longtemps, à l'idée de pouvoir les annihiler, avant de se résoudre, petit orgasme abcédé, à en faire les leurs, s'en barbouiller le corps, assuétude latente, ahuris, apoplectiques xanaxiés, cris barguignés, lestement libérés ad patres, suborneurs baveux, prendre vos enfants à témoin, et les immoler.. que l'euthanasie sera chose facile, dégustateurs de péchés.. que les siècles ont vu leur lot d'humeur subersive, que le mal persiste, se raffermit.. ankylose fatale, vespérale, les orgasmes bloqués, l'érection incontrôlée, puis flottante, éreintée, labile, qui finira par vous lâcher.. la mine d'or du pauvre, comme il disait, ravagée, abolie, l'âme vous lâche.. Et vous regretterez de l'avoir été..
Vous êtes l'antitode, et vous vous complaisez dans le poison..
Nos abbatis..
C'est le romantisme terrible, trouble lyrique livide.. orémus carapatés, abattis frelatés.. abcès de fixation, l'infime chuchote.. qu'on se le dise, l'infime garrotte.. Bâtonnés, onctueuses victimes de ces bêcheurs, de ces étrons adamantins.. pour vous, ma maigre plume.. foudroyant cette étrange page.. abréaction... et ses volutes de rage... livrées brutes amères, prenez, c'est notre poison...
Acharnement brusque, giclée de pendards ! spumeuse, cris en tapinois ! Bâfrez l'absoute en gorgées pétulantes, régalade purulente !! qu'on sera pas toujours avec notre plume et ses tremblements.. Songe-creux, tout en captivité, encager l'enragé.. qu'à la première tribune, la première écritoire, aspersion ahurie, procession qui lambine, labile, libelle en doux vacarme et sa lavasse de folie..
Que la guerre commence toujours dans un silence.. que le casus belli se tourmente sur ces pauvres langues.. râle, s'agite, hystérique, se lovant dans ses clystères baveux, crâne, chafouin, pis caustique, capiteux, confondant, cinglant les cellules, clap clap clap ! Le doux murmure de la mort, violence délectable coruscante, canule l'esprit et libère la bête..
Entéléchie salvatrice, salves hypnotiques, l'humanité chiale et voit son sens fondre dans les miasmes de la rage.. Hère aux poches emplies de rêve, l'espoir lacéré !
Les gémonies au bout de la nuit, c'est le grand voyage, la gueule peinturlurée de pétasse.. ampoulée et fin prête pour le grand brassage ! Tu les vois, là, anicroche pédante, susurrer leur ode maléfique, ânnoner cet effarement.. cernes mouvantes, idiome pâmant, appétence turbulente ! Laissez le souffre s'emparer de vos voix, accorte folie, et joignez-vous au voyage ! Qu'on est seul, lépreux, immolé par de troublantes visions.. qu'on s'arrache les tripes, qu'on lit, qu'on lit, qu'on écorche les mots, Qu'Sartre reste pamphlétaire merdeux, qu'on souille, avorte, gruge, bride échaudée qui engonce le courage ! Que la littérature perd peu à peu ses secrets, que la mécanique irrite, pis boutefeu orgastique, délivre la petite musique.. Ferdine en tête de file, que le reste sert quand même.. peu.. mais charrie sa petite lumière.. qu'à l'immortalité, ça fleure l'amalgamation de pensées bien soignées, d'images fébrilement touchées ! Qu'on revendique l'ignoble lie, l'aquosité, la course à l'abîme !
On exècre le carnage d'égotismes, leurs manières altières, ces regards et leurs dards de misère ! Joignez vos efforts, qu'ils numérotent leurs abattis, c'est la litanie dont on ne revient pas, les illusions vibratoires et des nuits d'acharnement, fixation explosive, parcourir nos fameuses lignes, pis les gueuler, Flaubert tout affamé..
Tout affamé..
Peurs convolutées
Hallali féroce, pousse-cul lacéré à la gueule ignoble.. la salive imprégnée de purette, c'est la purée lancinante, pultation gerbante de ces troubles infects.. C'est l'échéance épouvantable, les cadavres encouragés soulevés grouillant dans les veines de cette liesse ! Pis ça se dragonne, peurs convolutées... auréolées lumière giclante qui fuse en torrent contaminé.. morasse tam-tam, mon tendre cachet d'esp aux veines fraîches et métallisées, j'te guigne, te scrute, enfoui mille pieds sous terre dans les carcasses de mes pensées.. Brasillements arrachés à l'enfer du doute, on se débat, tendre lecteur, on se débat, pis on sombre dans l'atrophie..
Si je m'essouffle à dévaler ces plaines grillées, ces songes qui exhortent tout pénauds à finir éversion, c'est que le fluide de l'incertain inonde la vie.. que des blandices suffiront pas, non, c'est le tendre rictus qui part pas.. la joie consumée et ses crounis ! Des foules angariées, rumeurs atroces, qui t'arrachent le coeur.. Si j'écris ma petite heure, chaque jour ! c'est que les mots me réconfortent, c'est que l'esprit toupille, vrille et dévie l'aria dans le touc majestueux, tunnel guigné qu'on accueille à travers nos merdeux yeux.. que l'écran renferme ce qui macère, sursaute et finit torpillé ici.. là.. immo, et l'autre.
Qu'on pavoise pas, jamais, qu'on pantelle.. T'sais, les mots comme ultime refuge, qu'on aimerait couvrir nos douces nuits de ces délires qui torturent pas l'esprit, non, qui destinent le corps à ces souffles légers, ces doux rêves irrorés, tout acclamés par le repos soudain, le transport divin.. Le sommeil, qu'on se le dise, vaut plus que l'or, l'orgasme, le bonheur, tout ! Pis son absence invisque les moindres pensées, et guigne pas le mithridatisme, jamais.. Le Morphée, languide et pis galimafrée.. lavasse.. que c'est Tartare qui berce, aspire l'âme..
Qu'on me voit bipolaire, histrion, morveux, guindé et terrible empanaché ! Qu'Immo, écrit, écrit.. Que l'autre, vit, vit..
Qu'on égrène des projets à la volée.. qu'on pense pas à la manière, non, seul vaut l'effet.. terrible.. mon heure par jour ! à finir éreinté, vidé et supplication pour aligner ces phrases.. à la saveur vue, bue crachée.. que les yeux d'autrui, dont l'inconnu finit déliquescent, affecte les mots, les phrases.. présences lancinantes..
L'esprit occupé, pressuré, lâche ses immondes faiblesses..
Car faut se forcer, sous peine de vous voir disparaître..
L'odeur du doute
C'est la peur qui alimente la haine, et me vl'à terrifié, suintant d'imperfections et d'une sueur malsaine.. houret délirant.. des mots pendus sublimés halés qu'on cède à ces terribles nuits..Moi je fais partie de la lie, le fameux marc qui mérite tout juste son rail de vie.. je me sens déclinant, asticot brûlant.. l'immonde complainte se clapitant dans sa carbonnade.. cribleuse, cruentée, cangue fatale.. sens.. le caviar inonder ses plaies, le dédain suturer, broyer, bêcher et aliter tes gâcheux espoirs.. barguigneur affolant, claquedent doré, chancissure merdeuse aux veines fébriles.. Inconnus lecteurs, floquetés, bercés infrangibles.. la liquescence se veut merveille, féerie maudite nous couvrant de ses ailes.. Qu'on trouve ça beau, le torrent de mots dans ses larmes enchantées..laurées, priées mais si marcescentes ! Que vous sentez pas l'odeur du doute, horrible, parcourir vos moindres frissons, se traîner, languir et surgir à chacune de vos pensées.. Mes pensées.. cadavres silencieux embourbés dans ma lagune de mots, le souffle condamné ! Margouillis épouvantable, sanie maudite insatiable qui berce l'horreur et ses relents camouflés.. la tête qui balle, agrichée par l'innommable !
Si, si seulement, si, si.. la vie tient à un « si » et se répand en ces cris, qui amertument, brûlent et désagrègent les plus légères idées.. qu'on crève dans notre vérité, qu'on aspire le mensonge.. Laissez siffler, maugréer, hurler, chialer, bander.. le leste bien tendre déserter, tout primesautier.. qu'on pue l'inutilité.. qu'on empuantit de ces échecs qui restent, vous salissent, avivent vos plaies pour l'éternité.. en attente soudaine de l'amollie, pendu à vos papiers.. Qu'on gratte, crabouille.. qu'on égrène les traces du temps, les sentiments, le passage, l'amorce brutale, la fureur et l'amollie.. tendre amollie, voyez ces corps attendris.. La vie comme un cri, vrombissant du plus profond des humeurs, puis éjection pleine cataracte et ses vomissures précieuses de joie, baignant dans son étendue d'horreur.. Qu'il faut s'en sortir, pas le choix ! Bouffer ses doutes, ses peines affameuses, ses joies, ruminer, et attendre.. finir.. accepter.. c'est pesé, programmé, solde pour tout compte !
C'qui nous reste ? Acumen, orgasme, bouffe graisseuse, nuit blême, torrent de bière, avarice cancéreuse pleine de crises ! Lancination diabolique, régime, jouissance tempérée, eau minérale vitale idéale, déférence castratrice, pet mélodique, rêves sains, seins naturels, sucre mesuré, tension apaisée ! Que le doute se nourrit et hiberne.. nictitant, comme clapotis infernaux, pis comme le temps.. que l'oiseau va sortir.. qu'il faut sourire.. oublier, bâfrer l'ataraxie, en avoir plein la gueule, plein le sol.. s'y engouffrer, se laisser bercer.. Suivre la vie et sa petite mélodie.. suivre sa vie.. ne pas l'oublier.. pis on fera jamais de nos rêves une réalité, jamais, qu'on s'imagine, mais qu'on restera là, en pleine prostration, désireux et puis affamé, obéré, alité et terminus !
Le ventre noué, la peur culminante.. Et ces nuits, toujours, encore, blanches, spectrales, mordicantes et terreur.. Qu'on aimerait rester loin, aussi loin des fientes , perchés sur nos douceurs irréelles.. pis contempler le temps, emmuré.. qu'écrire les plaies ouvertes serait suicidaire, faut laisser macérer et pis proposer un petit menu édulcoré.. caressé, baisé.. tendre, onctueux.. et pis jamais, jamais présenter l'addition.. Qu'elle arrive tard, loin, sur des cernes noires, et ensanglante chaque frisson..
Couvre tes diamants
Clos tes paupières, ma douce Lola..couvre tes diamants, pis voile les éclats extatiques de ta douce voix.. l'amour asphyxie ses tendres proies, brinquebale tes entrailles dans son souffle infernal.. lueur infime des profondeurs de ton regard.. faut les sentir, Lola.. ces pétarades psychiques engouffrant ces doux amants dans l'univers tout capiteux et onirique de leurs tremblements.. quand la vie se résume à une présence, à cette putain d'odeur, cette effluve de malheur !
Immo et son petit coeur..
Mec, ça cogne, pulvérise de la tendresse qui finie mousse baveuse dans des bouches dévoreuses ! c'est l'overdose gâcheuse infusion de collapsus, amalgamation foudroyante de regards perdus, d'organes assourdissants, pâmoison exquise toute servie subite par l'entrée foudroyante de la beauté.. pis le corps répond plus de rien.. l'emballement organique ! la mécanique complique, astique, grille les lucidités dans des affolements, Lola.. les yeux en vrille tout canardant les mille battements d'une réalité galvanisée.. des tempes convulsionnées fumantes attérées.. c'est l'échange inopiné, le regard en détresse..
Lola, l'amour..
Nous immerge tous.. croulant sous des tonnes de picotements.. à se frayer un passage quitte à finir éplorés tout contre le sein impassible de la vie..Lola, l'amour.. fouille, inonde nos ventres d'onctueuses caresses, déverse l'ivresse par torrent.. pis ce qui naît dans un sourire est voué à finir pire horrible cris déchirant nos sombres nuits.. pour ce qu'elles sont.. nos vies.. vouées tout aussi dégueulasses..
Autant déguster..
C'est l'étreinte bourrée de mélinites, la nitescence orgastique qui trésaille, dérape, tressaute et farde les gueules éblouies de mille rêves.. qui massicote, gruge, ouvre les vannes terribles du délire de l'amour.. te vl'à ronflant gavé à la sueur, galimatias en effusion, bravant le ridicule, lantiponnant.. doucement pis cascade effarante..
Lola, nos corps..
Effroyable fusion de nos désirs, melliflues moutonnés et pis égrenés en images irrésistibles et tonitruantes ! Te v'là gueulant mêlé-casse, micmac organique sibyllin ! Aspirant maelström d'images de partout, comblées d'espoirs, de rêves, d'amour !
Ode mirifique, toute secousses, prodrome du mirage stellaire !
Elle regardait l'horizon..
Elle regardait l'horizon comme on salive dans un orgasme, les pupilles soudainement étrangères.. le corps qui répond plus de rien.. du haut de ses murs charbonnés, elle tendait son délicat regard.. sa petite bouche à sensation, sa salive magnifique, ses ganglions épouvantables où s'appesantissaient ses petits plaisirs.. ses lèvres hérétiques sur lesquelles roulaient.. roulaient les effluves de son désir.. sa pluie d'atours et leur lustre maléfique... et ses appas.. mon Dieu.. une colonnade de pâmoisons.. lorette.. gourmandise.. qui lichait l'orgasme comme une boisson.. ondée.. Elle guignait le gouffre de la liberté en s'enferrant dans ses bras.. lui, dont elle ne voulait plus.. dans une pure fulgurance, son amour son désir son orgasme avaient dévalé ces longs escaliers pour ne laisser que le bruit assourdissant d'une porte qui claque.. un homme qui rentre de sa besogne, et souhaite retrouver les mêmes caresses, ces sales caresses, qui ont perdu leur saveur sans qu'il qu'elle ne s'en aperçoivent.. l'amour mécanique, dont les rouages s'activent lorsque vient la nuit.. quand la chambre s'engouffre dans le noir et dans les premiers grincements..d'un lit usagé las bafoué ! et puis rien.. le silence, cet habituel silence.. qui fait suite à ces mêmes mouvements, ces mêmes éructations! délirantes! qu'il ne nous reste plus que les rêves pour rêver.. plus que ces absences pour aimer.. alors elle r'gardait l'horizon, comme vous le savez. Mais lui l'ignorait. L'insipidité avait achever son oeuvre, les emmurer vivants dans le cadavre de l'amour.. et ses miasmes, quels miasmes ! progressaient... rabrouaient leurs mains tremblotantes.. cette sueur délicieuse qui s'écoule sur les peaux les plus ardentes.. mais qu'est plus qu'une lavasse.. qu'on s'empresse d'essuyer.. on s'engoue plus.. les réminiscences de ces joies devenues inconnues érodent bien sagement nos petits orgasmes bien convenus.. qu'on émet comme on bouffe un cachet, en engouffrant ses effets dans nos entrailles effarouchées..tout en regardant l'horizon.. ce crasseux poison dont leur couple ne s'est jamais soucié.. cet ailleurs qui accapare nos petits espoirs.. trouver ce qu'on a pas cherché..
Cloaque suceur de mot
Faites place au grimaud.. bâfreur de ce cloaque suceur de mots..papelards et tout empressés, chiures en tohu-bohu, çà ici là, quinauds d'un côté, rogues ci-dessus.. les émerillonnés, en tas ! V'là J., grouillot impavide, et la porte.. pis le bourbier.. qui s'évide.. s'agriffe aux sinuosités monstrueuses de cette crasse barbaque de nantis.. acculée par une myriade de mouches à merde.. des étendues de roulures galonnées, v'là les cadavres diaboliques de jeunes éphèbes couvés gavés tout caviardés.. éclatant leurs pâles éjaculations sur ces espoirs qui vont bisquer.. l'enfer se comptera en années. Pis on sera bien faiblards devant tant d'agaceries, implorant nos yeux de la boucler.. eux, qui finiront de se consumer en s'abcédant.. J. qui presse, jabote et fume votre temps..
Moi ? engoncé raplapla à la bave pompeuse, faquin crotté qui tournoie dans vos yeux apeurés. Si je bous, faut voir cette haine diffluente.. immarcescible, affolante.. faut les voir frétiller, ces aspersions démoniaques.. ces briseurs argentés contre qui les mots ne peuvent rien.. alors on écume, on écume de sales bières.. pis dans un tremens bandant, on s'dira qu'on a encore des burnes.. que la révolution était à nos pieds, qu'on avait qu'à la ramasser.. entre pochards, on se fera accroire qu'on a osé bouger, remuer.. se baisser.. et finalement exister.. faudra pas dégriser, jamais.. au risque de voir à travers ces yeux vaporeux l'effluence de nos âmes nécrosées.. et surtout, lever les yeux quand le bourreau fera son boulot. Pas en perdre un morceau. Le courage érugineux casse pas aisément, faut s'y reprendre, attendre l'éruption peu fournie de ce tendre sang.
Un fricot onctueux les attendra alors, luisant sous les coups de boutoir d'une fourchette gorgée aux carats. S'avancera alors une flopée d'autres lâches, une fragrance qu'ils se feront un plaisir de déguster. Des agapes à l'oeil sur des lits de prières ! Fouettades sur fouettades, cris sur cris, nos supplices face à leurs jouissances.. raillant ces galvaudeux qui tenteront, dans un ultime sursaut, de s'agenouiller pour étreindre la révolution.. mais qui n'y trouveront qu'une absoute.. et ces yeux battus, bardés de récréments et tout désechés.. terrible affouillement de larmes ! amadoueuses, amarescentes, qui ambulent et engouffrent nos moindres rêves dans une béance..
j'la vois déjà.. qui aboule en tapinois et amasse notre engeance.. couillus bourrus ardents à faire des mots nos plus célèbres putes.. l'aman ? faxé gueulé ? ablations infectes, rage écumante lasse affairée autour de nos sales copies volées plagiées.. comprenez, le style éduque, imprègne, s'acoquine.. Ferdine afféterie plume affilée dans l'chevet ! pas faute les mondations, échecs absinthiques, aliénistes bistournant nos mots.. que le style veut pas partir, rien savoir, s'étendre et ambuler dans nos petits papiers. tombereau de chiures amadoueuses de Ferdine, qui barguignent, s'effilochent et finissent sibilations emmerdeuses, panorama de souille ! Nous ? congrégés puanteurs bâfreurs du voyage, qu'on reste cois devant la tentative de dérouillée, qu'on touche pas la cheville d'un étron de Ferdine, qu'on ose, indispose, pioche de la barbaque de style ! qu'on devrait pas, angariés couilles molles. Mais des couilles dures, vous en conviendrez, ce serait inquiétant.
Carrousels bariolés
Argh ! Respire ! Avec tes carrousels bariolés, te v'là irroré dans le monde des défoncés, des piquouses argentées insculpant ta peau du cadavre de ces rêves envolés.. C'est la folie qu'on respire, la haine indélébile et tout un tas de cachetons alarmistes. Pis c'est la vie qui défile en cette ode utopique cadencée à coup de grammes lysergiques.. C'est la bacchanale écumante qu'on peut pas juguler, pis, accrétion d'orgasmes oniriques qui sont que restes de réalité angelisée.. Halenée de souffre, goétie bourdonnante.. parias pultacés, jobards infernaux, enculés tout ronflants. Epuisés, piétinés, émaciés.. renâclant avec peine des bouts de rêves affouillés.. myriatonne de dipsomanes, chiliade cruentée.. qu'on les voit dévaler nos pensées.. Les oubliés du billet, baveux frelatés aux nuits redoutées. Prises en enfer dans un aquilon postillonné par cette défection accidentelle, bataclan épouvantable. On avance avec peine, mec, à mesure que l'avenir s'échappe de nos veines.. affilées et affadies, qui comblent alors cette béance d'un pus visqueux, une ambroisie bandante.. d'un sommet maculé de poudres éternelles.. menus plaisirs pour des bâfreurs de caviar un peu trop repus.. qui goûtent alors à nos suicides alliciants. Et ses songes dolents, ses dédales qui confinent à la folie.. Laissez-moi écacher leurs rétines, débagouler sur leurs reluisantes vie.. J'serai l'indicible sauvagerie qui duit pas à leurs doux carats, l'ignoble mutin sperme de toutes les révolutions. L'infâme cadavre contumélieux.. féru de garrotte.. la ganache qui s'insinue dans vos terribles cénacles.. la plume ignivome qui marque à jamais les esprits putassiers....
T'as tout d'une erreur.
T'as tout d'une erreur..regarde-toi..tes yeux infusés de sang..tes petits tremblements..mais regarde-toi putain !! c'te peur gluante qui injecte sa lie dans tes petites veines boursouflées..tes cachets de déveine, ta voix tremblotante et sa salive défigurée..découvre ce miroir ! regarde c'que tu es .. un vulgaire paquet d'organes qui gargouillent, crépitent et s'essoufflent.. souillure ! aux phalanges bouillantes..qui s'affolent..lacèrent, étripent..et finissent par moissonner la peur.. pour recracher ses palabres sépulcrales..circonvenir ses contours et leur rugosité de cadavre.. qui t'assaillent, te tiraillent et couvrent tes yeux d'une fine pluie acide...la peur ! qui s'invitent dans ton impérieuse demeure...ce corps ! qui rugit !..qui dégorge la vie..dans un magma de merde et de cris..qui n'en finit plus de sortir...
Et si la nuit était hostile ?..tu grilles sous l'ampoule que tu contemples.. ta peau frémit, se craquelle..ça fleure la décomposition de tes douces insomnies..
MAIS QUI ES-TU ?.. une ombre informe..tudesque.. qui croule et s'écoule dans les mains assassines de l'ivresse.. pusillanime jusqu'au bout de ta gorge apeurée..qui s'abreuve délicatement de ces ignominieuses gorgées..
MAIS QUE FAIS-TU ?.. tu sombres avec la vie, tu roules dans ses grondements.. t'étreins l'euphorie..dont l'euphonie s'étouffe sous tes mains oppressantes..qui pressent..pressent..jusqu'au terrible étiolement.. jusqu'au dernier sifflement, le simili de cris qui explose avec la mort.. le verre est bien triste, sans sa liqueur..ta bave est bien silencieuse, assise sur ce sol....ci-gît ton corps et son infâme peur..
ENTENDS-TU ?.. la tiédeur de ces entrailles qui ballottent et se cognent sur ces parois gelées.. la vocifération de ta bile, cette cascade de suicides..ce sang qui défile et pis qui se fige.. la langueur pathétique de ces yeux qui paniquent !! pis ces images lancinantes qui s'y agrippent et les font imploser..
MAIS QUE T'ARRIVE-T-IL ? tu pars..tu vogues.. en priant pour qu'on ait pas pitié de toi..qu'leurs putain de larmes jésuitiques inondent pas ton corps quiet et fleuri..balancé dans un caveau marmoréen..où s'empressent de s'attabler une procession de convives..salivant à l'idée de te mettre à nu..dévorant ton corps jusqu'à la cerise, toi.. l'amphitryon..qui pour te remercier, iront te bouffer en dernier..ton cerveau, tes pensées.. pis la dernière image que tu leur auras laissée..cette pincée de terre noyée dans leur regret et leur culpabilité..qui ira se fracasser sur l'enveloppe protectrice de ce festin.. petits enfoirés..les vers vous saluent bien.
Nos abattis
C'est le romantisme terrible, trouble lyrique livide.. orémus carapatés, abattis frelatés.. abcès de fixation, l'infime chuchote.. qu'on se le dise, l'infime garrotte.. Bâtonnés, onctueuses victimes de ces bêcheurs, de ces étrons adamantins.. pour vous, ma maigre plume.. foudroyant cette étrange page.. abréaction... et ses volutes de rage... livrées brutes amères, prenez, c'est notre poison...
Acharnement brusque, giclée de pendards ! spumeuse, cris en tapinois ! Bâfrez l'absoute en gorgées pétulantes, régalade purulente !! qu'on sera pas toujours avec notre plume et ses tremblements.. Songe-creux, tout en captivité, encager l'enragé.. qu'à la première tribune, la première écritoire, aspersion ahurie, procession qui lambine, labile, libelle en doux vacarme et sa lavasse de folie..
Que la guerre commence toujours dans un silence.. que le casus belli se tourmente sur ces pauvres langues.. râle, s'agite, hystérique, se lovant dans ses clystères baveux, crâne, chafouin, pis caustique, capiteux, confondant, cinglant les cellules, clap clap clap ! Le doux murmure de la mort, violence délectable coruscante, canule l'esprit et libère la bête..
Entéléchie salvatrice, salves hypnotiques, l'humanité chiale et voit son sens fondre dans les miasmes de la rage.. Hère aux poches emplies de rêve, l'espoir lacéré !
Les gémonies au bout de la nuit, c'est le grand voyage, la gueule peinturlurée de pétasse.. ampoulée et fin prête pour le grand brassage ! Tu les vois, là, anicroche pédante, susurrer leur ode maléfique, ânnoner cet effarement.. cernes mouvantes, idiome pâmant, appétence turbulente ! Laissez le souffre s'emparer de vos voix, accorte folie, et joignez-vous au voyage ! Qu'on est seul, lépreux, immolé par de troublantes visions.. qu'on s'arrache les tripes, qu'on lit, qu'on lit, qu'on écorche les mots, Qu'Sartre reste pamphlétaire merdeux, qu'on souille, avorte, gruge, bride échaudée qui engonce le courage ! Que la littérature perd peu à peu ses secrets, que la mécanique irrite, pis boutefeu orgastique, délivre la petite musique.. Ferdine en tête de file, que le reste sert quand même.. peu.. mais charrie sa petite lumière.. qu'à l'immortalité, ça fleure l'amalgamation de pensées bien soignées, d'images fébrilement touchées ! Qu'on revendique l'ignoble lie, l'aquosité, la course à l'abîme !
On exècre le carnage d'égotismes, leurs manières altières, ces regards et leurs dards de misère ! Joignez vos efforts, qu'ils numérotent leurs abattis, c'est la litanie dont on ne revient pas, les illusions vibratoires et des nuits d'acharnement, fixation explosive, parcourir nos fameuses lignes, pis les gueuler, Flaubert tout affamé..
Tout affamé..
Faites place au grimaud
Faites place au grimaud.. bâfreur de ce cloaque suceur de mots..papelards et tout empressés, chiures en tohu-bohu, çà ici là, quinauds d'un côté, rogues ci-dessus.. les émerillonnés, en tas ! V'là Jérémy, grouillot impavide, et la porte.. pis le bourbier.. qui s'évide.. s'agriffe aux sinuosités monstrueuses de cette crasse barbaque de nantis.. acculée par une myriade de mouches à merde.. des étendues de roulures galonnées, v'là les cadavres diaboliques de jeunes éphèbes couvés gavés tout caviardés.. éclatant leurs pâles éjaculations sur ces espoirs qui vont bisquer.. l'enfer se comptera en années. Pis on sera bien faiblards devant tant d'agaceries, implorant nos yeux de la boucler.. eux, qui finiront de se consumer en s'abcédant.. Jérémy qui presse, jabote et fume votre temps.. Moi ? engoncé raplapla à la bave pompeuse, faquin crotté qui tournoie dans vos yeux apeurés. Si je bous, faut voir cette haine diffluente.. immarcescible, affolante.. faut les voir frétiller, ces aspersions démoniaques.. ces briseurs argentés contre qui les mots ne peuvent rien.. alors on écume, on écume de sales bières.. pis dans un tremens bandant, on s'dira qu'on a encore des burnes.. que la révolution était à nos pieds, qu'on avait qu'à la ramasser.. entre pochards, on se fera accroire qu'on a osé bouger, remuer.. se baisser.. et finalement exister.. faudra pas dégriser, jamais.. au risque de voir à travers ces yeux vaporeux l'effluence de nos âmes nécrosées.. et surtout, lever les yeux quand le bourreau fera son boulot. Pas en perdre un morceau. Le courage érugineux casse pas aisément, faut s'y reprendre, attendre l'éruption peu fournie de ce tendre sang. Un fricot onctueux les attendra alors, luisant sous les coups de boutoir d'une fourchette gorgée aux carats. S'avancera alors une flopée d'autres lâches, une fragrance qu'ils se feront un plaisir de déguster. Des agapes à l'oeil sur des lits de prières ! Fouettades sur fouettades, cris sur cris, nos supplices face à leurs jouissances.. raillant ces galvaudeux qui tenteront, dans un ultime sursaut, de s'agenouiller pour étreindre la révolution.. mais qui n'y trouveront qu'une absoute.. et ces yeux battus, bardés de récréments et tout désechés.. terrible affouillement de larmes ! amadoueuses, amarescentes, qui ambulent et engouffrent nos moindres rêves dans une béance.. j'la vois déjà.. qui aboule en tapinois et amasse notre engeance.. couillus bourrus ardents à faire des mots nos plus célèbres putes.. l'aman ? faxé gueulé ? ablations infectes, rage écumante lasse affairée autour de nos sales copies volées plagiées.. comprenez, le style éduque, imprègne, s'acoquine.. Ferdine afféterie plume affilée dans l'chevet ! pas faute les mondations, échecs absinthiques, aliénistes bistournant nos mots.. que le style veut pas partir, rien savoir, s'étendre et ambuler dans nos petits papiers. tombereau de chiures amadoueuses de Ferdine, qui barguignent, s'effilochent et finissent sibilations emmerdeuses, panorama de souille ! Nous ? congrégés puanteurs bâfreurs du voyage, qu'on reste cois devant la tentative de dérouillée, qu'on touche pas la cheville d'un étron de Ferdine, qu'on ose, indispose, pioche de la barbaque de style ! qu'on devrait pas, angariés couilles molles. Mais des couilles dures, vous en conviendrez, ce serait inquiétant.
Didine
"Là. T'entends ?. oh ! écoute ! au loin.. ça vient..", tarabusté plaqué collé pourvu de la pire des tremblotes.. Bien sûr que je savais.. c'était prévu, fignolé, tracé.. solde pour tout compte ! Lui ? l'avait plus qu'à attendre. Pilori ! Pilori ! que les échos ils disaient.. et la poutrelle tournait.. dans une rumeur baveuse persifleuse, bouches saturées.. de la mouscaille ! un grouillement agglutiné, plus de place ! je les voyais, moi s'empresser, se hisser, crétins chiens vers les places sérieuses.. pas au loin, pas que les cris, les postillons de surcroît ! de merde, de sang, de peur, d'urètre percé avachi, tous ! qu'on voulait de l'abondance.. du jus de gredin ! qu'on partirait pas sans ! jamais ! suffusion par litres ! vomissure cathartique ! c'était entendu.. mis au parfum la veille, j'avais pas pu partager.. le frérot devait pas savoir des choses comme ça. " A l'aube, y'a le père Aubard qui paiera ! fallait pas toucher à Didine, fallait pas. Jamais" Un forfait qu'on avait pas l'habitude ! la petite Didine.. deux rues à droite une à gauche, c'est dire si je l'avais souvent vue. la bise même deux trois fois ! grâce, généreuse, débonnaire, qu'allait rendre visite aux poitrinaires. rendre de menus services, deviser.. toujours avec le sourire. Ca donne la vie, le sourire. l'orgasme débute dans un sourire.. pis finit dans la grimace. le temps de faire fonctionner la petite pompe à vie.. qui s'enclenche et file dans un dédale gigantesque.. mais au début début, c'est le sourire. La Didine, fallait la voir, rassurer des mouroirs entiers, rien qu'avec sa joie. La père Aubard, c'était pas des décennies qu'il avait atterri dans la ville. Un an, presque jour pour jour. Pour d'obscures raisons, l'ancien avait décampé.. une lettre, une nuit, ouste ! l'église ? béante, les portes gueulantes, claquantes. Et avec tout ça, pas l'ombre d'une rumeur. Une ville sans ses rumeurs, c'est qu'une ruine, tas de gravas.. c'est louche, captieux.. un cadavre sans miasmes.. et le père, il aimait pas ça. Il l'a cherchée sa rumeur, fallait le voir pour y croire. Bar lupanar mairie poste épicerie savetier..labourés ! aucun mot lui a échappé. Tous les soirs, y revenait, haletant pas fier bougonneur.. que j'avais fini par lui en fabriquer, moi, de ces satanées rumeurs. Le facteur, le maître et même le maire.. que je les avais apostrophés, ni une ni deux, et que j'avais canardé la sauce... " Il a plus la foi le petit vieux ! à force de confessions, il a flanché ! des roberts partout qu'il a fini par voir, à en perdre la tête. Petits, pendants, gros dodus, partout partout ! que la sueur en finissait plus.. des salves d'éréthisme, voilà tout ! qu'il pouvait plus se tenir, se contenir, qu'il se cachait sous l'autel, s'agitait le poireau, vite vite ! si ! je l'avais vu une fois ! satanique ! méphistophélique ! prônes et décalogue étouffés ! prurit dans le slip ! le père dissolu infernal branleur, pas autrement qu'on devrait l'appeler ! mais ces pétarades du gland ont fait trop de bruit.. que là-haut, ça en devenait sûrement assourdissant.. Qu'on avait décrété qu'il fallait le cacher l'enfouir et puis dare-dare !" En réponse, y faisaient une trombine drôlette.. plus de nerfs sur le visage.. tout raplapla, pâlichon.. comme si que le crâne voulait plus de sa chair, de sa peau.. qu'il les poussait, à bout de force, loin.. loin.. j'étais bien remercié de la confession, je pouvais disposer, m'envoler. Mais eux, sur le cul ! décrochant pas une émotion, un mot, un geste. Cimentés, rien que ça. Il a pas fallu une heure, je dis bien une heure, pour que mon père débarque et nous étale de partout une ire bien dégueulasse. Qu'il l'avait jamais senti.. Mais pour pas perdre pied, revenir dans la merde.. ce matin, c'était l'agonie la haine, des bien capiteuses, qu'on fait valser le vers dans un bien beau délirium.. bien repus, en petites processions savamment orchestrées, ils fileront.. où ? au prochain pilori pardi ! sentencieusement, s'impatientant pendant que l'homme il bousillera du curé, à la rappe ! tout bousillé, haché, aphérèses, en quartier, monceau de miettes, tertre d'arsouilles ! à présent, fallait tout nettoyer, lustrer, impeccable, le jour se lève, faudrait pas choquer, la nuit l'immonde est constellé, dérange pas vraiment.. mais le jour au chiot les affiquets, nu, le cloaque, la chair puante rabroue tout, yeux, moral, nez, fini Morphée !, coruscante.. ! les mouches, les miasmes, qu'on pouvait plus un peu affabuler, réel, chiure.. le père bien tué, sous les yeux de tous ses fils.. parricide, mais sous l'égide de la justice ! Elle montre bien l'exemple.. le prix d'une carcasse, l'âme au prix de la patate.. On a pas dit un mot, on est reparti. Et le soir, la nouvelle est tombée, que Louis et moi on a entendu le père chuchoter.. dans la journée, dix rues à côté, Louise, dépecée, violée, remugle dans tout le quartier. Le père, peut-être pas si coupable, mais vermoulu ! crouni de partout ! Mon père, c'était niet, que Didine a disparu dans l'église.. le Père.. empiffré de pétasse, qu'il allait s'enfuir ! apanage du scélérat ! on pouvait pas s'être trompé, la justice avait tranché, banggg ! pas de doute possible. Mais c'était le timbre de ceux qui hurlent leur silence, je savais moi, que c'était qu'une certitude de façade, que ça fleurait la palinodie. Du peu que je m'en rappelle, la ville s'est emmurée, volets cadenassés, la bamboche de voisine, dans la cave, à trembloter, ses enfants tout autour, à rien comprendre, qu'à regarder.. Les béatilles faisandés, jetées, qu'on voulait plus voir cette saloperie, que les hommes voulait rester en petit comité.. loin des délires célestes.. Que c'était pas humain, non, que ça pouvait que venir du tout petit puissant. L'église ? Je tiens pas à vous horrifier.. les derniers tenants, tout perclus de blanchis.. qu'ils avaient le net conseil pour pas finir défoliation de se tenir à l'écart, d'enfermer le cloaque gâcheux de leurs sales paroles. Que même leur souffle invisquait l'atmosphère, et leurs prières.. que le contact devait être rompu, que Dieu devait plus rien savoir, plus rien voir. Vous savez.. je suis pas de ceux qui prennent parti, juste le paillot miséreux accumulateur d'échecs, alors, croyez pas que je trémousse à l'idée de vous extraire ces légers souvenirs.. La ville avait englouti ses derniers signes de vie.. le maire avait décrété le total couvre-feu, les victuailles allaient pas tenir, plutôt verdir, et que c'étaient plus les loups qui hurlent le soir, plutôt un semblant de mille râles.. Les denrées ont fini par pleuvoir, pis quelques agrément, le soir, par camions entiers.. les autorités, qui nous avaient pris en pitié.. fallait les voir.. toujours la même heure, juste avant l'agonie finale, quand les râles touchaient du souffle le paroxysme, ça grondait, fumait, par petits paquets d'espoir, à vive allure, toutes les rues, le frérot et moi, on les raillait un peu, puis plus du tout.. comprenez, les volets s'ouvraient, les derniers rais d'un soleil honni plus que béni engouffraient alors nos petits visages.. une fois par jour, une fois ! pas plus, rien. Merde. C'était alors à celui qui se dévisage le plus, s'ouvre les veines avec la plus belle diligence, fallait séduire la pitié, qu'on était alors servi en quantité.. Papa et moi, on avait la petite expérience, l'astuce facile, mais qui faisait mouche.. voyez bien la scène, hésitez pas à entendre les râles, qu'à travers eux, c'était un obstacle bien compliqué à éluder.. on sentait le moment, sibilations confuses, remous odieux, la ville s'émerveille.. c'était le moment, les camions au loin.. on s'époumonait, bisous baveux, promesses graisseuses, le père allait quitter la tanière.. rejoindre à fond de train le fameux arbre, le nôtre, ultimes conjurations, et nouer autour de sa maigre gorge notre fameuse corde.. l'astuce, je vous dis.. qu'on avait tout planifié, stratégie, calculs, qu'il devait tenir la minute, pas plus.. une bouffée.. et la corde s'activait, se tendait l'envoyait quelques instants à mille pieds dans l'air.. Toujours, je précise pour les médisants, sans une seule petite minuscule infinitésimale exception, toujours un camion s'autorisait à quitter le cortège.. qu'un corps dans une cave, c'est un scandale étouffé, mais qu'ils aillent pas parsemer les rues, que le monde devait pas savoir, que la psychose allait pas jusque-là.. Deux, trois même quatre parfois, furtifs je dois l'avouer, coupaient la corde et portaient mon père, le déposaient dans le salon, craintifs à l'extrême.. sur leurs gardes, à se tourner, se retourner, chuchoter.. que le frérot et moi attendions le moment, mon père, somniloque, finissait par les effrayer.. sursaut, le bruit sourd, les pas précipités, sans se retourner, droit devant.. pas rhizophages, comprenez que seul le résultat comptait.. on découvrait toujours à côté de son corps, plusieurs sacs, conséquence de leur contrition.. inutile de vous dire que notre tanière ne souffrait pas de manques, et que les repas étaient copieux, garnis, qu'on aurait pu inviter le clampin, si une âme esseulée s'était risquée à entrer dans notre ville..
Toi.. l'inconnu..
Toi.. l'inconnu.. j'avise, je tranche dans le vif : te v'là plongé dans un vulnéraire ! le mien.. glacé ahuri recélant mes pires nuits.. la sueur de mes peurs.. la bile exécrable confondue à ces espoirs abolis.. aux râles immortels.. cet anachorète épouvantable aux veines vagissantes ! damnation.. damnation.. l'écho sybillin dont la présence me glace.. damnation.. damnation.. transporte mes mains dans un accès d'angoisse !.. sanglé aux mots aux affres à la nuit.. hideuse bête aux sanglots maudits.. ici y'a pas d'octroi. Amphigouris, larmes, cris..et un peu de moi.. pis cette torréfaction pis cette odeur : ma peau brûlée..ce qui touche un homme, c'est pas les mots, ni les couleurs.. ni les bruits, ni les images.. c'est les odeurs ! vois..tes vomissements en sont garnis.. Immortel.. car promis à l'enfer..perclus dans ses pensées impures! ..l'inconnu.. qui me soumet à la tentation.. et m'enterre vivant dans le mal.. poussant mes immondes doigts à laisser filer ces mondes, mes mondes ! faits de mots.. gluants.. affolants.. qui finissent en des babils.. terrifiants.. Louis.. Faust, lui qui disait "mes chants ont beau parler à une foule inconnue; Ses applaudissements ne me sont qu'un vain bruit; Et sur moi, si la joie est parfois descendue; Elle me semblait errer sur un monde détruit".. que me veulent-ils ?obsession..hantise..orgasme..... ô mânes effroyables douteuses tentatrices au coeur d'airain!..déférence impitoyable.. tu chiales.. accroupi dans le noir.. sentant ces miasmes parcourir le son nécrosé de tes larmes.. Immortel.. dont les veines charroient le mensonge.. mortel.. en quittant ses songes..hâves et geignards.. toi..l'inconnu scrutateur.. plongeant ces yeux dans les phrases visqueuses de mon coeur.. ici, pas de cicérone.. des perfusions de chuchotements..de la peur transbahutée entre différents gémissements.. de l'espoir.. de l'écriture.. de l'illusoire.. fief de mes phalanges.. qui crient ! cassent ! assèchent ! altèrent ! broient ! putain!! font de mes tempes des caissons.. et ces yeux.. se la bouclent en ces oraisons.. damnation.. damnation...magma d'avatars, arpions vacillant molissant d'autor.. et ces nuits magnifiques, mutines, garrottées, haletantes, branlantes.. sur lesquelles s'appuie cet empire.. insomnies extatiques imbibées de terreur.. me voici ligoté à toi.. lecteur.. ici ça graillonne, ça tonne.. escadrille de mots servie sur sa mélodie pâmée..où les peurs s'empoisonnent.. et languissent sur du papier.. gouailleurs! anathématisés! crottés enfifrés! bacilles! votre présence... tapis dans le creux de mes nuits gangrénées.. à vos marques..prêts.. sautez ! agrippant ma peau, mes os.. arrachant de mes yeux d'immondes envies.. criant! sifflant! maugréant! à qui le veut, que mes sales taches, meurtrissures, fracassant mes feuilles.. asphyxiées.. feraient bien de rester dans leur tiroir, bien enfermées.. comme un secret dégueulasse; un orgasme inavouable et son lot d'images poisseuses.. qu'on ensevelit.. avec des mains cahotantes.. alimentées par un sang nourri au péché.. qui finit par atteindre la membrure.. l'orage lacrymal se profile.. les mots deviennent des balles.. et ta plume larmoie! hoquette! convulse!! et libère de sa sale imbibition des flots assourdissants de tohu-bohu.. tapages immondes qui inondent tes yeux.. cher lecteur.. avant que je ne te perde, avant que tu ne sois livré corps et âme à mon enfer, te v'là en présence de mes tripes, de mes veines, de ce qui m'habite.. de ces cauchemars qui s'invitent et se glissent dans ces cahiers.. de ces nuits alarmantes qui voient mes doigts bouleversés gesticuler! tanguer! se dépraver jusqu'à l'écoeurement.. et laisser sur un corps éreinté ce tertre de pages barbouillées, ma géhenne couchée.. immobile.. ne bougez-pas.. pas un bruit! vous risqueriez de la réveiller.. ces doigts consumés méritent leur accalmie.. le crépuscule achève la nuit.. ces bourrades, ce corps las et enfiévré.. ces doigts racornis.. comme autant de sceaux de ces insomnies.. ces yeux métallisés par des salves ineffables! macabres! térébrantes! laissant s'assécher le bonheur.. seul.. entre ces doigts bouillonnants.. cher lecteur, si j'avise par cette trop sombre impétuosité, c'est que l'enfer érode.. gangrène.. aspire.. affouille.. sécrète de la berlue à la volée ! chafouine.. se carapatant dans tes veines harassées.. qui gueulent.. sifflent.. et finissent par t'abandonner.. Vous, et vos yeux inoculés par les supplications de mes mots apeurés, bâfreurs ! Vous Moi embarqués dans l'embrun épouvantable.. trouble.. l'empire des râles.. injectant dans ce corps nauséeux de troublantes visions, des cris au sale goût de graillon.. tu suffoques.. t'agrippes.. écarquilles les yeux.. tombes à genoux.. inhumé dans cette tourbe de malheur..qui toise, toise tes mots purulents.. pis qui tance, rosse et inonde tes cris déchirants. Enfin, j'veux pas vous effrayer... j'tiens à vous faire passer un bon moment.. avec mon odieuse poésie, comme j'aime la nommer.
Et si je pars..
Lisez-moi dans le noir..